NE ELEVISION RNATIONALE Information, culture, spectacles, sans {rontiere T E T Voir horaire complet page 11. Profitez de notre promotion pour annoncer vos services. (Voir notre offre vi 29n° 2 — Vendredi 10 mai 1996 Courrier 28me classe /Second Class Mai m 0046 1645, Same Ave, 0., Vancouver, (604) 730-9575. Fax : (604) 730-9576. adresse électronique : 102627.2172@compuserve.com 60 cents TPS incisse pli PAR MATTHIEU MASSIP La main déchire fébrilement l’enveloppe blanche et retire le petit papier blanc. Suspense. «Et ]é vain- queurest...» Cris, applaudissements, lumiéres de flash.... Non, ce n’était pas Hollywood etla soirée des Oscars, mais, plus prés denous, Gibsons, sur la Sunshine Coast, ot on a remis, dimanche 5 mai, les trophées du deuxiéme festival de théatre jeunes- se. Mais avant les récompenses, prés de 150 jeunes de huit écoles dela province ont présenté leurs huit créa- tions devantun jury de professionnels et l’équipe du Théatre la Seiziéme, organisatrice du festival. Venus d’aus- siloin que Fort Saint-John et Dawson Creek pour certains, les étudiants, de la septiéme a la douziéme année ont fait, de cette grande findesemaineen francais, une réussite. Un sentiment ‘partagé par les participants, profes seurs, organisateurs et |’enthousiaste équipe de bénévoles, et qu’a bien résumé Denis Rouleau, |’un des ju- ges, directeur artistique dela Troupe duJouren Saskatchewan: «Voir toute cette énergie, cette jeunesse, ce ta- lent, fait vraiment plaisir a voir». Entre deux représentations, les jeu- nes ont aussi eu letempsde participer auxateliers proposés, d’approfondir leurs connaissances sur le masque, les bouffons, la relaxation ou le déve- loppement des personnages, etn’ont bien sir pas raté la danse du samedi soir, letoutcoordonnéparLucLandry. Les productions elles-mémes, trés variées, ont provoqué un large éven- tail de sentiments, du gros rire en Mee —_— allant presque jusqu’aux larmes. On citera en particulier “Par osmose”, création trés forte de l’école Brodeura Victoria, couronnée comme la meilleure production dans sa catégo- rie, traitant de l’assimilation d’une famille francophone dans le nord de l’ Ontario. Ou encore “Maligne” de l’école Duchess Park, une satire hilarante du monde de la mode. Enfin, il a bien fallu remettre les trophées, puisque tel était le prin- cipe fixé au départ. Mais il est clair que, plus qu’un accomplissement, ces récompenses sontd’abord un encoura- gement. «Ca les force a chercher une certaine qualité, explique Michelle Cook, directrice artistique de la Sei- ziéme, ¢a souligne le travail accom- pli, sans oublier de s’amuser et d’ap- prendre enregardant les autres». Comme .aux Oscars, certains ont bien sir été dégus, mais, contrairement 4 Hollywood, tous.y avaient vraiment mis tout leur coeur, et tout le monde a eu beaucoup de plaisir! ; Le palmarés: Meilleur texte original 7-9éme année: “Maligne” (Duchess Park, Prince George) 10-12éme année: “Un monde dans une salle” de Tarin Nance (Mission) Meilleure adaptation 7-98me année: “Minuit +3” (Sechelt) 10-12éme année: “Zone” de Marcel Dubé (South Peace, Dawson Creek) Meilleure diction (voir “reléve” en page 4) 3 Sule Qa U de Colombie-Britannique h! Ia belle reléve... Les éléves de l'Ecole élémentaire Sechelt apres leur représentation de la piece “En lisant l'arbre”. Un code d’éthique a la rescousse de la classe politique. PAR MAMADOU GANGUE Ladémission forcée de Sheila Copps du poste de Vice-premier mi- nistre, de ministre et de député va peut-étre complétement changer |’at- titude de la classe politique a |’6gard de leurs promesses, en campagne 6lectorale. S’accrochanta corps per- du a son strapontin, Mme Copps a 6té victime de sa promesse de tirer sa révérence, si la T.P.S. n’était pas abolie. Cette derniére n’étant pas tenue, il a fallu qu’elle s’exécute, malgré elle, 4 cause d’un tollé médiatique dont elle ne soupgon- nait pas l’ampleur. Au-dela du fait en tant que tel, c’est I’honnéteté des politiciens qui est mise en cause. Un manque de crédibilité qui traduit le malaise des citoyens face a la chose politique. Le désaveu est plus pro- fond qu’on ne le pense. II laisse apparaitre une méfiance des élec- teurs envers leurs élus qui, 4 coup sir, va absolument creuser le fossé entre la classe politique et leurs conmpetiant Si ce n’était pas déja ait. S’engouffrant dans la braéche, le leader réformiste provincial Jack Weisgerber, profitant du lancement de la campagne 6électorale en Colom- bie-Britannique, propose I’idée d’une promesse écrite 4 respecter les enga- gements de son parti. L’idée sous-jacente a tout ce remue-ménage ne serait-elle pas réel- lement celle du manque d’un code d’éthique en politique? II s’agit bien de cela. Pendant que toutes les cor- porations de la société civile se do- taient de codes d’éthique, balisant leurs faits et gestes dans leur champ de compétence, la classe politique continuait de jouir d’une totale impunité quant au respect de leurs engagements, sanss inquiéter de leur pérennité en politique. Le vent est certainementen train de tourner. Nous sommes, sans nul doute, a !a veille d'un profond changement dont les résultats déboucheront sur la mise sur pied d’un code d’éthique en politique, garantissant la moralité et le-respect de ja parole donnée. Bien plus que cela, une véritable déontologie politique réconciliera. la classe politique avec ce qui doit la ‘caract6riser, a savoir l’honnéteté et l’engagement auprés de la socié- té, d’honorer les mandats qui lui sontassignés. C’est plus qu’un voeu pieux! En revanche, si tel n’est pas le cas, l’abstention a des taux re- cords viendra sonner le glas du concept méme de démocratie, en ouvrant la voie a la contestation de la légitimité populaire des élus. Les tenants et les aboutis- sants d’une démocratie se mesu- rent a l’aune de confiance que les électeurs accordent a leurs élus, mais aussi et surtout, aux scrupu- les qui animent ces derniers a ac- complir leurs obligations. 4 oO Le Canada: non @ une ouverture compléte du marché des telécommunications PAR LIBASSE NIANG Les Etats-Unis, le Canada, Union Européenne etle Japon viennentde fran- chir, en territoire nippon, en avril dernier, un pas important vers |’ouverture totale du marché destélécommunications. Des quatre partenaires commerciaux, seul le Canadamontre encore des réticances quant ala conclusion d’un accord qui permet- trait ’'accés total et illimité de leurs mar- chésrespectifsaux produits destélécom- munications. Mais, le Canada pourra-t-il résister longtemps encore 4a volonté des Etats-Unis d’obtenir, a tout prix, une déréglementation du marché des télé- . communications? Laconclusion, quasiment certai- ne d’untelaccord, témoigne, si besoin en est, de latenacité des Américains. En effet, C’esta la fin dela Seconde guerre mondia- lequeles Etats-Unis mirent en chantier ce qu’ilestconvenud’appeler la doctrine du libre fluxde l'information (free flow of (voir “Canada” en page 2)