—Uiosenenemetet Aes aaa amend Te ‘victoire, soulignant que c’était la volonté _ TORONTO — Au surlendemain des élec- . Jamais tes conservateurs n'ont voulu tions ontarjennes, une chose seulement avouer combien ils avaient investi dans la est certaine: les progressistes conser- campagne, mais on a parlé de quatre vateurs ont remporté la victoire. Mais a six millions de dollars. Une campa-’ on ignore toujours qui des libéraux ou gne de pulbicité a saturation a été con- des néo-démocrates formeront loppo- duite a la télévision et le succes de cette sition officielle. ~ tactique a été reconnu par M. Stephen Les résultats indiquent que les con- ee ee nt, ee servateurs ont obtenu 78 sibses, les li- MLewis 2) declare de: soir des élec: béraux 20 1 Oe tions que s'il avait & refaire sa _cam- Toutefois. da oe cireeRaetipte ead nai aDeN all AIOE TOE tan, on attend les résultats du dépouillement dele Mplicité négligerait pas le pouvoir judiciaire qui décidera du leader de I’ op- Spoleinntien aren einirate- enti nas position. la défaite de son parti a la publicite. un des candidats néo-démocrates réélus. et strement le plus connu des néo- démocrates ontariens, le Dr Morton Shulmann, l'attribue a la personnalité Dans Ottawa centre, les néo-démo- crates ont enlevé un siége aux libéraux avec une majorité de 191 voix environ. Dans i Cipcpnseaption de Toronto-Do- vercourt, les conservateurs ont battu les néo-démocrates par une marge de HEE ce : 95 voix. Enfin. dans Nipissing. le libé- | Le Dr Shulman a déclaré hier que les ral sortant a conservé son siége par une see onlens avaient été atte trés faible maiorite. par Stephen Lewis et que: leur verdict ll ait F . signifiait un rejet de M. Lewis comme néo-démoerates se retrouvent devant les ~le4det du parti. Le Dr Shulman a ajouté pear ' ae si le sey s a lance dans cette : et élection avec M. Walter Pitman. candi- 5 De sae eal les He pasnociales. dat défait au leadership du NPD Ontario. | perdu deux Sleges, seion tes Jes résultats auraient éte tout autres. résultats actuels. ont augmente leur pro- ; tre rtion du vote populaire. Une compi- Dans la circonscription meme de M. ation des votes montre que les neo- Lewis, ou il avait éte élu avec une forte démocrates ont obtenu jeudi 27 pourcent Majorite en 1967, le leader neo-demo- des voix exprimées. contre 26% aux crate a difficilement remporte la victoi- élections de 1967. . ae a peine us voix de majorite. eae Ree es adversaires ont fait savoir qu ‘ils de- ben gue ee ee a Saale manderas ent un uepailieme nt judiciaire. : t | \ our les néo-democrates. le nlus dur re Hrs qu’en 1967, ils en avaient ob- coup a sans doute été la deéfaite dans : les trois circonscriptions de Kitchener- Les conservateurs. pour leur part. Waterloo. oi ils escomptaient bien rem- en faveur de qui 42% des électeurs is sie 5 sieges Brntent votsen It), ont " porter trois sieges. Deux de ces sieges : e en 1967, ont vu cette propor: sont allés aux libéraux, l'autre aux con- tion passer jeudi a 44%. servateurs. Les conservateurs ont enlevé sept sie: Les néo-démocrates ont aussi subi ges’ aux néo-démocrates. six aux libé- une cinglante défaite dans la circons- raux. Les liberaux ont défait deux con- cription d’Oshawa, la ville de l'automo- servateurs sur leur territoire. bile, ou ils étaient représentés par M. Les victoires néo-démocrates ont été Pilkey. Ils ont céde ce siege aux con- enregistrées aux dépens de trois libérau:, Ser'vateurs et ne peuvent encore s‘ex- d'un conservateur et de l'unique député Pliquer ce revers. Beaucoup d’électeurs indépendant qui siégeait 4 Queen's Park. dans cette circonscription sont mem- Le premier ministre réélu, M. Wil- Dres des Travailleurs unis de l'automo- liam Davis, a humblement accepté la bile. syndicat traditionnellement favora- ; ble aux néo-démocrates. : du i ; is, ..Pour les liberaux, et pour M. Robert peinle-ctquesde-peunle.avalt: choisi Nixon, la défaite doit etre amere. M. le feaden dont la province Avail DESO Nixon’ ne I'a pas montré. Selon lui. les Mais il ressort de cette victoire con- électeurs ont montré quils n étaient servatrice que le parti ayant mis sur pas préts a un changement de gouverne- pied la campagne électorale la plus ment et qu'il existait une forte méfiance fignolée a été porte au pouvoir. a l’endroit des néo-démocrates. ESULTATS DES TROIS DERNIERES ELECTIONS (N.B.) — Pour ceux que les verbes embarrassent trop sou- vent et qui n’ont pas l’intention de retourner sur les bancs de Vécole, Jacques Laurin vient de ‘publier un petit manuel qui ré- /Pondra sans doute a leurs prin- cipales interrogations. “Les verbes” puisque c’est la ‘le titre du’ volume, se veut avant tout utile et pratique. 0 ‘fait suite a la publication de “Améliorez votre francais”, une synthése analytique du francais mise 4 la portée de tous. L’auteur puise dans ses quin- ze années d’enseignement de la linguistique auprés des éléves de la CECM, l’expérience né- cessaire 4 la rédaction d’un manuel qui, échappant aux im- pératifs de la grammaire tra- ditionnelle, veut étre facilement accessible a tous. _ Pour avoir quotidiennement vecu avec des éléves, jeunes et adultes, Jacques Laurin a décelé _ les pierres d’acho- Pement auxquelles se sont sou- vent butés les orateurs en her- be, les amateurs de bonne . “Les lecteurs sauront gré a Yauteur de leur présenter un livre ot les régles de la mor- phologie du verbe, les curiosités orales ou écrites, les traque- nards de a prononciation et, de la graphie chevauchent en une habile synthése, agrémen- tée d’humour et farcie a l’occa- sion de recettes mémotechni- ques” peut-on lire dans la préface signée par René Char- bonneau. rement une aide précieuse a celui qui doit fréquemmen jour. Publié aux Editions de VHomme, il est en vente 4 $2.50 l’exemplaire. * En. 1963, on ne comptait que 108 circonscriptions électorales en Ontario. La arte.a été refaite pour les élections de 1967 et compte maintenant 117 circonscrip pions 1971 1967 - 19637 C 78 69 77 ib. 20 28 24 NPD 19 20 7 otre pays t nous ‘Pour certains, la loi sur les langues officiel- les du Canada est venue trop ‘tard; pour d’autres les Cana- diens anglais veulent appren- dre ie francais pour rester les maitres du pays; pour d’autres encore, la solution finale repo- se entre les mains des provin- ces qui ont le dernier mot a dire en matiére d’éducation. Pour M. Keith Spicer, com- missaire aux langues officielles du Canada, “c’est par la voie d’un humanisme apolitique qu'il convient d’aborder la question linguistique au Canada”. oila autant de réflexions qui se posent a la suite du collo- que eur le bilinguisme au Ca- - nada, organisé par le Centre culturel canadien 4 Paris, a l’is- sue duquel M. Spicer a recon- nu que “la saine divergence dopinions émises soulignaient la complexité du problémeé”. “Tl faut aborder le probléme avec une certaine humilité a-t- il dit aux participants et avec ‘a eonviction que c’est encore sur le terrain de l’humanisme -Que nous pouvons nous retrou- ver.” Le débat s’était déroulé sans passion désordonnée, avec fran- chise, chacun s’efforcant de présenter le probléme linguis- tique canadien sous son vrai jour. . L’ambassadeur du Canada & Paris M. Léo Cadieux, qui de- vait-recevoir les participants au collogue & déjeiner, avait d’a- bord présenté 4 M. Spicer com- me “le protecteur des droits linguistiques des . Canadiens”. Ce poste découle de l’adoption & Lunanimité en 1969 de la Loi sur les langues officielles par la ‘faire appel a une diplomatie . Chambre des Communes. Ce colloque était le troisiéme organisé par le Centre culturel canadien, les deux premiers ayant porté sur la mécanologie et l’art et la communication. M. Spicer a par la suite défi- ni son mandat et exposé ja phi- losophie de son réle, le méca- nisme de la procédure prévu par la loi pour assurer l’égalité des deux langues officielles du Canada et parlé de l'influence que son bureau avait eu sur l’administration centrale depuis 1969. : Selon lui, il faut reconnaitre “la dignité égale de deux com-~ *munautes linguistiques _ offi- cielles fortement structurées et .détendue “pour trouver des so- lutions au probléme actuel. Quant au mécanisme, il pré- voit un service des plaintes et un service des études spéciales qui peut entreprendre les en- 'quétes auprés des 150 organis- mes gouvernementaux. “Nous espérons bien ainsi faire d’ici quatre ans une réfor- me en profondeur”, Afin d’assurer un bilinguisme officiel dans tous les services du gouvernement, deux mis- sions spéciales parcourent mé- me le monde afin de vérifier a quel degré les ambassades du Canada a l’étranger respectent cette notion de bilinguisme. M., Spicer estime que la “pré- sence de son bureau est sentie dans l’ensemble de l'adminis- tration et qu’a long terme les abus seront corrigés”. M. Mare Blanepain, secrétai- re général de l’Alliance fran-- caise qui rentre d’un voyage au Canada, a souligné qu’il y avait - chez les anglophones canadiens, changement d’appréciation en- ‘vers les francophones du -Qué- ~ bec. Il a toutefois ajouté que le Canada était le* “seul pays au monde ow le fait de parler francais ne faisait’ pas chic”. Selon lui, si les Canadiens an- glais consentent & apprendre le francais c’est peut-étre pour n ieux. “rester les maitrés du piys’. Le professeur Auguste Via- te. qui fut pendant 16 ans au Canada, a ajouté qu'il avait sur- tout dans ]’Ouest canadien un certain snobisme qui portait les gens méme-francophones a par- ler anglais. Tl s’est demandé s’il n’était pas possible de créer un “snobisme qui porterait les an- glophones 4 parler frangais”. ‘Selon lui également “c’est un parti difficile que de vouloir retourner une situation qui existe depuis 100 ans.” Ce a quoi M. Spicer a répon- du que anglophones et franco- phones canadiens avaient tout intérét. 4 cohahiter. Tl y a infiniment de choses qui nous unissent”, . devait-il ajouter. “Nous avons d’ailleurs réussi 4 vivre dans un climat qui fait Venvie de la plu des pays du monde m certaines bétises de certains de nos dirigeants respectifs. J'ai la conviction que nous pouvons encore nous entendre.” Un Québecois a repris que la question du _ bilinguisme au Québec était dépassée et que PEtat fédéral arrivait trop tard ’ avee Ses solutions. M. Spicer a reconnu que le probléme dépassait de loin la question des langues, que ‘e’était en fait un probléme po- litique qui se posait mais qu’il lavait rencontré auprés du Ca- nada anglais une réaction tres ouverte sans étre follement ‘enthousiaste, et une bonne vo- ‘lonté latente de méme qu’un climat trés favorable a l’éclo- ‘sion d’une entente nouvelle.” M. William Rogers, profes- ‘seur 4 l’Unwersité de Toronto, _a méme ajouté que ce "sno- -bisme” de parler francais com- ‘mencait au Canada anglais et ‘qu'on reconnaissait, depuis ré- -eemment il est vrai, que “le ‘francais était um moyen vala- ‘ble d’expression et de commu- nication”. On acceptera aujourd’hui idenvoyer des étudiants anglo- |phones & Québec ou a Mont~- réal pour apprendre Je fran- ‘gais alors qu’autrefois ee n’é- tait qu’en France qu’on jugeaii ane de les envoyer a cette in.” Tirant les conclusions du débat, M. René Garneau, am- bassadeur du Canada auprés de UNESCO a souligné que le “srand probléme national était un probléme politique et que par la nomination d’un com- missaire aux langues officielles & une' absence de communica- ~ tion entre Jes deux peuples, dans la perspective de ce que sera notre civilisation canadien- ne quoi qu’il arrive.” M. Garneau a répliqué a ceux qui prétendent ,que la so- lution est arrivée trop tard que “Ja “solution en effet est arri- vée bien tard parce que le pro- pbléme est venu bien tard. Au- paravant. Canadiens anglais et Canadiens francais vivaient dans deux grandes solitudes.” _ LE SOLEIL, 19.NOVEMBRE 1971, Ill :