Lettres, arts et s Au Vancouver Playhouse, Allegory from a Capital City de la compagnie de danse contemporame de Hong Kong et Rage de Kokoro Danse: Mourir d’ennui et s’extasier Par Esther Gagnier Le_ Festival Asie-Pacifique présentait les 22 et 23 juin au Vancouver Playhouse, une soirée de danse avec la City Contempo- rary Dance Company et Kokoro Dance de Vancouver. La premiére partie avec la troupe chinoise fut ennuyante a mourir, mais la seconde partie de cette soirée avec Kokoro fut a couper le souffle. Allegory From a Capital City du chorégraphe Sunny Pang est toutefois basée sur une histoire peu banale: la déchéance d’une famille célébre de la Chine ancienne mélée a la vie de douze chanteuses d’opéra_travaillant pour cette méme famille. La chorégraphie est inspirée d’un classique de la _ littérature chinoise, Le Réve de la chambre rouge. La musique suit un paralléle entre les deux histoires avec du Rossini et du Laurie Anderson. Ainsi, on voit les danseurs interpréter la famille chinoise sur CN ial APPEL D’OFFRES CONSOLILDATION DE ROCHERS KM 175.9 [MILLE 109.3] SUBDIVISION ASHCROFT, COLOMBIE-BRITANNIQUE Les travaux comprennent la consoli- dation et divers travaux en roche ainsi que des travaux de construction le long des voies du CN. Une visite du site est prévue pour le mardi 14 juillet 1987a 10h00 [10 a.m. Pacific] a la gare Kanaka Bar, C.B. Les offres doivent étre envoyées dans une enveloppe_ cachetée, auto-adressée et recues au plus tard le 23 juillet 1987 & midi heure des Montagnes. Les documents de soumission sont disponibles au bureau du Chef des contrats d'Ingénierie, 15éme étage, 10004, 104¢me avenue, Edmonton, Alberta; prés de l’ingénieur-adjoint de district des Voies et chaussées, 14590, avenue 116A, Surrey, C.B.; de Yingénieur des Voies et chaussées, 2éme étage, Station CN, rue Lorne, Kamloops, C.B., ou de l'ingénieur des Voies et chaussées, ie Crescent, Prince George, C.B., contre dépét d'un chéque certifié de cinquante [50] dollars payable Ala Cie nationale des chemins de fer canadiens. Le dépét sera remboursé sur retour des documents en bon état dans les trente (30) jours suivant la date limite de remise des soumis- sions. Pour plus d’informations techniques, ou ce qui concerne la visite du site, téléphonez au Chef des Projets, Kamloops, C.B., (604) 374-8101. La soumission la plus basse ou toute autre ne sera pas nécessairement acceptée. en une seule soirée du Rossini et les chanteuses d’opéra sur du Laurie Anderson. Mais 1a le spectacle, au fur et a mesure que les histoires et la musique ‘se fusionnent et s'entremélent, devient compleéte- ment insupportable. L’idée, tout compte fait, était intéressante mais la chorégraphie s’est avérée trop longue sans apporter de nouveaux éléments. Allegory From a Capital City ne rendait vraiment pas justice aux excel- lents danseurs. En seconde partie, Rage de la compagnie de danse vancouvé- roise a réussi a sortir les spectateurs de leur léthargie. Amenant le spectateur de surprises en surprises avec des effets visuels forts en émotion, Rage a été ovationné longtemps. Rage est basée sur la tragédie de 20 000 Japonais de la Colombie- Britannique qui ont été victimes de la Loi sur les mesures de guerre durant la Seconde Guerre mondiale. Méme si la plupart de ces gens étaient nés au Canada, ils ont été envoyés dans des camps de la région intérieure de la Colombie-Britannique. Le gouvernement les a dépossédés de leurs biens, de leurs maisons sévaluant a 143 millions de dollars. Certains ont été envoyés dans des taudis de la rue Hastings en attendant d’étre déplacés dans ces camps. Ils n’ont pu retourner sur la Céte Ouest que quatre ans aprés la fin de la guerre. Rage raconte donc cette terrible humiliation envers la commu- nauté japonaise de la Colombie- Britannique. Cette oeuvre d’une durée de 60 minutes est multidisciplinaire incluant de la danse, de la musique traditionnelle et con- temporaine japonaise, des arts martiaux et des arts visuels. On pouvait y voir une remarquable exécution dans le style du butoh (danse moderne japonaise) de Jay Hirabayashi, presque nu, le crane rasé, se mouvant trés lentement dans une danse pleine de contractions exprimant toute la douleur intériorisée. Barbara Bourget et Sioux Hartle exécutaient une danse plus sereine dans des costumes trés larges formant des figures en éventails. On pouvait voir aussi les 13 musiciens de Katari Taiko exécuter des arts martiaux avec Keith Hirabayashi, un champion dans son domaine, ou encore jouer de leurs. instruments sur scéne. Puis dans une autre scéne, il y avait cette énorme marionnette sculpturale de Paul “Garbanzo” Gibbons (du Snake in the Grass Mowng Theatre) terrorisant les musiciens, les enfermant dans ses cadres de bois. On voyait alors les musiciens frapper les cadres avec des batons pour créer cette atmosphére d’impuissance et de rage. C’est avec Jay Hirabayashi que la piéce a atteint son paroxysme, lorsqu’il se levait lentement sur une plate-forme pris au piége par de multiples cordes. La chorégraphie, bien mesure, une intense émotion tant au niveau visuel que musical, construite, amenait au fur et a ctacles Le Soleil de Colombie, vendredi 3 juillet 1987 - 5 pour enfin atteindre ce moment de rage comprimée. UN TRUC LUMINEUX POUR SEDUIRE LES FEMMES (SHS) Comment attirer les femelles, se deman- dent les males des différentes espéces animales? Voici le truc ingénieux utilisé par les Vargulas, une variété de crustacés, pour attirer les rares femelles de leur espéce. Le Vargula male libére une substance chimique qui produit des jets de lumiére bleue, et que la femelle suit en nageant jusqu’a son amoureux. La découverte de cette technique de séduction astucieuse revient au bio- logiste James Morin, de l’Université de Los Ange- les. Les jets de lumiére émis par le crustacé sont parfaitement visibles 4 travers une profondeur de 30 pieds d’eau et scintillent entre 10 et 15 secon- des chacun. Les mouches a feu utilisent le méme principe pour satisfaire leurs désirs, sauf que c’est la femelle qui porte alors la lanterne. UN TRUC GENIAL POUR REPOUSSER SES ENNEMIS (SHS) On sait que certains animaux se confon- dent avec le paysage pour se cacher des préda- teurs. Mais les scientifiques viennent d’appren- dre que d’autres espéces encore plus astucieuses imitent l’attitude et l’apparence de leur ennemi pour inciter celui-ci 4 ne pas attaquer. C’est le cas d’un spécimen de mouche (Rhagoletis zephy- ria), qui place ses ailes et son corps de fagon a imi- ter la démarche de l’araignée qui se prépare a attaquer. Les rayures sur les ailes de la mouche confondent aussi l’araignée, qui posséde des rayu- res semblables sur ses pattes. Des expériences ont démontré que l’araignée placée devant une telle mouche était beaucoup moins portée a l’attaquer. Cette premiére découverte du genre est due a l’écologiste Bernard Roitberg, de I’ Université Si- mon Fraser, en Colombie-Britannique.