10, Le Soleil de Colombie, Vendredi 29 Octobre 1976 MESSAGE DU SECRETAIRE D’ETAT Chers lecteurs et lectri- ces; A Vinstar de mon prédé- cesseur, l’Honorable J. ‘Hugh Faulkner, j’ai l’in- rention de poursuivre cet- te collaboration entre le Secrétariat d’Etat et la presse d’expression fran- gaise hors Québec, la- quelle me permet de vous entretenir périodiquement d’un sujet d’intérét com- mun. Jesuis d’ailleurs re- connaissant 4 chacun des hebdomadaires de m’offrir cette occasion d’entreren contact avec les diverses communautés francopho- nes de par le pays. Je ne vous cache-pas que, parmi mes nouvelles res- nsabilités, j’ai un faible pour celles quiont pour objet de promouvoir 1]’éga- 1ité linguistique au Canada. Le programme. d’aide aux minorités de langue offi- cielle, le développement du pilinguisme en éducation et le plan accéléré de Ra- dio-Canada m/’intéressent done de fagon trés parti- culiére. L’année 1976est d’impor- ° tance capitale pour la fran- cophonie canadienne au chapitre de la radiodiffu- sion. C’est en effet. au cours dela présente an- nee que la télévision fran- aise arejoint de nouvelles provinces et s’est etendue 4 la région la plus Sud du ys. Depuis le 17 Juillet, soit depuis les Jeux O- lympiques, les gens de la région de Windsor-London uvent desormais . se joindre aux millions de reléspectateurs canadiens et bénéficier desservices de télévision. francaise dans leur foyer. Depuis le 27 Septembre. cés mémes services sont disponibles aux francophones et fran- cophiles de Vancouver. Enfin,, c’est également depuis le 27 Septembre que la télévision frangai- se afait'sonentrée en Saskatchewan, plus préci- sément A Régina; d’au- tres villes du Nord de cette province capteront les émissions du réseau d’Etat dans les prochains mois. Tous ces récents dévelop- pements sont |’aboutisse- ment de plusieurs années de démarches de la part de groupes francophones, qui n’ont jamais cessé de revendiquer des services élémentaires plus adé- quats et plus complets. Cette expansion de la ra- diodiffusion d’expression francaise dans trois ré- gions canadiennes est 6é- galement le fruit d’un travail complexe incorpo- ré dans un Plan accéléeré de développement, mis de Vvavant par la Société Ra- dio-Canada. Conformé- ment Ason mandat, et en vertu dela loisur la radio- diffusion, Radio-Canada s’est appliquée 4 répondre de fagon substantielle 4 la disposition de la loi vou- lant que ses services soi- ent étendus 4 toutes les régions du pays, dans les deux langues officielles, au fur et A mesure que des fonds publics deviennent disponibles.. Le développement d’ins- tallations de radio et de télévision a pour but d’af- firmer la réalité cana- dienne dans 1l’ensemble du territoire et de reflé- ter les particularités du milieu. La venue de la télévision d’expression frangaise 4 Vancouver, Regina et Windsor, aura certes pour effet de pro- mouvoir la francophonie canadienne et d’augmen- ter les liens entre les diverses -communautés francophones du _ pays, liens déja tressés par la radio. La couverture du terri- toire canadien par la société d’Etat, dans les deux langues officielles du pays, constitue un bel exemple du bilinguisme communautaire quicarac- térise notre pays. Des services et en anglais, permet- tant ainsi aux citoyens canadiens de s’identifier 4 leur propre culture et, par surcroft, d’apprécier la culture véhiculée par Vautre langue officielle du pays. Instrument d’i- dentification et de con- naissance miutuelle, le réseau. de Radio-Canada demeure, en derniére a- nalyse, un des plus im- portants mécanismes d’u- nité canadienne. On a trop. souvent pré- tendu, et 4 tort, que la politique de bilinguisme du. gouvernement fédéral visait Aa imposer une langue et une culture 4 des gens d’une autre ori- gine linguistique et cul- turelle. _ Notre politique se résume, bien au con- traire, A une offre de service dans la langue officielle choisie - par Vindividu et, corrolaire fort important, a un dé- veloppement socio-cultu- rel des communautés mi- élémentaires . sont offerts en frangais . —_ Heureux Avant d’arriver dans la ville de Québec, nous avons u admirer deux ponts au- dessus du Saint-Laurent, dont l’un porte le nom du Ministre Pierre Laporte, assassiné il y a quelques anneecs.- Mme Paquin nous avait é- galement arrétés. 4 l’en- droit ot les anglais avai- ent pris Montcalm 4 re- vers: ; : Nous sommes. passés 1’ Université Laval, magnifique espace avec des constructions en ‘‘dur”’ et | de trés beaux arbres, et qui semble immense. Nous avons traversé le uartier ‘‘chic’’ de la ville - et avons puadmirer desu- ybes propriétés, Rési- dence du.Bois de Cou- jonge, celle du Gouverneur Hugues Lapointe, e.c. . . Nous devions visiter le parlement a Québecet dé-" uner 4 la Cafétéria mais, 6 surprise, en arrivant de- vant cet édifice grandiose, un piquet de gréve nous at- rendait: les infirmiéres , - qui : par Marguerite BATUT soutenues par des mem- bres dela police, enem- péchaient l’accés. Malgré tout, nous avons pu passer sur le cOté et, nous trou- vant de l’autre cété de la “*barricade’’, avectous ces gens accrochés aux gril- les, il nous semblait étre retournés 41l’époque d’une révolution (celle de Québec étant beaucoup plus pacifi- ~que) lointaine, quand les Francais réclamaient du pain a Louis.X Vliet 4 la Rei- ne Marie-Antoinette. | Notre’ pain, ce jour-1a, nous l’avons enfin eu, car, aprés avoir parcouru des couloirs souterrains sans fin (& cause de la gréve) un déjeuner nous fut servi au restaurant du Parlement. ~ Dans l’aprés-midi, il nous était possible de visiter l’immeuble. provincial, -. sous la garde du policier du ‘‘dedans’’, surveillant les @vénements du ‘‘de- hors’’. Nous avons admiré la Chambre de l’Assemblée, - le Salon vert = o& se tiennent les débats des Ulysse... membres de 1l’Assem)lée Nationale. La nous avons été intéressés par’un tra- vail artisanal qu’effectu- aient des spécialistes sur les bureaux de cette pié- ce: il s’agissait d’enk- ver minutieusement, et c’est 1a le plus difficile, le drap vert usé pour le remplacer et nous pou- vions réaliser que c’é- tait un travail de patien- ce que seuls ces spécia- listes sont encore capa- bles d’effectuer.: Nous avons visité aussi le Salon Rouge, qui était jadis le siége . du Conseil 1eé- gislatif et qui sert main- tenant. aux délibérations des comrhissions parle- mentaires. Ces deux salles sont ma- gnifiquement décorées et leurs plafonds sont de tou- _ te beauté. Devant le Parlement, a été érigé un monument dé- dié a Honoré Mercier, qui fut le premier minis- tre’ de la province du Québec (1840-1894) ~ (A suivre) noritaires — isolées. Ce double. objectif s’accom-- pagne, il va sans dire, d’un. rapprochement en-. tre les deux grandes com- munautés partageant un méme . territoire, mais s’exprimant dans l’une ou l’autre langue officielle du pays. En somme, notre politique d’égalite lin- guistique sert 4 l’identi- té individuelle et collec- tive du méme coup. Fran- cophones et anglophones se voient servir par les institutions nationales, dans leur langue ma- ternelle; et Canadiens de quelque origine que ce soit peuvent s’enrichir au contact des conci- toyens s’exprimant dans l’autre langue officielle. Il me sera donné, au cours des prochains mois, de. revenir sur cet im- portant sujet de l’EGALI- TE LINGUISTIQUE.. J’au- _rai alors l'occasion de vous exprimer plus clai- rement et plus exhausti- vement mes préoccupa- tions face 4 l’avenir de la francophonie Canadienne. Entretemps, et dans 1’at- tente de mieux connaf- tre votre comMunauté, je vous invite 4 poursuivre Vexcellent travail culturel que vous aveZ entrepris collectivement, avec ]|’en- tier appui du gouverne- ment canadien. JOHN ROBERTS Secrétaire d’Etat ENTRE NOUS | Par Jean-Claude ARLUISON LE PROBLEME DE LA-® DROGUE La police des stupéfiants vient de réussir un nouvel exploit en . démantelant, 4 Vancouver un vaste ré- seau detrafic des drogues. Deux jeunes policiers, ont, pendant plusieurs mois, prétendu étre des clients et ont acheté de la drogue. Cela aconduit 4a l’arres- tation de 150 personnes. La lutte contre les trafi- - quants doit, bien sfQr, étre poursuivie sans relache, mais c’est une lutte fort difficile; le trafic de la drogue est une hydre: lors- qu’on lui tranche une téte, -il en repousse deux. La solution est de s’attaquer au coeur du probléme: la source du trafic de la dro- gue n’est pas l’existence des trafiquants, mais celle des clients. Il convient donc d’intensi- fier les efforts auprés des drogués cOnnus et de mener une caMpagne sou- tenue 4 l’intention de la masse des Victimes en puissance; dans les écoles, dans les media d’informa- tion. Si l’on parvenait un jour A retirer 4 tous le dé- sir de se droguer, le pro- ‘pléme serait résolu et les trafiquants resteraient 4- vec leur marchandise sur les bras. PAS de COURRIER ‘en ‘INTERNATIONAL ‘ Sur les boftes aux lettres figurent les heures de je. - vee du courrier; 1)h00. courrier national, 15h30 courrier regional, 17h30 courrier local. Le bon sens permet de déduire que le courrier jnterna- tional tombe dans 7 méme categorie que |e courrier national. Tout de méme, voila une omis- sion bien curieuse, CONCOURS. CBF-FM-100,7 & RESEAU FRANCAIS - Véme CONCOURS D’OEU- VRES DRAMATIQUES RA- DIOPHONIQUES - $4.500 EN PRIX - Nl atou jours été dans la po- litique de laSociété Radio- Canada de promouvoir la création sous toutes. ses formes. Et c’est dans ce but qu’elle organise, dans le cadre de ‘‘Premiéres’’, un concours annuel d’Oeu- vres dramatiques radio- phoniques. Avec ce Séme Concours, la Société souhaite inciter nombre de personnes de toutes conditions qui ont des choses Aadireet qui se sentent des aptitudes pour jes exprimer radio- phoniquement, a _ tenter leur chance. Il est 4 signaler que, cet- te année, cours d’oeuvres -drama- tiques radiophoniques comprend deux catégo- ries: oeuvres d’une qurée de 60 minutes, avec un premier prix de$2.0090 et un second prix de $).990: oeuvres d’une durée ge 39 minutes, avec Un premier “prix de $1.000 et un Second prix de $500. On s’inscrire A ce concouse jusqu’au ler MARS 4977, Les personnes jntéres_ sées par ce Projet n'ont qu’a demander des formy- laires de participation en écrivant’ au: Service des Texteg Concours d’oeuVvreg qra_ matiques radiopho -Radio- Canada. niques - Case Postale 6000 MONTREAL, P.Q, _ H3C 3A8 - Se ‘le Véme Con-_ wre Pee