20 is

Divers

Le Soleil de Colombie, xendredi,dijmars, 1980> ..;

Alors...ensuite ?

par Wolfgang Ebert

Heure de conférence au
State Department.

M. Bribetown: Dans votre
pétition je lis: “Enfants mal
nourris, chémage, bidonvil-
les.” Cela signifie done que
vous nous demandez des
MG, des grenades, etc., pour
combattre les guérilleros.

ler pétitionnaire: Nous
n’avons, grace a Dieu, pas de

Vous n’avez donc besoin de
rien. Ensuite? Oui, qu’est-ce
que vous voulez de plus?

ler pétitionnaire: Le géné-
ral qui commandera le
Putsch prochain poursuit ac-
tuellement un cours de for-
mation a Moscou.

M. Bribetown: Bon, un mil-
lion de dollars, mais pas un
sou de plus! Ensuite?

2e pétitionnaire: Les miens
sont pauvres comme les

guérilléros. mendiants. Nous avons
M. Bribetown: Tant mieux. besoin de...

f Bt fe. \
Elizabeth Singh
Réception

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Xe :

x

J

M. Bribetown: Tanks?
avions?

2e pétitionnaire: Machines

de labourage et d’irrigation,

engrais...

M. Bribetown: Quelle distan-

ce sépare votre pays?

2e pétitionnaire: De |’Amé-

rique?

M. Bribetown: De la frontie-

re soviétique, bien entendu!

2e pétitionnaire:. Heureuse-

ment, nous en sommes trés

loin.

M. Bribetown: Alors, ... en-
suite?

3e pétitionnaire: Petite ile-
république caraibe. Pauvre
mais contente, surtout de la
livraison de 30 limousines
Mercédés. On n’a besoin de

rien, s'il ne serait d’un petit ©

peu de napalm pour nous
défendre contre plusieurs
Indios et paysans excités.

M. Bribetown: Et, si on vous

le refuse? :

3e pétitionnaire: En ce cas,

on aura besoin de deux héli-

coptéres, avec lesquels on se

tirera d’affaire jusqu’a l’arri-

vée du. porte-avions améri-

cain prochain. C’est pour

notre chef d’état.

M. Bribetown: Pourquoi
deux?

3e pétitionnaire: L’autre se-

ra pour sa bien-aimée. II n’a

pas envie de trop faire

parler de lui.

M. Bribetown: Ensuite?

4e pétitionnaire: D’abord

bombardés, puis extermi-

nés...

M. Bribetown: Ah, c’est

encore vous, le Cambodge.

Cette conférence ne vous

regarde pas. Ensuite?

5e pétitionnaire: Donnez-

nous de l’argent, pas des

arachides, s’il vous plait.

M. Bribetown: Attention au
ton de vos propos!

5e pétitionnaire: Plus d’am-
bages. Voici la liste de mes
demandes. Si vous pouviez y
ajouter 300 avions allemands
du type Léo, cela me semble-
rait étre trés aimable.

M. Bribetown: Puis-je, tout
au moins, vous poser une
question ou deux?

5e pétitionnaire: Va sans
dire. Qu’est-ce que vous
voulez savoir?

M. Bribetown: Pure ques-
tion de forme. Est-ce que
chez vous les droits humains
ont été élevés au niveau
quiils méritent?

5e pétitionnaire: Ils ont été
élevés 4 un niveau si exalté
que personne ne peut plus
les voir.

M. Bribetown: Est-ce qu'il y
a chez vous de la corrup-
tion?

5e pétitionnaire: Demande
ca a ton FBI. Et, mainte-
nant, le milliard!

M. Bribetown: Par quel
droit...

5e pétitionnaire: C’est par le
droit d’un pays frontalier et
de l'Union Soviétique et de
Afghanistan. Ca te suffit?
M. Bribetown: Tout a fait!
Mais, si vous ne venez pas de
l'Tran...

5e pétitionnaire: ... Je viens
du Pakistan, et je te deman-
de, au nom du général Zia,
mon autocrate démocrati-
que, quand il pourra enfin
menacer Indira Gandhi de la
bombe atomique.

Traduit de l’allemand
par Leon HURVITZ

Le référendum devra ré-
tablir ’équilibre, déclare M.
Lévesque.

Le Premier ministre du
Québec, M. René Lévesque
est d’avis qu’une “‘si forte
majorité libérale a Ottawa
pour représenter le Québec
devrait étre équilibrée par
un contrepoids en faveur
d’un Québec fort lors du
référendum.” M. Lévesque
considére le vote québécois
du 18 février avant tout
comme un vote de “soli-
darité”.

_ Depuis longtemps le peu-
ple québécois a pris l’habi-
tude de concentrer ses suf-
frages sur la seule formation
politique fédérale largement.
ouverte aux francophones
afin de pallier 4 sa faiblesse
numérique face a la majorité
anglophone. C’est le Parti
libéral du Canada qui bénéfi-
cie de ce phénoméne socio-
logique.

La majorité monolithique
qui en résulte “donne au
scrutin un air irréel” a com-
menté M. Lévesque. Le véri-
table débat québécois aura
lieu au printemps prochain
lors du référendum sur la
souveraineté-association.

M. Ryan appelle au re-
groupement des forces fédé-
ralistes.

Le chef du Parti libéral du
Québec, M. Claude Ryan
estime que le vote québécois
du 18 février exprime une
approbation du fédéralisme
canadien.

Toutefois le partage des
voix serait, selon M. Ryan,
“plus serré en vérité que ne
le révélent les résultats.” Ila
stigmatisé les partisans du
Parti québécois qui votent
depuis 8 ans dans “toutes les
directions” (conservateur,
néo-démocrate, créditiste)
ou s’abstiennent, ce qui faus-
se les résultats de toutes les
élections fédérales.

Hebdo

Quebec

M. Ryan a ensuite réclamé
un regroupement de |’en-
semble des forces fédéralis-
tes sous son égide. Il a
rappelé que c’est lui et pas
M. Trudeau qui ménerait la
campagne pour le NON du-
rant le référendum sur l’ave-
nir constitutionnel du Qué-
bec.

Succés dela coopération
Québec - Louisiane.

Le Québec a envoyé plus
de 400 enseignants en Loui-
siane depuis le début de la
coopération avec cet Etat
américain il y a 10 ans.

En 1980, le Québec ver-

sera $125,000 et enverra 50
enseignants afin de promou-
voir le francais en Louisiane,
a déclaré M. Robert Nor-
mand, sous-ministre québé-
cois des Affaires intergou-
vernementales, a l'occasion
de la réunion annuelle du
Comité conjoint Québec -
Louisiane.
‘ Le Québec doit en outre
participer 4 la mise sur pied
d'un programme de télévi-
sion éducative et culturelle
sur le réseau Louisiana Pu-
blic Broadcasting a partir de
juillet prochain.

La rencontre du Comité
conjoint s'est tenue 4 Qué-
bec du 4 au 9 février. Selon
la délégation louisianaise,
60,000 enfants et 10,000
adultes bénéficient des di-
vers programmes de fran-
cais.

La Louisiane compte
800,000 francohpones sur
une population totale de 4
millions d’habitants.

La France et le Mexique ©

invitent des archéologues
québécois.

La Société d’archéologie
de la Nouvelle-France vient
d’annoncer que la France et
le Mexique offraient des
stages 4 des étudiants qué-
bécois au cours de |'été pro-
chain.

Entre 50 et 70 per-
sonnes pourront se rendre
en France afin de procé-
der a des fouilles dans divers
sites dont certains sont gal-
lo-romains ou_ préhistori-
ques.

Le Mexique est également
prét A recevoir 25 archélo-
gues québécois, principale-
ment dans la péninsule du
Yucatan, afin de travailler
sous les directives de spécia-
listes mexicains.

Certains relevés pourront
en outre @tre effectués a
Voceasion des _ travaux
d’aménagement du métro de
Mexico.

Cette opération interna-
tionale vient 4 point pour
aider l’archéologie qui est
une science encore jeune au
Québec, a diversifier ses
champs d’études.

La motocyclette québé-
coise s'impose

Huit ans aprés avoir mis
sur le marché sa premiére
motocyclette sous le nom de
Can-Am, la compagnie qué-
bécoise Bombardier détient
le monopole de la fabrication
de motos au Québec et au
Canada.

Les ventes se sont élevées
4 $1115 millions en 1979,
presque deux fois plus que
l'année preédente. Bombar-
dier compte fabriquer 10,000
motos en 1980.

L’électronique au service

de la langue frangaise

Le gouvernement du Qué-
bec a remis le 20 février a la
France un terminal permet-
tant d’interroger depuis
Paris la Banque de termino-
logie du Québec.

Cette banque est un systé-
me intégré d'information lin-
guistique contenant déja
plus.de 400,000 fiches.

La coopération électroni-
que dans cet important do-
maine culturel est la suite
d'une promesse faite en fé-
vrier 1979 par le Premier
ministre québécois, M. René
Lévesque, a l'occasion de la
visite du“Premier ministre
francais, M. Raymond Barre.

Elle permettra a la France
et par dela, au monde franco-
phone de bénéficier de |’ex-

périence québécoise dans
V'adoption des équivalents
francais de certains termes
anglais.

Le terminal a été donné a
l’Association francaise de
terminologie (AFTERM) qui
est un organisme chargé de
centraliser les données lin-
guistiques dans les domaines
spécialisés du vocabulaire. —
Une politique commune de la
langue frangaise est en train
de s’établir des deux cétés
de l’Atlantique. -

Affirmation des liens en-
tre le Québec et I’Acadie

Moncton inaugurera le 3
mars un bureau du gouver-
nement du Québec. Moncton
est une ville de 50,000 habi-
tants située au Nouveau-
Brunswick, a la limite géo-
graphique de la partie anglo-
phone de cette province et
du pays acadien.

Cette ville compte 40% de

francophones et abrite en

outre l’université de Monc-
ton (francophone), la Société
d’assurance 4 capitaux aca-
diens l’Assomption ainsi que
la Société des Acadiens du
Nouveau-Brunswick.
L’ouverture d'une “Mai-
son du Québec” permettra
ainsi de renforcer la présen-
ce francophone dans une
ville ot se joue en grande
partie l'avenir du peuple aca-
dien (le Général de Gaulle
avait ouvert en 1966 un
consulat de France 4 Monc-
ton). :
_ Le ministre des Affaires
intergouvernementales du
Québec, M. Claude Morin a
souligné que cette initiative
répondait a un double be-
Soin: “développer des rap-
ports plus intenses avec la
communauté francophone”
et aussi “resserrer les liens
du Québec avec les gouver-
nements des provinces mari-
times” (Nouveau-Brunswick,
Nouvelle-Ecosse et Ile-du-
Prince-Rdouard). Le Québec
posséde depuis 1973 un bu-
reau 4 Toronto et compte en
ouvrir un autre 4 Edmonton
dans les toutes prochaines
semaines. Ces deux dernié-
res représentations ont ou
auront un réle essentielle-
ment économique: ~~ °