Voyage en Europe par Roger Dufrane - MARDI 13 AOUT Nous descendons la rue Saint-Denis, l’ancienne chaussée du Moyen-Age. On n’insistera jamais as- sez sur le plan logique de Paris: une voie fluviale Est-Ouest, la Seine; puis les cercles de la roue, les Grands Boulevards et les Boulevards Extérieurs. L’ aspect marafcher de larue St-Denis, les antiques im- passes et ruelles qui y débouchent, témoignent d’un Age respectable. Tout a coup, le décor s’ouvre et se baigne de lumiére.Celle du soleil et une autre, qui provient des Ages de foi. Notre-Dame se campe de- vant nous, resplendissante 4 la clarté d’aodt, impo- sante, sobre 4 l’intérieur et mystérieuse, aussi élo- quente. que le romanque ° Victor Hugo broda autour delle. Pilliers, vitraux et sculptures respirent la grandeur du réve médié- val , qui s’élevait d’une vie quotidienne étrécie, laborieuse, vers les abf- mes du ciel. Sous les ar- cades des bas-cdtés, dé- ambulent les touristes. A- fin de pouvoir célébrer en paix les services, le cler- gé a dQ faire grillager tout le centre de l’église. Etles messes se déroulent aux heures prévues, alors qu’ en dehors des grillages, les touristes se promé- nent et font jouer les é- clairs de leurs caméras. _ Le bateau rentre dans un doux bruit d’eau. Comme j’ aime ce calme fuyant en- tre les herges ornées. Pa- ris est le joyau du monde. Que m’importe d’entendre en 3 langues que le Pont Marie rappelle lenom d’un lotisseur de l’Ile_ Saint- Louis, pourvu que cet ou- vrage aux arches rondes et rustiques . me résume.la ad “amma ' Paris. Cathédrale de Notre-Dame France. Peu m’importe que la Tour Eiffel pése- sept mille tonnes métri- que. Il me suffit qu’elle se détache, gracieuse et svelte, sur le paysage pa- risien. La plus belle ville du monde, certes, et plus belle encore que je ne me la rappelais. Je prends quelque repos sur la pe- _louse du Jardin du Louvre. Le ciel bleu, 1’air pur, les parterres multicolores et le Palais, 4l’arriére-plan, me font imaginer toutes sortes d’histoires de Chat Botté et de Marquis de Ca- rabas dont je serais le hé- ro dans un dix-septiéme siécle de fantaisie. Je passe la soirée sur les Grands Boulevards, aux innombrables restaurants, cinémas et lieux de plai- sir, un tourbillon de féte perpétuelle. Féte bien gaie en effet. Quoide meilleur que de s’asseoir A une terrasse, de siroter un pernod ou. un amer-picon, et d’observer le film dela rue. Quoi de meilleur que de fureter dans des librai- ries ouvertes la nuit et d’y acquérir quelque volume qu’on ne déniche qu’ici: une réédition de Rocambole ou du Bossu, ouencore les Mystéres de Paris; oubien encore d’anciennes cartes postales qui montrent des élégantes de 1900, augrand chapeauemplumé perchées- sur des automobiles de Dion- Bouton, énormes comme des monstres. - D’un embarcadére prés de la cathédrale, partent les bateaux-mouches = quicd- _toient les plus beaux sites de Paris. Autrefois, ces petits navires servaient 4 transporter les tra- vailleurs de la proche ban- lieue. Les employés~ et les manoeuvriers de Su- resnes gu de Saint-Cloud se rendaient ainsi, au fil de l’eau calme, jusqu’au coeur de Paris. Mais au- jourd’hui, la promenade s’ est rétrécie et ne sert plus qu’aux touristes. N’em- péche! Nous faisons une superbe croisiére. Paris ne’ se voit bien que de 1’ eaue Les autos qui en- combrent les avenues de- meurent cachées aux re- gards et on n’apercoit au passage que de belles pierres et verdures: l’Ile © Saint-Louis ot dort 1’HOd- tel Lambert en son archi- tecture classique. Les ar- ches diverses du Pont Marie; 1l’Hdtel de Sens, ‘qui abrita les amours de la Reine Margot. A cha- que remous, se lévent de plaisantes ou tragiques histoires. Voici la Tour de l’horloge qui marque I’heure aux Parisiens de- puis 1334. Voici la Con- ciergerie, l’ancien Pa- lais des Rois, flanquée de ses tours rondes qui rap- pellent les anciennes por- tes de Paris. Le Pont Neuf, orné de la_ statue équestre' et caracolante d’ Henri IV. L’Institut de France bombe son déme gorge-de-pigeon. Le Lou- vre et le Pont-Royal res- suscient Louis XIV. Nous poussons_ une petite poin- te jusqu’au Pont de la Concorde construit avec les pierres de la Bastil- le et au. Pont Alexandre III dont le zouave de pier- re servait 4 mesurer les crues de la Seine. Demi-tour en vue de. la Tour Eiffel! Notre guide s’est tue. AVEZ - VOUS VERIFIE LA DATE D*ECHEANCE DE VOTRE ABONNEMENT ? Le Soleil de Colombie, 8 Novembre 1974, ll M. P.E. Trudeau SUITE DE LA PAGE 1 problémes touchant le commerce agricole entre les deux pays et les efforts, des deux pays pour réduire le niveau de la pollution dans leurs eaux limitro- phes. L’accueil réservé 4 M. Trudeau en décembre de- vrait contraster avec ses deux premiéres visites A Washington. En mars 1969, le Premier Ministre Trudeau fut un des premiers chefs de gouver- nements étrangers 4 visi- ter le nouveau Président Richard Nixon. lest re- tourné 4 Washingtonen dé- cembre 1971, quatre mois aprés que le programme d’ austérité et de surtaxe 4 l’exportation de M. Nixon eurent antagonisé les Ca- nadiens et autres alliés é- conomiques des Etats-U- nis. Le Président Nixon nese rendit qu’une fois 4 Ottawa, le printemps suivant, pour signer, encompagnie deM. Trudeau, un traité sur la qualité des eaux limi- trophes. INFO-ACCUEIL - Avez-vous besoin d’in- formations en Frangais. Nous sommes 1a pour vous aider. Appelez-nous au Centre Info, No.873=-3581 entre 9h30 et 5h30, ou ve- nez nous voir au 708 Ouest 16é@me avenue, entre 2 et 5 heures de _ l’aprés-mid. Nous sommes obligés de li- miter les heures d’accueil pendant l’hiver, 4 cause du manque de personnel, mais nous continuerons avec plaisir de rechercher et de vous fournir les rensei- gnements dont vous avez besoin. Peut-@€tre pouvez- vous nous aider vous aussi. Nous essayons de consti- tuer un petit livre de ren- seignements utiles aux AMOUR. . . SUSPENCE. Plus de 300 nouveaux livres VALEUR DE $1.25 a $1.75 En Vente pour 0. 10¢ ROMANS . . . AVENTURES. . . 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