Le COMCOM... ment dites-vous? A la suite du congrés de mai, un comité de la communication a été mis sur pied au sein de la Fédération. Cette initiative répondait a une recommandation de l'assemblée générale et au voeu souvent exprimé de l'animateur en information peu soucieux de faire, toujours seul, de la corde raide. La création de ce comite, qu'on appelle déja familiérement “le Comcom", était donc normale, attendue. Ce qui est moins habituel et d'autant plus encourageant, c'est ‘engagement des personnes qui ont accepté den faire partie, d’en faire partie et d’en faire quelque chose de ce comité qui ne veut pas étre seulement un lieu de réunions, de discussions aussi intellectuelles que futiles. A la derniére reunion du Comcom ~ (priére de prononcer les ‘“m”!) les participants ont pris au moins trois initiatives constructives. La premiére porte sur Radio Canada que le comité entend engager. par des moyens appropriés (il est trop tot pour en dévoiler les détails) a mieux remplir son role qui est de servir avant tout la population francophone. La deuxiéme consiste a coordonner les energies et les initiatives au niveau d’un projet intitule “Ciné-Ouest” et qui, avec l'aide de l'Office national du film, veut faire de l'‘audio-visuel, comme on dit, avec et au service des Franco-Occi- dentaux. — La troisiéme initiative porte sur un projet extreémement concret de mise sur pied. a Vancouver avant de sétendre ala province, d'une société, coopérative ou autre. de production et de diffusion de télévision en langue francaise. Compte tenu des disponi- bilités limitées de Ilémission “en direct’ le projet devra sans doute avoir recours essentiellement au cable. Mais cest un début. La télévision (l'a-t-on assez répété!) il nous la faut. On nous la promet pour plus tard. on se promet de nous la rendre peu accessible. Des Franco- Colombiens ont décidé de vous la donner dans tous les sens du mot. Pour vous. par vous. Voulez-vous en étre? Attention. c'est de travailleurs qu'on a besoin. pas encore de vedettes. ( VANCOUVERITES Je reviens de voyage. Vancouver, tout a coup, m’apparait, dans sa froide chaleur de fin d’été, comme la ville la moins colombienne, la moins occidentale, la plus étrangére, la plus étrange, la plus commune, la moins communautaire. OU sont-ils les 18,000 Francophones du re- censement et tous ceux qui, n’étant pourtant pas recensés “de langue maternelle francaise”, parlent notre langue sinon notre langage? ~ J'ai quitté la métropole a la fin de juillet. Destination: Iile. Objectif: retrouver nos compatriotes qui, selon le recensement, sont plus de 4,000 dans cette province insulaire si différente du continent. ll y avait naguére, a Alberni (“dans la vallée”, comme on dit la-bas) un cercle canadien-francais relativement actif. Depuis quelques années, pourtant, une compréhensible et habituelle lassitude s’était emparée des dirigeants de l’organisme. Il a suffi d’une réunion a laquelle notre président Therrien a participé par le truchement d'une Radio Canada soudainement consciente de la présence d’un auditoire “atteignable”, pour qu’un nouvel élan soit pris, pour que de nouveaux éléments acceptent de s’engager, a fond, généreusement, dans un esprit de service combien nécessaire. (Voir la vie des régions) kK OK Avant de terminer la tournée insulaire dont j’avais été chargé cet été tandis que mon infatigable ‘collegue-et-néanmoins-ami” Roméo Paquette interrompait la sienne dans le Nord d’une province combien inhumaine de dimensions sinon de promesses, il m’a fallu rentrer a Vancouver-la-Maudite pour en repartir immédiatement. La Fédération canadienne-frangaise de l'Ouest, qui regroupe les organisations provinciales du Manitoba, de la Saskatchewan, de l'Alberta et de la Colombie, avait décidé de traduire dans les faits une intention manifestée en juin dernier de mettre en commun nos ressources techniques et humaines afin de mieux servir notre communauté franco-occidentale. Réunis a Saint-Paul, localité exemplaire d’ou sont originaires de nombreuses familles franco-colombiennes, deux douzaines d’hommes et de femmes (trop d'hommes, a mon avis, pas assez de femmes, et je ne fais pas la une réflexion scabreuse) ont commencé par se mieux connaitre, se sont serré les coudes, se sont donné les mains, ont échangé des idées, se sont informés mutuellement et encouragés de leurs expériences particuliéres. Je viens de parler des femmes car je pense a plusieurs que j’ai connues cet été et que je n’oublierai jamais tant leur vérite et leur valeur sont grandes. Comment ne pas aimer, et admirer, les 6tres au sein desquels, littéralement, la cellule humaine, communautaire, commence a se batir. Je pense a trois d’entre elles, plus particulierement. Léonide est arriere-grand-mére. Elle est née aux Etats-Unis. Quatre-vingts ans plus tard, ou a peu pres, elle parle et vit francais plus fort que bien des jeunes. Cécile est surtout une maman a la veille d’étre grand-mere si elle ne l'est déja. Elle est née en France. Elle a passé le plus clair de sa jeunesse de l'autre cété des Rocheuses comme Léonide, du reste, qui se souvient bien de la Saskatchewan. Marie-André est une Québécoise en devenir occidental. Elle a trouvé, en Alberta, au seuil de la vingtaine, un défi a la mesure des femmes de ce pays. Elle hésite encore un peu, sans doute. mais on sent déja en elle la détermination constructive de ses ainées. Merci Mesdames, je vous admire. Tant pis pour votre modestie. e y