Te = eae 5 ene — 4\. 3 LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE BRITANNIQUE COURRIER DE 2éme CLASSE No 0046 VOL.15 No.37 VENDREDI 21 JANVIER 1983 SECOND CLASS MAIL 30 cents Les communautés ethniques de Vancouver = <7 7urfancobhone. Louis- Marie, (2) Les Indiens: une communauté aux nombreux visages Par Jean-Claude Arluison Premier Ministre n'est pas un métier de tout repos et Ia t&che Trudeau qui occupe ce poste dans un pays de vingt-qua- ae de sits officiel ayant deux es - les, n'est pas aisée. Imagi- nez-vous alors la t&che d'Indira Gandhi, depuis des années premier ministre d’un pays de sept-cents mil- lions d’habitants, ayant qua- torze langues principales! Nous nous penchons cette semaine sur l'une des plus importantes communautés ethniques de notre province: la communauté indienne, et pour bien la comprendre, il est indispensable de parler auparavant de son pays d’ori- gine, l'Inde, la démocratie la plus peuplée du monde. Mais il convient d’abord de clarifier un point: les rési- dents de l’Inde s’appellent les Indiens, pas les Hindous. Les Hindous étant les adeptes. de ning de Pierre - Sagar aes, an Reet is = ée a Vancouver. Hindous revient a dire que les habitants de I'Espagne sont les catholiques. Le responsable de cette erreur est un certain Christo- phe Colomb qui, croyant avoir découvert l’Inde, bapti- sa ses indigenes du nom d'Indiens. » Le probléme numéro un de l'Inde est la surpopulation. Depuis l’indépendance, la po- pulation a doublé et est actuellement de _ sept-cents millions. Le gouvernement encourage fortement le contréle des naissances, en offrant argent, postes de ra- dio. Une année, lors du cham- pionnat de football de l’Inde, un clinique de stérilisation a été installée prés du stade et les gens qui s'y sont rendus ont été récompensés par des billets gratuits pour assister 4 la finale. Néanmoins, le-contréle des naissances ne progresse pas dans les campagnes et la population atteindra le milliand vor Langon) Au Centre Culturel Colombien Un festival photo vigoureux Des meules de foin dans le soir: une oeuvre d'un des exposants, Patrick Hattenberger. Premitre intéressante su Centre Culturel Colombien. Pour marquer son souci de faire de 1983 une année propre 4 iilustrer les possibilités de cette technique artistique. Autant professionnels qu'amateurs, ces photogra- phes ont chacun un style propre, une idée de leur pratique que ceux que nous avons pu joindre nous ont dévoilé. Gérald Moenner, profes- sionnel, présente des clichés d’Asie du Sud-Est et de Chine. Des scénes de rue, des visa- _ ges, des paysages. “Je n’ai pas voulu faire de sensationalis- me avec des mendiants ou les lépreux de Calcutta. Simple- ment faire du reportage, ren- dre compte de ce qui distin- gue telle ou telle société, telle ou telle culture. Je ne fais pas d’efforts particuliers pour sai- sir un angle de vue extra: il me faut saisir l’instant de l'événement, trés vite. Ca n’empéche pas de s’investir personnellement: je suis Suite page 11 Géré par la tribu des Lummi Un casino contre le chémage Par André Piolat Si vous voulez vous mesurer avec dame Fortune, il n’est plus nécessaire de dépenser quelques centaines de dollars pour se rendre dans ses casinos de Reno ou Las Vegas. Depuis deux semaines, a une vingtaine de kilométres au sud de la frontiére, dans l’Etat de Washington, prés de Ferndale, les membres de la tribu autochtone des Lummi ont ouvert un casino, oi crou- piers des deux sexes en Tuxedo, tous membres de la tribu des Lmmi, distribuent avec une dextérité profession- nelle, les cartes aux joueurs venus faire?... fortune. A la recherche d'un moyen de remplacer les fonds fédé- raux coupés par le président Reagan, le Conseil de la tribu opta pour l’ouverture d’un casino. C'est grace & un prét de $185.000 consenti par la banque Rainier, que 24 tables de jeu purent étre achetées d'une compagnie de l’est du pays, qui envoya des instruc- teurs pour entrainer les sur- veillants et croupiers. Depuis l’ouverture, 156 membres de la tribu qui étaient au chémage, oeuvrent le vendredi de midi a 8 heures du matin et le samedi, de midi a lh du matin. Un nombre grandissant de joueurs vien- nent du Canada. Une compa- gnie d’autobus, © Maverick Tours, de Vancouver, a orga- nisé un service d’autobus de Vancouver au casino Lummi pour la somme de $12.50 all et retour. . Un bar et un comptoir restaurant sont au service des clients du casino. Merna Beeny est une psychologue de la couleur. Elle a écrit sa thése de doctorat sur les relations _entre I’habillement person- _ hel, le choix des couleurs et les caractéristiques indivi- duelles. Installée a- Van- couver, elle est préte a conseiller les dames sur la meilleure harmonie a réa- liser entre traits physiques et psychologiques. “Le rose fait que vous vous sentez excitée, pleine de vitalité, satisfaite de vous-méme’”’, dit-elle. Mais elle ne conseillerait pas a Je vois rouge ! une personne timide de se vétir de rouge avant une rencontre avec un adver- saire coriace. “Oui, explique-t-elle, le rouge vous donne du pou- voir. Mais cela peut étre aussi négatif, parce que ca peut provoquer de l’excita- tion chez l'autre person- ne." Et alors, les éternels per- dants de toutes les corridas “ne sont-ils pas les tau- reaux, excités de longues heures par la cape rouge du toréador? Oncle Archibald Par Annie Granger Louts— Marie Bournival, canadien-francais, assume cette responsabilité depuis douze saisons dans — pagnie Arts Club Theatre qui regroupe deux théatres —sur la rue Seymour et sur I'tle Granville — et pro- chainement un “petit frére’ un cabaret qui ouvrira fin janvier. Louis-Marie est né il y a trente-quatre ans a Shawi- nigan, au Québec. Trés jeune, en 1967, il travaille —pendant un an - comme apprenti aux productions du théatre de l’Expo. C’est la, sur l’arriére-scéne de ce planches. “J'ai tté le Québec ae ak ote igé vers l'ouest pour me ra: de maman qui _habitait Vancouver.” Il va se parta- ger entre la troupe Moliére de St-Boniface au Manito- ba et le théatre du Nou- veau Monde. Et c’est ensui- te l'installation 4 Vancou- ver. Il devient immédiate- ment assistant du régisseur du théatre du Playhouse pendant trois ans. De quoi enrichir l’expérience de cet autodidacte. En 1971, Bill Millerd, directeur artisti- que du Arts Club Theatre sur la rue Seymour —celui régisseur de théatre | | fonction de lien entre tous ces artisans: le régis- seur ou plus communément appelé directeur de plateau. de I'le Granville n’est ou- vert que depuis trois ans — d Ht af ay Eee | : 1 ¢ eee Fs : ti donne quelques exemples: “Talking dirty” qui a été jouée 383 fois devant Suite page 4 rather secre Soe emt