Shien Le petit cociuu sur- volalacourdelaferme; il survola le village, passa a cdté du clocher de I’église, arriva dans les champs et les patu- rages. Il y atterrit au bord du ruisseau, se mouilla les pattes et couina — de d’abord, puis de plaisir. ~ Tls’amusaa faire rejail- lir les gouttelettes d'eau tout autour de lui. “forét, y penétra, Ht la peur yy Vi. —— connaissance des ar- bres, retourna dans les champs, rencontra les alouettes et joua avec elles. Tous ensemble sélevaient -dans les airs, redescendaient, remontaient. A _ plu- ‘sieurs reprises le petit cochon fut le premier a cette course. Aprés ce jeu fati- gant, le petit cochon ressentit une grande faim. Il vola dans un manger des légumes. Un conte publié Il dérangea une taupe ui se facha et le traita ‘enfant mal élevé. Le petit cochon présenta si gentiment ses excu- jy sesala taupe qu’elle lui pardonna immédiate- ment. Elle le trouva méme trés sympathi- que et lui dit: «Atten- tion, mon enfant! Mé- fie-toi des hommes. Ils sont dangereux.» __ Comme la truie et la taupe avaient affirmé ha les hommes taient dangereux, le petit cochon, qui était - curieux, eut envie de les connaitre. Il vola donc en direction de la ville qu'il trouva aisé- ment. Il survola les gratte- ciel, les avenues, la gare des autobus, et alla s’installer dans un arbre du: pare munici- pal. Tous les jours le petit cochon y obser- vait du haut de son arbre les gens qui venaient s’asseoir sur les banes: des grands- arents qui amenaient eurs tits-enfants dans un landau, et des" lyeéens qui venaient aux Editions Naaman [1] son arbre se penchait et regardait les ima- ges. Il s’intéressait aux avions et aux fusées, parce que, comme ces appareils, lui aussi vo- lait. Le soir il écoutait le vrombissement des ‘avions; il regardait la lune et les étoiles, ou bien il volait au centre de la ville et s’asse- yait sur le rebord exté- rieur d’une fenétre. Il voyait alors com- ment les étres humains mangeaient, buvaient, lisaient le journal, fai- saient leurs comptes, raccommodaient des bas, regardaient la télévision. A travers la fenétre, le petit cochon regar- dait la télévision avec eux. En fin d’aprés-midi, une fillette venait ré- guliérement au parc. Elle prenait place sur le banc au-dessous de l'arbre ou vivait le petit cochon. Elle ouvrait sa serviette, en sortait ses manuels et ses cahiers, faisait ses de- voirs. Saag AA ee Elle dessinait, par 4Le petit cochon qui savait voler == (2)-A la découverte des hommes 4 Texte de Rosemarie KIEFFER Illustrations de Marie-PauleSCHROEDER Le pent cochon la regardait faire. Il la trouvait si douce et si jolie qu'il aurait bien voulu descendre et lui demander si elle ne voulait pas jouer avec dui. Mais il n’osait pas adresser la parole a la fillette parce qu'il se rappelait que sa mére et la taupe l’avaient mis en garde contre la méchanceté des étres humains. Voyant presque tous les jours la petite fille et ne pouvant pas lui offrir son amitié, le petit cochon devint mélancolique et il déci- da de partir en voyage pour oublier son cha- grin. _ Un soir il se mit en route en direction dela Lune. re — A SUIVRE ___-4 ne [1] C.P. 697, Sherbrooke, ——\ Québec, JIH 5K5 Le plombier se pré- sente chez une bonne vieille pour effectuer une petite réparation. — Au moment ou 1 descend I’escalier de niére marche. verez a l'avant-der- ier, et pourquoi Alors, la vieille dame anteater, Il était une fois un monde, le nétre, ot les choses ne tournaient pas rond, spécialement dans la réparti- tion du travail. Ainsi, plus]’on a de machines, robots et ordinateurs pour aider les oeuvrants, moins le méme ouvrier est e de nourrir sa famille sans mettre son épouse sur super-esclavage. L’argent ne faisant pas le bonheur, on est étonné de voir un visage heureux a ceux qui en ont, d’ailleurs pourquoi le gouvernement nous en prend-il tant? Encetemps-la, Simplet examina le probléme de plus prés et trouva une solution que voici. Lorsqu’un ouvrier enchémage ne prend pas de vacances, son voisin apeuré ne change pas sa voiture et le voisin du voisin inquiet ne s‘offre pas une nouvelle télévision. Tout ce manque a dépenser crée du manque a gagner, donc du manque de taxes provinciales et fédérales. Tous les impéts sont récu par augmentation sur le dos des pauvres sans emploi qui dépensent moins et tout le monde se retrouve au eek Etre Anti Social Et PauvreTé Réunis. Solution, une loterie: Dans chaque usine, bureau ou entreprise, chaque mois un tirage au sort désignera les ouvriers non nécessaires a la bonne marche de I'affaire; ils toucheront leur salaire complet, moitié. de l'Etat, moitié de la compagnie, et partiront en vacances. Ainsi donc, le chémage sera supprimé au grand bénéfice du uvernement, cette sécurité d’emploi créera un besoin Se dépenser, plus de taxes rentreront dans les coffres. Alors, ramassant les millions de ducats a la pelle mécanique, les ministres et députés de tout acabit stantielle et automatiquement renouvelable. Naturellement, il ne serait a simple justice que Simplet ft le premier a profiter de cette géniale innovation et ce a titre permanent. pourront sans rougir se voter une augmentation sub- ; chemin de fer sera enfin reconnue plus de cent ans aprés la pose du dernier crampon alors qu'une plaque de bronze sera dévoilée ‘en leur honneur a Yale, en Le public est cordialement invitéaassisteralacérémonie qui aura lieu le 25 septembre prochain a 18h00 au Musée historique de Yale sous les auspices du Parcs Canada. La ‘plaque sera dévoilée par Arthur J. Lee, avocat de Vancouver, au nom du gou- vernement fédéral. M. Lee, un ancien député de la région de Vancouver, estlereprésen- tant desa province au Conseil canadien sur le multicultura- lisme. La province de la Colombie- Britanniqueserareprésentée par l’honorable Thomas Wa- terland, ministre des Foréts et député provincial pour la circonscription de Yale. M. Peter Wing, ancien maire de Kamloops, fera l’historique. Les premiers Chinois qui se sont rendus en 1853 en Colombie-Britannique _ve- naient des champs auriféres de la Californie et étaient attirés par les découvertes _venir des milliers de Chinois pour travailler a la construc- tion du Canadien Pacifique. Les trois quarts des 9000 hommes qui ont peiné sur Ia section entre le Pacifique et a 40 km environ a l’ouest de Revelstoke, que le dernier crampona été posé en grande cérémonie lorsque le troncon ouest a rencontré le troncon est pout réaliser “le rée impossible” derelier un océan al’autreparlechemindeferdu Canadien Pacifique. : Les travailleurs chinois é- taient reconnus pour leur diligence et leur valeur mais ils ne recevaient qu'un dollar par jour, soit la moitié du salaire d’un ouvrier blanc. Selon la plaque, des centaines de travailleurs chinois sont mortsala suite d’accidents ou de maladie car le travail était dangereuxetlesconditions de vie difficiles. Le texte, rédigé en canto- nais en plus des deux langues officielles, reconnaft que les travailleurs chinois qui ont choiside demeurer au Canada aprés la construction du | chemin de fer ont constitué “les racines de l’actuelle communauté chinoise de la . Colombie-Britannique”. demander de parrainer sa campagne de presse pour le rétablissement du francais a luniversité. D’ailleurs assez courte, cette campagne aurait été sur le scandale universitaire. Aprés un long silence, le secrétaire d'état a fini par notifier la S.E.F.H.Q. qu'il déclinait sa proposition et qu'il regrettait également de ne pouvoir intervenir auprés des universites — celles-ci ne ressortissant pas au gouver- nement fédéral. Il ne manquait pas non plus d’encourager cette société a poursuivre ses efforts loua- bles dansla voie qu'elle s’était tracée et lui présentait tous ses voeux de réussite. Dans une lettre qu'il lui adressait le 31 aoft 1982, M. André de Leyssac, président général de la S.E.F.H.Q., répondait personnellement au Secrétaire d’Etat pour le remercier de l'intérét qu'il avait témoigné vis-a-vis de son association. En effet, i est toujours encourageant de recevoir une adhésion de principe, a cette différenceprésquelerétablis- sement du frangais a]’univer- francaise hors du Québec. Celle-ci regrette done que M. Regan n’ait pu user de son influenceauprés des universi- tés soi-disant autonomes dont les décisions de supprimer le le marché du travail. Créant ainsi du chémage pour un Colombie-Britannique. Craigellachie, y compris le dirigée surtout vers les jour- francais ont cofité des mil- autre compagnon, il en vient a payer plus d'impéts, c'est ae canyon Fraser ollles dangers | naux anglais a gros tirage, liards de dollars aux Cana- une spirale vicieuse. Car enfin le travail pour une mére . Cérémonie se multipliaient, étaient des lesquels se sont toujours diens. de famille, ce n'est pas une libération mais un le25 septembre Chinois. C'est ACraigellachie, | efforcés d’étouffer la vérité D’autre part, la S.E.F.H.Q.. a transmis ses excuses a M. Reganpour luiavoir demandé d’appuyer directement sa campagne de presse pour le rétablissement du frangais, car elle’ ignorait que cela n'entrait pas non plus dans les attributions du Secrétariat d’Etat, “vu le grand nombre de groupes et de personnes a traversle Canada, qui ont des causes tout aussi valables les unes ques les autres.” Vu que “toutes les causes sont aussi valables les unes quelesautres”, M.de Leyssac aadresséunenouvelledeman- de de subvention au Secrétai- re d’Etat en espérant qu'elle emportera ses suffrages. A titre de documentation, le rapport annuel de la S.E.F.H.Q. était joint a cette demande ainsi qu'un état des prévisions budgétaires. Les lecteurs qui ont lu ce rapport dans la presse connaissent déjala gravité de la situation. LeComitédelaS.E.F.H.Q. C.P.2190, Winnipeg acu lire des revues ot il exemple,unhexagone:|/a cave, la vieille avecunlargesourire: _ était question des c’était la France. Ou daine de 5 eae ae elie “ Jets. al avionsetdesfusées.Le encore une _ botte:|— “ales bien atten- ; Oa Les aventures petitcochonduhautde c’était I’Italie. tion quand. vous arri- Pres! 4 de Simplet Hommage aux. Canadiens-Chinois Education , La S.E.F.H.Q. sans subventions Simplet et le travail Le train de la sueur : = Le 14 avril 1982, la Société sité n’entre pas dans les | : de l’Education francaise hors attributions du Secrétariat ey j Par Michel MONNET L'immense contribution de d'or danslavalléedu Fraser. | du Québec faisait appel a d’Etat, tandis qu'il constitue = milliers de travailleurs chi- Vers 1880, l’entrepreneur | l’honorable Gerald Regan, |'undesobjectifsessentielsde a : nois 4 la construction du Andrew Onderdonk a fait | secrétaire d’Etat, pour lui. la Société de 1’Education -§