re a te 6 — Le Soleil de Colombie, vendredi 19 novembre 1982 eco | » 2 @ es “Tes Chroniques’’ de la Société Historique Franco-Colombienne 9, rue Broadway est, Vancouver, C.B. V5T 1V4 Téléphone[604]879-3911 Une figure du passé: Recherches d’Alexandre Spagnolo, Membre de la Société Historique Franco-Colombienne Apreés un longue vie dissipée 4 Alexandrie (Egypte), elle alla en pélerinage a Jérusalem. Une vision qu'elle aurait eue au seuil du Saint-Sépulcre, détermina son repentir et sa conversion subséquente. Elle aurait vécu pendant 47 années, retirée dans un désert. Certains auteurs signalent qu'il s’agirait d'une personne légendaire. John Cherrington ne va pas loin sur ce dernier sujet. La Mission Sainte-Marie se développa rapidement a la suite d'un grand afflux d'Indiens, fascinés par le rituel des cérémonies religieuses, souvent spectaculaires chez les catholi- ques. Les Oblats trouvérent terrifiantes les conditions de vie des Indiens dans leurs campements, pieds nus, visages peintur- lurés de couleur ocre ou rouge, les rendant hideux, presque pas couverts de peaux de bétes. Leurs habitations “Teepee”, généralement sans ouvertures, infestées de vermine, enfu- meées. L'épidémie de vérole de 1862 décima des milliers et des milliers d'Indiens: fait curieux, pas de victimes chez les Oblats transformés en infirmiers ou en médecins, et, hélas en fossoyeurs quand c’était possible. Les travaux agricoles n’étaient pas le fort des Indiens: la chasse et la péche, la grande priorité. En 1863, la Mission Sainte-Marie constituait le premier Pensionnat-Ecole pour les jeunes Indiens, en Colombie britannique, mais subissait déja des obstacles politico-religieux. Le célébre Colonel Richard Clément Moody écrivit au Gouverneur Sir James Douglas, ces mots: Les prétres catholi- ques romains incitent les Indiens a se prévaloir de certaines libertés contraires a notre politique envers les aborigénes: cette question est en voie de faire son chemin, elle mérite que nous y prétions grande attention sans tarder. L’entrée de la Colombie britannique, en 1871, au sein de la Confédération du Canada, donna aux Indiens une autre juridiction, de provinciale elle passa au Département des Affaires Indiennes du Gouvernement Fédéral d’Ottawa, avec comme résultat, une liberté restreinte. .. Prochaine étape dudit département, faire pression sur les Oblats Missionnaires-Pionniers francais de la Mission Sainte- Marie, d’orienter leur institution vers un Institut de Tech- nologie Agricole et Commerciale. Pour des considérations d’ordre financier, les Oblats durent s‘incliner pour recevoir des subventions du Gouvernement Fédéral. L'intégration de wee me esa Mission Ste Marie I’Indien dans l’agriculture fut un échec. Un autre fait accablant dont des tiers ont tiré profit, facile 4 constater actuellement, est celui que le Gouvernement Provincial de l’époque profita de la présence de cette Mission Sainte-Marie, une réelle pénétration francaise en Colombie britannique, pour offrir a titre presque gratuit des terrains autour de cette Institution 4 des fermiers, qui finirent par éclipser l’oeuvre du Pére Léon Fouquet. La construction de la voie ferrée Canadian Pacific Railway, les spéculateurs immobiliers sans scrupules firent le reste, le tout changea la physionomie de l’oeuvre francaise du Pére Fouquet, et enfin sa mort. LA MORT DE LA MISSION SAINTE-MARIE: Les édifices avec le temps se détériorérent, manque de fonds pour les réparations nécessaires. La démolition s’imposa. La mairesse Ethel Ogle de Mission City, le nom de la ville champignon, dans un geste louable, demanda aux offi- ciels des Oblats de I’Est-Canadien, de faire le possible afin d’épargner ce souvenir du passé, peut-étre le plus ancien. Léon Fouquet o.m.i. (1 831-191 0) Aucun €cho. Les démolisseurs accomplirent leur travail. Le cimetiére des Oblats fut pourtant épargné, jusqu’au jour ou des vandales s’attaquérent aux pierres tombales en vulgaires prédateurs de nécropoles, effacant les traces des restes de ces hommes qui donnérent a notre province son premier souffle de vie spirituelle. Le canot du Pére Fouquet et de ses douze rameurs Indiens qui a servi a la recherche, en 1861, d'un site pour une Mission, fut volé. ~ Les batiments du Département des Affaires Indiennes qui remplacérent la vétuste Mission Sainte-Marie furent nommés “Résidence Sainte-Marie des Etudiants” pour les jeuries Indiens et Blancs. Le Gouvernement appelle cela “intégration”, les Indiens “assimilation forcée” parce que l’enseignement public dispensé n’englobe pas les aspects colorés de la culture indienne qui va de pair avec le rythme de la nature. Maintenant, Mission City vit, méme trés bien, mais en anglais, elle chicane actuellement l'éducation du francais dans des écoles qui sont désireuses de I’avoir. L'HOMME DE TOUTES LES MISSIONS Suivre le Pére Fouquet dans toutes ses pérégrinations et les narrer est une gageure. On dirait qu'il avait le don d’ubi- quité. En 1864, Mgr. D'Herbomez le chargea d’effectuer un long et dangereux voyage aussi loin que l’Alaska, si possible, en traversant, chemin faisant, les Iles de la Reine Charlotte: ceci était trop demandé. Le Pére Jean-Marie Le Jacq, qui prouva tre un explorateur sans peur, se proposa d’étre le compagnon de route du Pére Fouquet. Un indien de New Westminster, du nom de Skal devait s’y joindre. A Fort Rupert, le trio trouva le Pére Charles Pandosy, le Frére Blanchet perdus dans cette lointaine région, heureux d’avoir des nouvelles et d’apprendre que le Pére Louis D'Herbomez venait d’étre nommé Vicaire Apostolique de la Colgmbie britannique, donc évéque. Des instructions avaient été données au Pére Fouquet de ne pas exercer son ministére d’évangélisation, 14 ot les Indiens avaient été visités par des missionnaires protestants et déja sous leur influence spirituelle. [ A SUIVRE } Celui qui mange l’estomac eters = Société «Oo Radio- “Se”, Canada Radio-Canada présente Jean-Pierre Ferland a l‘ORPHEUM de Vancouver Mardi 7 décembre 1982 & 20h00 Les groupes qui ont réservé des billets sont invités 4 aller les prendre a la réception de Radio-Canada, 700 rue fic.isilton, Vancouver. plein, creuse sa tombe avec ses dents. (Proverbe turc) . 15éme anniversaire de CBUF-FM OvrE Les gens sollicitent vos criti- ques, mais ils ne désirent seulement que des louanges. W.S. MAUGHAM, Il y a entre Londres et Paris cette différence que Paris est fait pour l’étranger et Londres pour l'Anglais. L’Angleterre 4 bati Londres pour son propre usage; la France a bati Paris pour le monde entier. R.W. EMERSON iv pt de la radiodiffusion et des 1é tacet i Canadian Radio-television and Tal l-atioanatts x Avis public CRTC 82-123: Par la présente et en vertu du aragraphe 16(2) de la Loi sur a radiodiffusion, le CRTC annonce qu'il se propose d’éta- blir le Réglement concernant les réseaux de télévision pa- yante, ci-aprés. Ledit Régle- ment a pour but de fixer les modalités régissant certains aspects de l'exploitation des réseaux de télévision payante; soit la tenue de registre d’émissions, la . nature de ea production des rapports. Le présent Réglement. reproduit en substance le “Projet de Réglement sur les réseaux de comme Annexe A a la Déci- sion CRTC 82-240 du 18 mars 1982, accordant des licences pour l’exploitation de six ré- seaux de télévision payante facultative. Le Conseil invite les personnes intéressées a lui par écrit au Secrétaire géné- ral du CRTC, Ottawa (Ont.) déc. 1982. ast -| Canada La Francophonie and You Jeudi 18 novembre 4 19h00_ au Cable 10 - Vancouver —“‘Histoire de Julie qui avait une ombre de garcon”’ — Critique de cinéma avec Emmanuel St- Juste — Le nouveau visage de la F.J.C. — Opinion . contenu des émissions et la | télévision payante”. “tipulé * faire part de leurs observa- , tions sur le projet de régle- — ment, en les faisant parvenir ~ K1A ON2 au plus tard le 10 | Pour votre lecture francaise ou anglaise: Librairie LE SOLEIL . © romans policiers, espionnage ® oeuvres classiques © bandes dessinées Ouvert du lundi au vendredi de 9h a I7h _ 3213, Cambie, Vancouver Tél: 879-6924 ou 879-6656 Nos prix défient toute concurrence Les profits de la librairie vont a la Fondation pour encourager |’étude du frangais