be oh vet 2 | Ona ane onl PGR, tla Le Soleil de Colombie, Vendredi 17 novembre 1978 17 Le fait francais en Colombie-Britannique par Glen Cowley Un projet conjoint: Société Historique Franco-Colombienne: Société Historique Franco-Colombienne Fédération des Franco-Colombiens Le Soleil de Colom bie traduit par Robert Lebel adapté et monté par Christiane Coété Les grandes explorations qui: ouvrirent Pouest canadien Deuxiéme partie Résumé de la semaine derniére Un préjugé veut que le fait francais n’ait aucune signifi- cation en Colombie-Britanni- | que. Rien n’est aussi faux. Déja, avant la chute de la Nouvelle-France en 1763, la présence des blancs dans l'Ouest était assurée par des canadiens-frangais sur qui reposait le commerce des -fourrures. On les appelait les “Voyageurs”. Méme aprés la chute de la Nouvelle-France, Jes Voyageurs ont porté encore plus loin TOuest, de l'autre cété des Rocheuses, le commerce © pour lequel ils étaient telle- ‘ment doués.. Plus que cela, ce sont eux qui, les pre- miers, s’établirent en Colom- bie-Britannique et y débute- rent l’ére de la colonisation... Tout a commencé un ma- tin de mai _ 1793, lors- qu’Alexandre MacKenzie, de la Compagnie du Nord-Ouest (CNO), quitta son campe- ment d’hiver établi l’année précédente sur les berges de la Riviére de la Paix, en - Alberta, pour tenter de trou- ver le passage vers l'Ouest et la mer. Alexandre Mac— ~ Kay, Joseph Landry, Char- les Doucette, Francois Beau- lieux, Baptiste Bisson, Fran- cois Courtois, Jacques Beau- champ et deux guides In- diens se joignirent 4 cette aventure qui devait les me- ner sur les méandres de la Riviére de la Paix, puis sur les eaux tumultueuses de la Riviére Fraser et les voir enfin déboucher sur l’océan, a Bella-Bella. Bien qu’estimant cette - route vers le Pacifique trop difficile, MacKenzie nota dans son journal que les ter- res qu'il venait de découvrir, giboyeuses a souhait, pré- sentaient un intérét certain pour le commerce de la - fourrure. Rédigées de la plume d’un homme décu, ces ~ lignes ont été soigneuse- - ment relevées, par la suite, par un autre marchand de la Compagnie du Nord-Ouest, - Simon Fraser. ' Sept ans plus tard, en 1800, un troisisme commer- _ gant de la CNO, David dans . Thompson, partit a la décou- verte des terres situées au- dela des Montagnes Rocheu- ses. L’expédition devait aboutir a |’établissement de lopulente région du Koote- nay ou Thompson ouvrit, plus tard, un poste de traite. En 1805, ’hiver descen- dait lentement sur la Riviere de la Paix et sur une poi- gnée d’hommes préts a se lancer 4 la conquéte de. l'Ouest pour y établir les premiers campements per- manents de la Colombie- Britannique. Avec la mau- vaise saison a sa porte, Simon Fraser conduisit une troupe d’une vingtaine sa périlleuse mission pour le mieux. Au printemps de 1806, Fraser reprit la route avec Stuart, La Malice (qui avait rejoint le camp de base en plein hiver), Basile, La Lon- . de, La Garde, Ménard, St- Pierre, Saucier, Gagnon, Gervais, Rivard et Wanan- shich pour établir d’autres postes. Arrivés a celui du lac’ MacLeod, ils durent se sépa- rer de Saucier, malade, le remplacérent par Balis et poursuivirent leur aventure. Ces hommes établirent, tour a tour, le Fort St- James, sur le Lac Stuart, et le Fort Fraser, sur les ber- ges de la riviére du méme nom, d’ou ils entreprirent de puiser 4 méme les richesses des territoires qu’ils ve- naient de découvrir. d’ou allait partir l'expédition la plus dramatique 4 laquelle ces hommes ont participé. Des hommes fraichement arrivés de |'Est avaient ap- porté avec eux la consigne: Fraser était enjoint de pour- suivre sa route sur ce qui allait devenir la Riviére Co- lumbia, convoitée par 1’ “American Fur Trade Com- pany”. Des ordres similaires étaient parvenus a David Thompson qui, la méme année, établit plusieurs pos- tes dans la région du Koote- nay. Le 30 juin, il fit la jonction avec un groupe d’éclaireurs sous les ordres de Finan McDonald et pour- suivit, en leur compagnie, son avance vers le Sud. L’hiver.s’étant installé, Thompson, Mousseau, Lus- 1 {7 Pee rane hp tal eth eles | \ d’hommes de la Maison de la Montagne Rocheuse (qu'il ne _ faut pas confondre avec cel- le, du méme nom, située plus au Sud) a un promontoire ot se trouve aujourd’hui Hud- son Hope. Tandis que quel- ques hommes demeurérent sur place pour établir un camp, le Portage de la Montagne Rocheuse, Fraser, McDougall, la Malice et les autres Voyageurs poursuivi- rent leur route vers le Sud. Ils débouchérent sur le lae MacLeod et établirent 14 le poste du méme nom qui devint le premier campe- ment habité de la Colombie- Britannique. Fraser y laissa La Malice en compagnie de deux Voyageurs et s’em- pressa de regagner le Porta- ge de la Maison Rocheuse pour l’hiver. Au cours des 16 années suivantes, la Compagnie du Nord-Ouest allait acquérir le monopole du commerce de la -fourrure et contribuer ainsi a développer la province: MacKenzie avait entrepris La, ils firent la rencontre d’un chef indien, Pouce Coupé, qui a donné son nom a une bourgade située en bordure de l’Alberta. Quelques années plus tard, le Pére A.G. Morice, l'un des premiers historiens de la Colombie-Britannique, recueillit les témoignages d’autochtones sur I’arrivée des Canadiens-Francais au Lac Stuart: “Sur ces. entrefaits, d’étranges embarcations glissaient sur les eaux de la Crique du Castor et une complainte en monta, comme jamais les indiens avaient entendue...” . Cet hiver 1a, ces chansons furent entonnées souvent autour du Fort Fraser ot le Voyageur Blais détenait le commandement. En 1807, les Voyageurs établirent un autre poste au confluent des riviéres Ne- chako et Fraser, Fort Geor- ge, a proximité de l’actuel- le ville de Prince George, sier, Beaulieux, Lacombe, Clément et Bercier campé- rent 4 la Kootenay House ot se trouvent aujourd’hui Athalmer et Invermere. Puisque lors de ses incur- sions dans les terres, Thomp- son fut accompagné de Caté, Lussier, !’Amoureux, D’Eau, Vallade, Battache, Pariel, Des Nord, Villiard et Vau- dette, il est probable que certains de ces hommes sé- journérent a la Kootenay House, bien qu’aucun docu- ment relatif 4 ce premier hiver ne soit connu. La Kootenay House, aprés avoir servi pendant plu- sieurs saisons, fut abandon- née par la suite. Thompson poursuivit ses explorations au-dela de I’actuelle frontié- re américano-canadienne ou il établit des postes moins éphéméres. En 1810, Thompson décou- vrit la route de la Colum- - bia et dut se rendre a I'évidence: les Ameéricains l'avaient précédé et établi un poste a l’embouchure du cours d’eau. Plus au Nord, au prin- temps de 1808, Simon Fra- ser et son équipage de 19 Voyageurs, 2 Indiens et 2 commis préparaient leur ex- pédition sur la Columbia: La Chapelle, Baptiste Proveau, La Certe, D’Alaire, Waca (un nom indien que s’était donné Jean-Baptiste Bou- cher), Bourbone, Garnier, La Garde et Jules-Maurice Quesnel étaient du nombre. Le chroniqueur Kaye Lamb écrit au sujet de ce dernier: “L’un des treize enfants de Joseph Quesnel, de Montréal, le poéte et musicien Jules - Maurice Quesnel était parti, en 1808, a la conquéte de l'Ouest et rentra au Qué- bec en 1811 pour jouer un réle prépondérant sur la scéne politique provincia- le. Il mourut 4 Montréal en 1842”. Quesnel donna son nom a la ville se trouvant aujour- d‘hui a proximité de Mail- lardville, prés de l’embou- chure de la Fraser. Peut-étre parce que la promotion d’un Canadien- Francais était virtuellement impossible au sein de l’orga- nisation, Quesnel a délaissé le commerce de la fourrure pour retourner au Québec. Fraser descendit jusqu’a la mer, la riviére a qui il donna son nom et dit, lui aussi, se rendre a ]’évidence: le cours d’eau se trouvait au Nord du 49e paralléle et ne pouvait donc étre la riviére Columbia. Par ailleurs, les rapides le rendaient dange- reux 4 la navigation fluviale. Comme MacKenzie avant lui, Fraser revint décu de cette expédition qui prit ce- pendant tout son sens, quel- ques années plus tard. La semaine prochaine: L’ex- pansion du commerce des fourrures. GINETTE PELLETIER 682-3741 Ay centre ville (coin Robson) vous invite 4 venir la voir et elle vous offre ses services en francais poun tous vos arrangements de voyages 817 Burrard 3, Vancouver V6Z 1X8 -751 rue Denman Wiyenaves C.B. Tél: 687-1418 shite posi