4 TELE-SOLEIL, Vendredi 19 Mai 1978 «Mieux vaut savoir... géreté, la tinesse, I‘humour, le ton badin du texte en traitant tout en souplesse. Ainsi, par son style, sa mise en scéne plut6t axée sur Jes moyens du cinéma, il renouvelle le genre du théatre de boulevard. Le na- turel, surtout, des personnages, présentés dans leur vie quoti- dienne, au travail, a la maison, dans la rue, dans le parc, ala campagne, etc., gomme, pour ainsi dire, ce que le genre «é- ternel triangle» peut avoir de convenu et de rebattu. Tout est bien intégré dans notre milieu. et nous n’avons pas un instant l'impression de |'invraisembla- ble, surtout que, maintenant, nos bonnes gens sont de moins en moins différents des autres...: L’auteur Michel Faure, Francais d’ori- gine, est établi au Québec de- puis 1970. Au préalable, il s’é- Michel Faure tait fait connaitre en Grande- Bretagne par |’entremise de la BBC avec des émissions com- me French for Beginners, Inter- mediate French, Nous voici, al- lons-y, Bonjour Francoise et la Chasse au trésor. Le public an- glais avait beaucoup apprécié sa piéce de théatre intitulée The Devil in Summer dont la ver- sion francaise fut par la suite créée au Théatre Dallery de Pa- ris ot elle obtint un franc suc- cés. Il écrivit ensuite une ver- sion francaise de Chére Janet Rosenberg de Stanley Evening, qui fut montée au Théatre de - la Gaieté-Montparnasse. Plus tard, 4 Montréal, il présentera quatre oeuvres fort appréciées du public métropolitain: N’écri- vez jamais au facteur, le Diable en été, DDT et le Chinois. En Monique Miller et Albert Millaire *» 1973, Michel Faure propose a Radio-Canada un téléthéatre in- titulé Je Beau Monde, qui est tout de suite accepté et diffu- sé dans le cadre des Beaux Di- manches et l'année suivante, le Millionnaire a froid qui est choisi pour le Concours Louis- Philippe-Kammans. Enfin, les té- léspectateurs québécois qui ap- précient beaucoup /a P’tite Se- maine ignorent peut-étre que plusieurs épisodes en furent vendus aux télévisions .euro- péennes. : Mieux vaut savoir: production de la SRC. Réal.: Aimé For- get. Décors: Joseph Manda- lian; costumes: Fernand Rainvil- le; maquillage: Marielle Lavoie; éclairages: Jean-Guy Corbeil. Ingénieur du son: Hervé Bi- beau; accessoiriste: Adélard La- ae “s voie; directeur technique: René Yelle; script-assistante: Fernan- de Favreau, assistant a la pro- duction: Pierre Day. Musique o- riginale: Francois Morel. Distri- bution: Andrée Lachapelle, Mo- nique Miller, Albert Millaire, Be- noit Girard, Georges Groulx et Pierre Dufresne. Pour les jeunes et ceux qui le demeurent De 11 h 30 a midi et de midi a midi trente, du lundi au ven- dredi, la chaine francaise de té- lévision de Radio-Canada pré- sentera, tout au cours de |’été, des séries s'adressant pour la plupart aux enfants mais aussi aux adultes. A cette heure, les téléspectateurs peuvent voir, le lundi 4 11 h 30: Héli-patrouille et a midi: Sésame; le mardi a 411 h 30: la Vie qui nous entou- re et 4 midi: Cher oncle Bill; le mercredi a 11 h-30: Traits de mémoire et a midi: le Monde en liberté; le jeudi a 11 h 30: Ci- néastes de la faune et a midi: les Chevaux du soleil; enfin, le vendredi 4 11 h 30: les Mohi- cans de Paris et a midi: de nou- veau Sésame. Héli-patrouille Cette série américaine racon- te les exploits de deux jeunes policiers entrainés tout spécia- lement pour traquer les bandits ou venir au secours des sinis- trés, en hélicoptére. Les offi- ciers Burdick et Foley, vétérans des guerres d’Asie, courageux et casse-cou, sont les héros de la série Héli-patrouille. Sésame Version frangaise de la série am6éricaine Sesame Street, Sé- same est un enchantement pour les enfants parce qu’ils appren- Sésame nent des tas de choses pas- sionnantes avec comme profes- seurs des marionnettes gran- - deur nature trés amusantes. Les émissions de Sésame compor- tent également des dessins ani- més sur les lettres, les formes et les chiffres, de merveilleu- ses trouvailles qui enseignent a l'enfant comment prendre pos- session du monde qui |’entoure dans un langage qu’il connait et affectionne. Comme la journalis- te Louise Cousineau |’écrivait en 1975: «Les parents peuvent se réjouir; partout ou. Sésame . Passe, On constate que les en- fants sont nettement plus éveil- lés quand ils commencent 1'éco- le.» Sésame est présenté le |un- di et le vendredi a midi. Les Chevaux du soleil Quel enfant n’aime pas les chevaux? Quel jeune téléspec- tateur ne serait pas attiré par- une série racontant les aventu- res d'un groupe d'adolescents » Les Chevaux du soleil autour d'une écurie ou on re- cueille et soigne des chevaux blessés ou abandonnés? Les jeu- nes suivent religieusement les progres de la guérison d'une béte souffrant d'une couronne au genou, ou de blessures cor- porelles dues a de mauvais trai- tements. Quand le cheval peut - de nouveau trotter et galoper dans le champ, c’est |’allégres- se chez les amis des Chevaux du soleil. Cette série, postsyn- chronisée ici par quelques-uns de nos comédiens, nous permet d'entendre les voix de Francine’ Vernac, Hubert Gagnon, Yves Massicotte, Claude Préfontaine et’Vincent Davy. Cher oncle Bill L’oncle Bill, incarné par le co- médien américain Brian Keith, est resté, apres des décennies, Cher oncle Bill é SOREL Vidole des téléspectatrices. Non sans raison car il a toutes les qualités qu'on exige d'un tel personnage et que ses neveux apprécient tout particuliére- ment. La petite Fanfan, mignon- ne et espiégle; le petit Jackie, brave et futé; la belle Cécile, adolescente adulée, et le major- dome Félix, dévoué corps et ame a son maitre et a ses ne- veux, forment une famille trés attachante dont on peut suivre les aventures amusantes ou tra- gi-comiques dans le décor. d'un appartement huppé de la métro- pole américaine. Tous les criti- ques ont noté le jeu remarqua- ble du regretté comédien Se-' bastian Cabot dans le réle du majordome de I’oncle Bill. Les Mohicans de Paris Ce -feuilleton historique ins- piré de l’oeuvre d’Alexandre Du- mas nous raconte les aventures d'un groupe d’opposants au ré- gime de Louis-Philippe. Les té- léspectateurs font connaissance avec les Carbonari, le ministre Jackal, le général Frémont, |'ar- chiduchesse Sophie de Vienne et le marquis Loredan de Valge- ..neuse, nommé ministre de |'In- térieur. Les Mohicans de Pa- ris: une histoire remplie de surprises comme seul |’auteur des Trois Mousquetaires pou- vait en inventer avec son imagi- nation débridée et sa percep- _ tion aigué de |’ame humaine. _ Fernand Coté Hommage a Denis Drouin @ Ici Radio-Canada rend homma- ge a la mémoire du comédien Denis Drouin décédé le 27 avril, a la suite d'une longue maladie, a l’'age de 62 ans. Remarquable par ses dons de comique, Denis Drouin a joué a la scéne, a la radio, a la télévi- sion et au cabaret dans presque tous les spectacles de comédie présentés au Québec. Il a été le compagnon de scéne et |'ami d'Olivier Guimond, Paul Berval, Gilles Latulippe, Juliette Huot, Dominique Michel et de tant d'autres artistes qui le regrette- ront autant pour ses qualités d’homme que pour ses talents de comédien. Parmi les spectacles ou il fut le plus applaudi, le public se souvient des revues du Beu qui rit, des séries télévisées com- me /a Rigolade, Pique atout, Zé- ro de conduite, A la branche d'Olivier, Symphorien, plusieurs Bye Bye et a la radio dans Mé- tropole, Rue principale, le Curé de village et les Soirées de chez nous. Denis Drouin, un artiste dont on se souviendra longtemps parce que, en quarante ans de carriére, il a diverti le Québec. - Denis Drouin dans son dernier réle a la télévision de Radio-Canada, ce- lui d'Emilien Tétreault, organisateur de !/'Union nationale, dans la série DUPLESSIS. é { i Steven Staryk joue St-Saéns et Wieniawski Le 21 mai 4 21 h 30, les Beaux Dimanches proposent aux téié- spectateurs de Radio-Canada un Concert populaire en provenan- ce de la ville d’Edmonton. L'Or- chestre symphonique d'Edmon- ton sera pour la circonstance di- rigé par le chef invité Victor Feldbrill. Le soliste sera le bril- lant violoniste canadien Steven Staryk. Bien que son nom soit d’as- sonance étrangére, Steven Sta- ryk est d'origine canadienne car il est né a Toronto. Ses conci- toyens se plaignent de ses trop rares apparitions en public. Non sans. raison car Staryk est un des plus brillants violonistes de heure, et la plupart des criti- Steven Staryk : ques s’accordent a louanger sa technique sans faille, sa virtuo- sité incomparable (on dit méme «démoniaque» comme on le di- _ sait de Paganini) et sa grande sensibilité. C’est pourquoi Sta- ryk est en grande demande a l'étranger, en Europe et aux Etats-Unis ott les mélomanes ap- précient hautement son talent. Il doit une bonne part de son succés au regretté Sir Thomas Beecham qui, aprés |’avoir en- tendu, |’a fortement encouragé a travailler et lui a facilité les entrées dans le monde musical anglais, en le nommant a 24 ans premier violon du Royal Philhar- monic Orchestra. En 1969, Ste- ven Staryk déja célébre était professeur de violon au Conser- vatoire de musique d’Oberlin, dans |'Ohio. Mais avant d’atteindre la célé- brité, Staryk a failli tout aban- donner. || ambitionnait les pre- miéres places et il était tou-. jours décu de n’‘obtenir que les secondes. Il était fatigué de jouer les seconds violons dans ‘Orchestre symphonique de To- ronto et en 1956;-if décidé de~-* ~~~ participer au Concours interna- tional de musique de Suisse ou il remporte le second prix. Il passe par la suite en Grande- Bretagne et prend part au con- cours Carl-Flesch et la encore, on lui décerne le deuxiéme prix. C'est au cours de ce voyage en Angleterre qu’'il_demande a Sir Thomas Beecham une audi- tion. Il joue pour le maitre une des oeuvres les plus difficiles du répertoire de violon, la Cha- conne pour violon seul de Jean- Sébastien Bach. Sir. Thomas Bee- cham, qui n’était pas reconnu pour son indulgence, fut en-’ thousiasmé par la maitrise dont faisait preuve |'artiste canadien et lui octroya aussitdt le poste de premier violon de l'Orchestre de Londres. Steven Staryk oc- cupa le méme poste au sein du Concertgebouw a Amsterdam et a l’Orchestre symphonique de Chicago. Aprés avoir passé plus de quinze ans en Europe et aux Etats-Unis, Steven Staryk de re- tour au pays acceptait, en 1972, — un poste de professeur de vio- lon a Vancouver. Pour célébrer son retour, quatre compositeurs _ Canadiens lui ont dédié des oeu- vres. Il s’agit de Tallvaldis Ke- nins, George Fiala, Srul Irving, Glick et Harry Freedman. Le 22 mai, Steven Staryk joue- ra Introduction et Rondo Ca- priccioso de Saint-Saéns, ainsi que Scherzo et Tarentelle de Wieniawsky. Victor Feldbrill di- rigera les musiciens de |’Or- chestre symphonique d’Edmon- ton dans |'interprétation de Ka- Iéidoscope, une fantaisie sym- phonique de Pierre Mercure; quatre scénés de /a Suite sym- _ phonique de Jacques Ibert, et /a Suite Hary Janos de Zoltan Ko- daly. Ce Concert populaire a été réalisé par Armand Baril. Ot eae SoS 2 F.C. ; | } / |