Histoire de famille

Baie d’Hudson pour la somme de $500. En 1860, ils
terminaient la construction du Halfway House sur le
Chemin Esquimalt. La construction subit plusieurs
modifications; c’est aujourd’hui une taverne.

Ada et Auguste eurent trois fils. Le premier,
Auguste Henry, mourut trés jeune. Les deux autres,
Louis Auguste et Léon Hippolyte, naquirent en 1882 et
1884, respectivement. Ada mourut le 16 novembre
1884 a l’Age de 23 ans. Le soin des bébés échoua a
Auguste. La grand-mére Antoinette en prit alors la
reponsabilité et éleva les garcons selon la tradition
francaise. La langue frangaise était parlée A la maison
et les deux garcons étudiérent au collége Saint-Louis;
ils suivirent aussi des cours de catéchisme chaque
samedi.

Auguste, devenu veuf, se plongea dans son
travail. Il avait été nommé chef des Pompiers
volontaires de la ville dés 1883. En 1887, il devint le

contremaitre du Camping Fire Department no.3 avec °

un salaire mensuel de $16.25. En 1888 il fut promu
contremaitre A la Tiger Hose Company Volunteer Fire
Department avec un salaire annuel de $195. En 1889
il se rendit avec une brigade de pompiers A Seattle
pour y aider les pompiers A combattre un énorme
incendie. La famille raconte qu’il se serait rendu aussi
4 San Francisco lors de la catastrophe de 1904.

Auguste épousa Marie Louise Lelours, en
secondes noces, le 22 octobre 1892. Elle était la jolie
fille de Félix Lelouis, un employé de la Compagnie de
la Baie d’Hudson. Marie Louise, qui avait perdu A sa
naissance sa mére amérindienne, fut élevée au couvent
des Soeurs de Sainte-Anne 4 Victoria. Marie Louise
fut une excellente pianiste et pouvait réaliser de
délicates broderies dont quelques-unes sont en
possession de sa petite-fille. En 1891, Auguste devint
percepteur de la taxe d’eau de la ville de Victoria. Il
garda ce poste jusqu’a sa mort, le 20 septembre 1919.
Le départemnt avai fermé ses portes le jour des
funérailles en signe de deuil. Auguste avait été le
membre le plus ancien de l’Ancient Order of United
Workmen. On se souvient aussi de lui comme ayant
été un des fondateurs de l’Ordre des Knights of
Pythias, une organisation qui existe encore de nos jours
a Victoria. Sa deuxiéme épouse, Marie, décéda le 11
décembre 1944 4 l’Age de 80 ans.

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Hippolyte, né le 22 aoft 1856, fit ses études au
Collége Saint-Louis et 4 l’école Craigflower. Son nom
apparait sur une plaque commémorative ot sont
inscrits les premiers éléves de J’établissement. II
devint cordonnier et demeura célibataire. En 1937, il
était du nombre des invités d’honneur de la célebration
du jubilé de diamant de la ville de Victoria.

Les trois filles de Jean et d’Antoinette Borde

Laetitia épousa Francois Lallier; le couple vécut
a Richmond, Colombie Britannique, pendant plusieurs
années. Ils retournérent ensuite en France ot vivent
aujourd’hui leurs descendants.
Marie épousa H. Fiterre. Devenue veuve, elle épousa
M. Bouchard. Le couple vécut A San José (Californie)
et eut deux enfants.
Eugénie épousa M. Wattlett. Le couple demeura un
certain temps a Victoria et déménagea ensuite en
Californie. Leurs deux enfants demeurent A Long
Beach, Californie.

Troisiéme génération née en Amérique du Nord:
deuxiéme génération née a Victoria

Les fils d’Auguste firent tous les deux leurs
études au Collége Saint-Louis et 4 l’école North Ward.
L’ainé, Louis, devint plombier. Il aurait participé a
Vinstallation des lampadaires des rues de Victoria. I
partit pour l’Orégon owt il aurait été en charge de la
défense civile de 1953 4 1959. II avait épousé Pearl
Clay, fille du propriétaire de la pA&tisserie Clays
Bakery, rue du Fort a Victoria.

Léon Hippolyte continua la lignée des Borde 4
Victoria. I] décéda le ler janvier 1968 A l’Age de 83
ans. Cet homme remarquable souffrit durant sa vie
entiére d’une incapacité physique résultant d’un
accident de chasse survenu au cours de sa jeunesse. II
avait une vision philosophique des choses et son
principe était "Ne fais pas @ autrui ce que tu ne
voudrais pas qu’on te fasse a toi-méme". Il savait
évoquer pour sa famille les souvenirs de son arrivée a
Victoria, ses conversations en Chinook avec les
Ameérindiens, ses expéditions de péches 4 Brentwood
Bay et ses aventures de chasse aux canards au site
actuel de l’Empress Hotel. Il décrivait également ses

Le Chronographe Printemps-Eté 1987 Volume IV:1-2