canal 7 a Vancouver et canaux 3 et 8 a Victoria

Programme de la télévision francaise de Radio-Canada

-''VOL.2 NO.41 TELE-SOLEIL, Vendredi 21 Juillet 1978

eet

De “Rue des pignons” a “Terre humaine”

Cet automne, plus précisé-
ment le lundi 25 septembre a 20
h 30, la chaine frangaise de Ra-
dio-Canada proposera le premier
épisode du nouveau téléroman
de Mia Riddez: Terre humaine.

Les lecteurs des quotidiens,
des hebdos, des journaux et
revues. spécialisés dans les
spectacles ont pu déja lire
de nombreux articles sur la
derniére création de Mia Riddez.
Tout le monde s’étonne un peu
que |'auteur de Rue des Pignons,
aprés avoir passé onze ans a
nous raconter les joies ou les
malheurs des familles modestes
de |'est de Montréal, plonge su-
bitement dans le monde rural en
nous invitant a la suivre dans la
famille Jacquemin, 4 Sainte-Ma-
rie-des-Anges.

Ceux qui connaissent bien Mia
Riddez ne sont pas étonnés du
tout; au contraire, ils se deman-
dent pourquoi elle ne l’a pas fait
avant. Il est vrai qu'elle. avait

_abordé le sujet dans. Rue des

Pignons avec Ihistoire de Colet-
te et Guillaume,.deux citadins
d'origine, qui s‘étaient acheté
une ferme a Terrebonne et vi-
vaient heureux non pas en «gen-
tlemen-farmers» mais comme de
vrais «habitants» semant, mois-
sonnant, faisant le train, et assu-
mant tous les travaux ordinaires
et extraordinaires des cultiva-
teurs de chez nous; participant
aux mémes angoisses quand la
sécheresse menacait les récol-
tes; aux mémes joies quand le
soleil dorait les fruits mars.

Mais les bréves tranches de
vie de Colette et Guillaume n’é-
taient qu'une amorce, une ébau-
che de ce qui allait devenir, dans
‘esprit de Mia Riddez, un veri-
table téléroman rural, axé uni-
quement sur la vie quotidienne
des gens de la campagne. Parce
que Mia Riddez, bien que Mont-
réalaise, connait fort bien et ai-
me beaucoup les paysans de
chez nous. Surtout ceux du com-
té de Montcalm ou elle passe
tous ses étés et les rares mo-
ments de liberté que lui laisse
son travail en toutes saisons.
Mia Riddez adore la campagne,
la nature, les fleurs, les arbres,
les animaux et surtout les gens
de la campagne. Avec les an-
nées elle a, plus d'une fois, fait
le tour des maisons voisines de
la sienne. Elle a passé des heu-
res trés agréables a causer dans
les cuisines avec les fermiéres,
leurs filles et leurs fils, elle a vu
grandir les enfants, s’agrandir
les troupeaux ou les domaines;
elle a aussi vu, hélas, les fermes

_ abandonnées, désertées par des

jeunes, fatigués des travaux des
champs et gagnés par l'illusion
qu'ils feraient fortune en ville.
Mia Riddez aime les campa-
gnards; ce qu'elle apprécie le
plus chez eux, c’est le naturel,
la simplicité, I’hospitalité, la
«richesse du coeur», selon sa
propre expression. Par le truche-
ment des personnages de Terre
humaine, c'est ce qu'elle fera dé-'
couvrir aux téléspectateurs de

De Camp Fortune,Renée Claude,
Emmanuelle,Stéphane Venne

En premiére partie des Beaux
Dimanches, le 23 juillet a 19 h
30, Radio-Canada présentera un
spectacle enregistré & Camp
Fortune. Pour la deuxiéme année
consécutive, les téléspectateurs
pourront bénéficier des specta-
cles donnés chaque semaine
dans Je magnifique site du parc
de Ja Gatineau, 4 15 milles du
centre d'Ottawa-Hull. L’amphi-
théatre a ciel ouvert peut rece-
voir jusqu'a douze mille person-
nes et offre une ambiance idéa-
le pour les artistes comme pour
les spectateurs.

Renée Claude, Emmanuelle et
Stéphane Venne seront les _ar-
tistes invités du spectacle qui
sera diffusé le 23 juillet.

Avec une longue et fructueu-
se carriére derriére elle, Renée
Claude réunit les qualités que
seuls le talent et l’expérience
combinés peuvent produire. Cel-
le qui est devenue l'une de nos
meilleures interprétes féminines
ne cesse de se transformer et de
parfaire un art dont elle connait
pourtant bien les secrets. Sen-
sible, émouvante et sensuelle,
elle demeure sobre dans toutes
ses interprétations. C'est sans
doute parce qu'elle est en pos-
session d’elle-méme qu'elle sait
si bien conserver un public ac-
quis depuis longtemps. Elle in-
terprétera 4 Camp Fortune huit

Renée Claude

chansons: Ne me brusquez pas,
Je suis une harpe, Je porte déja,
Mon coeur est en écharpe, Ne
m'éteignez pas, Je suis une
flamme, Apprivoisez-moi et Je
suis une femme.

Emmanuelle, qui sera égale-
ment de ce spectacle, est une
chanteuse qui en peu d’années
a su se tailler une place en-
viable parmi nos_ interprétes.
Aprés avoir regu une formation
classique compléte, elle se di-
rige vers la chanson populaire et
enregistre son premier disque
en 1972. Depuis, elle a gagné des
prix au Concours international
de Tokyo, le «World Popular Song
Festival», dont un pour son in-
terprétation d'une chanson de
Francois Dompierre et Luc Pla-
mondon. L’enregistrement de
plusieurs disques l’ont rendue
trés populaire auprés du public
qui découvre en elle une femme
enthousiaste et dynamique dont
les qualités vocales sont soute-
nues par une forte personnalité.
Elle interprétera, entre autres: /e
Monde a I'envers, Sais-tu que je
t'aime et Si t'aimes pas ta vie.

Stéphane Venne s'est d'abord
fait connaitre comme auteur-
compositeur. De nombreuses
vedettes doivent leur succés a

ses compositions aussi variées..

que le sont les personnalités
pour qui ils les a écrites. II est
l'un des grands talents du Qué-
bec en matiére de chansons.
Méme s'il n'a pas été intégré a
ceux que l'on appelait nos chan-
sonniers, on peut dire que ses

Aux Grands Films:

M.Klein

C'est le film Mr Klein, qui met
en vedette Alain Delon, Jeanne
Moreau, Juliet Berto, Suzanne
Flon, Michel Lonsdale, Louis Sei-
gner, Massimo Girotti et Fran-
cine Racette, qui sera télévisé a
l'émission les Grands Films le
jeudi 27 juillet 4 20 heures a la
chaine francaise de Badio-Cana-
da.

Mr Klein

En 1942, dans le Paris de |'occu-
pation allemande, Robert Klein,
quadragénaire riche et sédui-
sant, est un de ces hommes pour
qui la persécution des juifs est
une source de profits. Ainsi le

_ voit-on acheter a l'un d’entre eux

un tableau de maitre a un prix
fort bas. Ce méme jour, il trouve
sous sa porte un exemplaire du
bulletin «les Informations jui-
ves», portant son nom et son
adresse. Inquiet, il enquéte et
découvre que son nom figure
sur le fichier de la Préfecture.

Alors que les autorités voient en
lui un suspect, il découvre de
fagon sire que le Robert Klein
en question n’est qu'un homo- -
nyme, dont il parvient @ trouver
‘adresse. Et Robert s'apercoit
que son homonyme profite de la
coincidence pour s’‘abriter der-
riére lui. Robert continue son
enquéte par curiosité et pour al-
ler jusqu’au bout de son étrange
destin.