E; ee eee fenvironnement ‘~par André CHOLLAT | JOYEUX NOEL ET BONNE ANNEE...! |! (suite de la semaine derniére) . . -L’utilisation du houx dans la décoration de Noel remonte au.milieu du sié- cle dernier; cependant, le houx était utilisé antérieu- rement dans les proces- sions de caréme et de P&- ques: la forme et le carac- tére épineux des feuilles et la couleur rouge des baies rappelant la couron- ne d’épines du Christ, ta- chée de sang. Le gui remonte a une tra- dition d’avant le Moyen-A- ge: le gui était adoré par de nombreuses peuplades primitives, A cause de sa poussée mystérieuse sur le tronc des arbres, deses baies ivoirées et dela for- me méme de son feuillage, rappelant unpeu les cornes de cerf, gibier qui était une part importante de lasur- vie de ces gens-la. Le gui était aussi connu pour ses vertus médicales lorsqu’ employé avec connaissance et pour ses propriétés vé- néneuses utilisées par les druides, grands prétres d@alors. Le gui a gardé depuis sa réputation de porter chance s’il est au- dessus de votre téte; mais il devient un mauvais char- me s’il touche le sol.. .! | C’est pour cela qu’on le voit, de nos jours, pendu au-dessus de la porte ou accroché 4 un lustre. Une plante a pris une pla- ce importante au cours des fétes de fin d’année, en A- mérique du Nord: il s’agit du Poinsettia, originaire du Mexique, ot il pousse en buisson de plus de six pieds de haut (Euphorbia recours 4 ce stratagéme; nous n’y perdons rien! La_ pollenisation se fait habituellement aprés une période de repos (séche- resse). I] faut donc créer une période de repos. de plusieurs semaines: rac- courcir le temps de lumié- re, freiner les arrosages et modérer la températu- re pour limiter les con- ditions naturelles de ra- lentissement. Ramener ensuite la plante a4 ses conditions normales de température, d’humidité et de lumiére tout aucours de la floraison. Et maintenant, chers lec- teurs et amis, recevez tous mes voeux les plus sin- “eéres de Joyeux Noel et bonne et heureuse année. - pulcherrima). C’est une plante vénéneuse dont il faut @6tre prudent si vous avez des enfants en bas 4- ge A la maison. [1 fut rapporté du Mexique par un ministre américain de retour chez lui pour Noel; la plante, depuis, a fait un long chemin. L’effet rou- ge sur la partie supérieu- re de la plante n’est pas dQ, comme on pourrait le croire, 4 une fleur; ce sont des feuilles qui de- viennent ainsi quand la plante est préte A @étre pollénisée. Cette plante ne posséde pas de fleur attractive ou Odoriférante; pour pou- voir recevoir malgré tout la visite des bourdons et abeilles, qui transporte- ront d’une fleur & 1]’autre le pollen, la nature eut fo coin de Pippa te an . os vousm'en | direz tant — par Louis-Paul Béguin “Ange de Nnél Noel est une promesse et un message d’espoir. En ces jours de pénurie d’énergie, d’inquiétude in- flationniste, nous avons bien besoin d’un tel récon- fort. Regardant par la fe- nétre la ville de Montréal, je cherche dans le ciel maussade, un signe, une lueur de joie. Bientdt les fidéles vont se presser vers les églises pour la messe de minuit. Les clo- ches sonneront, annon- iat la divine naissance. 1 y a plus que le langage, - comme moyen de commu- nication. L’écriture ne fut-elle pas d’abord une suite d’images. C’est ce que nous assurent encore les hiéroglyphes égyptiens. Mais le temps a marqué d’abstraction ‘les signes primitifs du langage. Que reste-t-il des efforts des prem‘ers hommes quil’hi- ver dans les cavernes preée- historiques, ont transcrit sur les murs sombres et pierreux les scénes de chasse de 1’été précédent que se rappelaient leurs cerveaux émerveillés. Toutefois, les bas-re- liefs, les monuments, les cathédrales sont des _ li- vres ouverts, témoins de l’histoire, qui ont conservé pour l’éternité le message engravé par nos ancétres dans la pierre, le granit et le marbre froid. Ainsi, dans les cathédra- les de France et d’ltalie, le savoir et le testament de l’homme du Moyen 4ge sont - pour toujours en évidence et nous aimons les redé- chiffrer A chaque visite. L’Europe regorge de ces trésors, de ces messages. Il n’est besoin que de les contempler assez _ long- temps pour lire, aprés des siécles, la pensée encore toute sage, toute religieuse toute pure de l’homme mystique du Moyen Age. On trouve, dans la cathé- drale d’Amiens, oeuvre go- thique du Nord de la Fran- ce, grace au talent des anciens imagiers, un tré- sor riche d’enseignement Ce n’est pas pour rienque Ruskin, le critique anglais, décrivit cette cathédrale sous le titre de Bible d’ Amiens. Toute la cathédra- le est, en effet, une bible de pierre 4 l’intention des Picards de l’époque qui ne savaient pas lire et appre- naient A méme le granit, les grands mystéres de la foi. Je me souviens ce soir d’une oeuvre d’art en par- ticulier, cachée dans l’om- bre des grands piliers qui soutiennent l’immense nef principale (la plus haute de toutes les cathedrales gothiques). La, a hauteur d’homme, une scéne pathé- tique, en relief rose et gris, creusée dans la pierre patinée par le temps. C’est l’ange pleu- reur. [1 fut placé 4 cet endroit au XVIIé. siécle. On doit ce chef-d’oeuvre 4 Nicolas Blasset, célébre sculpteur de l’époque. Un ange, tout jeune enfant, est assis, potelé et mignon, la téte appuyée sur sa main et le coude appuyé lui-mé- me sur une masse ronde en forme de téte de mort, mais qui représente la terre. Ses ailes, derriére lui, semblent vibrer. De douleur. Car il pleure. I) pleure sur les malheurs du monde. Sa _ petite figure d’angelot se plissera de chagrin jusqu’a la fin des temps, innocent torturé par la tristesse de la vie. Message épouvantable qu’ annonce l’enfant qui sait, par un miracle divin, ce que seront les_ tragédies humaines. Quelle tragique et trop lourde connaissan- ce. L’ange pleure et se sou- vient de ce qu’il n’a_ pas vécu. Enfant qui vient de naf- tre et pourtant si savant. C’est le messager gothi- que , pendant du Mercure romain que Jupiter en- ear par Lucien 1 BELLIN Noell. . .Noelf. . « Voila une autre année qui se termine, mais aussi une période de fétes, otitous, petits et grands, se réunis- sent et of l’on contemple 1’ expression des tout-petits, yeux grands ouverts, dans l’attente du Pére Noel. Qu’il est doux, plus tard, grace 4 quelques photos, de | revoir le temps passé avec ses coutumes, ses cou- leurs, sa décoration. Et bien, n’attendez pas, c’est le moment pour vous de demander ces quelques pe- tits accessoires ou quel- ques nouveaux films 4 ASA different, pour expéri- mentation dans le Flash électronique. _Ces_ derniéres années, .vous avez des automati- ques et cela est tr;es bien voyait sur la terre. On ne peut s’empécher, lorsqu’on visite la ca- théedrale of se trouve en- core, dans une chasse do- rée, une relique de Saint- Jean-Baptiste ramenée des Croisades en 1206, de diri- ger ses pas vers l|’adora- ble petit ange. Son cri vi- de de mots est plus terri- fiant, plus assourdissant, que toutes les prédictions de tous les Nostradamus d’ hier et d’aujourd’hui. Mar- cel Proust, qui traduisit la Bible d’Amiens de Ruskin, partait, lorsqu’il avait en- vie de s’évader un peu, pour Amiens, malgré. les brouillards du Nord. Il louait un de ces anciens ta- xis Renault, sans égardala dépense, pour le seul plai- sir d’aller admirer la ca- thédrale, fiére et hautaine, ciselée et légére, dans le ciel picard. Je l’imagine volontiers, se dirigeant furtivement entre les prie-Dieu, cer- tains soirs de Décembre, avant que la lumiére tom- bant des vitraux ne fut pas trop faible pour qu’il n’en put distinguer les traits, vers le petit ange nu qui penche la téte de déses- poir, son coude gracieux sur le globe ricanant. Il est dit que si l’on fixe as- sez longtemps la petite fi- gure de l’angelot, on voit, oui, On voit trés distincte- ment deux larmes_ couler sur les joues froides. et grises. Sublimation du message que l’intuitif Marcel proust devait.res- ‘sentir intensément. Je sais® que, pour ma part, le con-. templant longuement com- me il me fut conseillé, j’ ai cru voir, certains soirs .« ou j’avais le coeur lourd, deux traces luisantes sous les yeux mi-clos de l’en- fant ailé. On m’a dit aussi que le jour de Noel, l’ange pleu- reur se calme parfois, que safigure prend un aspect plus doux et que si l’on re- garde. assez longtem)s le joli visage, le rictus de sa bouche géemissante s’épa- nouit pendant une seconde en un sourire innocent, dé- livrant alors un tout autre message fait d’espoir et de joie. Minuit. C’est. Noel & Montréal. De loin, les nu- ages lourds cachent les lumiéres de la ville. L’un d’eux, inexplicablement, a pris la forme d’un visage d’enfant qui pleure, qui gémit sur les malheurs du monde. - pour vos prises de photos. Les tout derniers ont trois ouvertures de diaphragme différentes pour la méme vitesse d’obturation; il faut seulement vérifier la longueur de champ pour ces 3 ouvertures et le reste se fait automatiquement. _ Pour ce qui ont les yeux sensibles, (rouges comme les lapins blancs), il suffit de tourner la téte du Flash vers le plafond ou légére- ment sur le cdté; si l’oeil automatique est paralléle a l’objectif, la Compensation se fera automatiquement. Bon! il est temps que je vous laisse. Meilleurs voeux de Noel et je vous souhaite, chers lecteurs, une bonneet heu- reuse année 1975.