LE SOLEIL de vancouver ) | ie tlie ‘Enregistrement de 2eme classe 0046 Vol. 3 No, 6: ‘ioe cs Photo; Adrian Small Aprés 300 ans , le réplica du ‘*Nonsuch” refait le parcours de son prédécesseur. “LA BAIE” SE PENCHE SUR SON PASSE Il y a trois cent deux ans un bateau de 53 pieds de long est parti de Londres vers la Baie d’Hudson, Cette année—ci la Compagnie de la Baie d’Hud— son, la plus grande maison de vente au détail du Canada, fe— te son trois—centiéme anniver— saire, résultat de ce voyage loin= _tain et dangereux, Le bonheur des uns, dit le proverbe, c’est le malheur des autres, Nous avons tous appris & 1*école la lamentable trahison | de deux des. héros de la Nou— velle France, Radisson et Gro— seillers, Les historiens de 1*6— cole du feu Chanoine Groulx nous ont instruits que ces gentilshom— mes de l’enfance du Canada‘ se sont vendus aux Anglais’, IL serait quand méme plus exact de dire, qu’ils ont vendu leurs connaissances géographiques du Canada aux Anglais. Dans les annnées soixante du XVII siécle les Canadiens ayaient bien dé— limité les régions les plusriches en fourrure iuterritoire etbien établi les routes de son co.:nmerce et de son transport. Les an— glais, eux avaient autant de bon trappeurs, autant de bons cou— reurs de bois, autant ou plus d’argent a investir dans cette bonne affaire. ‘aux profits de deux ou trois mille pour cents que les ai is. Mais il reStait le probleme de la géographie, dans une @poque dénuée de cartes-aé— riennes, — Lors donc, que Messrs, Ra— dissons et Groseilliers se sont présentés aux commercants de Londres en 1666, porteurs non— seulement d’un cargo interres— sant de fourrures mais aussi d’une nouvelle route au Cana— da, on les a accueillis & bras ouverts, _ on les acceuillait cha— leureusement, donc; on leur a— chetait leurs fourrures, et sur— tout on leur donnait un bateau de quarante—trois tonnes.(com— Parer aux cargos modernes de 9,000) et on leur prétait de Var: gent pour faire un voyage de dé— couverte, C’est suite A ce vo— yage que l’on a formé, le 2 mai 1670, la Compagnie des gen— tilhommes aventuriers dans la Baie d’Hudson, dont nous con— naissons si bien les grands ma— gasins a rayons. Un détail interessant du pre— mier voyage du **Nonsuch’’, c’est l¥instruction donné au Capitaine un dénommé Zachariah Gillam, En outre des instruction norma— les a 1?@poque, le soin a appor— ter & tout commerce avee les Indiens, la tenue d*un journal la préparation de cartes geogra— phiques, il devait se rappeler toujours la possibiité d’un voya— ge vers la Mer dusud! La car— gaison comprenait poudre a fu— sil, boeuf, pois, raisin, pruneaux sucre, épices, papiers, plumes, filets 4 anguille, biére cognac.ece. de quoi équiper n*‘importe quel— le succursale de la Baie d’Hud— son!. Au mois d’Aott, en longeant la cOte (du Labrador) le Capi— taine & yu des “ iles de glaces?? qu’il a cru -prudent d’éviter Le 29 septembre,, le petit ba— teau a laissé tomber l’ancre dans une riviere de la Baie qu’ils: ont appelé * Rupert River? En mémoire du Prince Rupert prince héritier de 1’Angleterre L’on y a construit un petit fort appelé ** Charles Fort?’ d’apres le roi Charles 11 d’Angleterre. En bons commercants, ils se sont dits qu’aprés ritier ou le Ro seraient presque obligés de les appuyer. L*hiver de 1668—1669 passait dans un commerce fructueux a— vec les Cris paisible de la Baie James, et le ** Nonsuch?? était de nouveau & Londres le 10 oc— tobre 1669, Le profit s*é levant & plus de quarante foix l*inves— tissement, c’est & dire a 4,000 pour cent, le Roi Charles était ravi, le Prince Rupert charmé,.. la. Compagnie & eu -l’idée de: construire un modéle exact du *¢ Nonsuch” . En 1967 la cons— truction par une firme de chan— tiers maritimes anglais, A dé— buté dans le Devon, L’onacom— menicé en octobre suivant pas a pas les devis sortis des archi—. ves de la Compagnie. Le lance— ment & eu lieu le 28 aowtt 1969, En 1970 on a transporté la. re— plique au Canada, et le nouveau ** Nonsuch” part de Sorel pour un tour de quatorze semaines sur le St Laurent et les Grands lacs ce mois—ci a, le Prince hé—- ’ LE SEUL JOURNAL DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE—BRITANNIQUE SANS PEUR — NI FAVEUR PRIX: 15¢ vendredi 5 juin 1970 LE DOLLAR LIBRE DE FLUCTUER OTTAWA; — Leministredes Fi- nances, M, Edgar Benson, a an— noncé lundi aux Communes la deé— cision du gouvernement du Cana— da de relacher le dollar Cana— dien, Suite & des accords avec le Fonds Monétaire internatio— nal 1962, celui—ci fut fixe au— paravant & $0.92 en fonds amé— ricains, La décision de Diman— che permet au dollar Canadien de trouver une valeur réelled’a— prés sa demande sur les mar— chés monétaires mondiaux, Des bruits qui circulaient en semaine & Toronto et & Mon— tréal voulait que le gouverne— ment permette ce flottement pen— dant quelques semaines afin de juger de la réaction des marchés, Selon ces bruits, l’on ferait en— suite des démarches pour sta— biliser de nouveau le dollar a 96.5 ou 97.5 cents américains, Les experts font en effet remar— quer que l’Allemagne fédérale a réévalué le Deutschmark de ce— te maniére, c’est & dire le lais— sant flotter quatre semaines a— vant de le fixer & une valeur plus élevée. L’on y voit meme une novelle pratique des pays membres du FMI, qui permet— trait plus de souplesse aux mon— naies et aux échanges. Il semblait que la décision ré— sulte de la réussite. un peu trop rapide des politiques anti—in— flationnistes du gouvernement fédéral. On sait que la Banque du Canada & dii intervenir de plus en plus fréquemment sur le marché au prix d’un milliard de dollars depuis janvier, Pour maintenir le dollar &8sonancienne valeur. Ces $1,000 millions sont le prix & payer et le ministre des Finances ne veut plus pa— yer ce prix. M, Benson a an— EDGAR BENSON noncé également une réduction dans le taux d’intér@t de la Ban— que du Canada, de 744 & 7 pour cent, et la remise indéfinie de mesures de contrdle du crédit des consommateurs; deux autres indices de l’inflation décroissan— te, Les réactions canadiennes se révelent jusqu*ici fort mitigées, D’une part, les exportateurs des produits forestiers tant en Ter— re—Neuve qu’en C, B, ne voient dans cette réevaluation qu’une — hausse de leurs prix donc une baisse dans leurs ventes a ]’6— tranger. Mais d’autre part, tous ceux qui projettent des voyages outre—mer_ s’en réjouissent, cette démarche rendant leurs é— pargnes de plus de valeur 4 1’é— tranger, La seule solution - {ia télévision Dr Gérald MOREAU VICTORIA— Le Dr. Gérald Mo— reau, professeur de littérature canadienne—francaise & L?’uni— sersite de Victoria, a déclaré au cours d’une conférence qu’il donnait au Lady Laurier Club de Oak Bay, vendredi dernier, que la Colombie—Britannique devrait avoir un poste de télé— vision de langue francaise, ce qui permettrait aux Anglo—cana— diens de mieux comprendre les aspirations de leurs compatriotes canadiens—francais, ‘*Le vrai probléme entre anglo et franco—canadiens*”? a—t—il dit *tn%est pas la différence des Ca— nadiens francais mais le refut de reconnaitre cette diférence” Les Canadiens francais resentent que leur langue n’est pas res— pectée, particulitrement dans le monde des affaires et de ]*indus— trie et se sentent étranger dans leur propre pays, hors du Québec, Questionné sur les artistes ca— nadiens francais, I] répondit que la plupart étaient séparatistes et ne voulaient pas s*éxécuter dans les pays étrangers, mais il admit que par l’entremise de Radio—Canada, ses _ artistes pourraient faire beaucoup pour créer une meilleure compréhen— sion entre les deux groupes, La seul solution’? déclara— t—il ** est d’avoir un canal de télévision de langue _francaise, qui permettrait aux téléspecta— teurs de le syntonisé quant ils le désir”’, Il a ajouté qu'il était contre la diffusion de programmes en francais sur les postes anglo— phones, qui ne font qu*irrité les auditeurs qui ne sont pas inté— ressés. 50 VOLONTAIRES VANCOUVER; — Plus de 50 per— sonnes venant de Vancouver, Victoria et Burnaby vont quitter la province dans les prochaines mois pour servir deux ans’dans les pays sous—développés. Le groupe dont la moitié sont des étudiants de U.B.C., Simon Fraser, et l*université de Vic— toria, vont remplir en partie le besoin de techniciens et de pro— fessionnels dans ces pays sous— développés, Ces spécialistes sont. comman— dité, par le Service d’outre—mer des Universités canadiennes, une organisation financée par le gou— vernement canadien, Les sa— laires sont payés par les pays hdtes des volontaires, Les pays recevant ces spé— cialiste, sont: LInde, Le Nigé— ria, Ghama, Tanzanie, Uganda, Malaysie, Thailande, les Carai— bes et I’amérique latine, Les volontaires suivront un cours d’orientation dans L*’On— tario Québec ou au Mexique