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Le Soleil de Vancouver,page 2,23 janvier 1970

LE SOLEIL de vancoug@

LE SEUL HEBDOMADAIRE DE LANGUE FRANCAISE DE LA
COLOMBIE BRITANNIQUE

André Piolat
Jacques Baillaut
Jean Riou, Roger Dufrane,
Yvonne Abgrall, L. Larcoux,
G, Uyttenhove.

Directeur-rédacteur:
Rédact.eur-ad joint:
Rédaction:

LE SOLEIL DE VANCOUVER est publié par:
Le Soleil de Colombie Ltd
‘661 est I5e avenue, Vancouver LO CPSs
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FFAIRES MUMICIPALES |

Par les conseillers municipaux,Walter
Hardwick et Art Phillips.

Ltacceptation, au cours de l'une
des derniéres réunions du conseil m-
nicipal, d'une série de recommanda—
tions concernant la rénovation du
quartier dit "Strathcona" ,indique une
révolution en cours dans les méthodes
de planification urbaine. 3

Le quartier en question, situe
dans le quadrilatere formé par les
rues Gore,Hastings, Campbell et Prior,

la partie Est de ce qui est comm-
nément appelé la "ville chinoise",

Un fait donne a cette etape une
signification toute particuliére: les
recommandations émanaient d'un comite
de 5 membres, parmi lesquels un repre—
sentant de l'association des proprié-
taires et locataires, du quartier en
question (en bref: SPOTA). les autres
membres du comite étaient des repre-
sentants des 3 niveaux de gouverne-
ment: fedéral,provincial et communal.
Le président du comité etait Mr.Mauri-
ce Hgan,directeur de la planification
sociale et du développement communau-
taire pour la ville de Vancouver.

Nous avons laissé entendre dans
le passé qu'un grand nombre d'erreurs
et de conflits -auraient pu @étre évi-
tés dans la planification de notre
ville, si les citoyens intéressés a-
vaient été conviés a y participer
plus tot.

Il ne suffit pas que la ville
produise des plans, puis les présente
aux citoyens, une fois terminés, afin
de leur demander leurs commentaires;
car cela Sets d'ordinaire que des
changements n'y seront apportés que
dans le cas de protestations bruyan-
tes.

SPOTA, l'association mentionnée
plus haut, est un mouvement civique
dont le succés est surprenant.Ron Bas-
ford, ministre de la consommation et
‘des corporations, indiquait au cours
de la derniere réunion annuelle, 1'in-
fluence de ce groupe sur les change-
ments apportés par le gouvernement fé-
déral au programme de rénovation ur-
baine de la nation toute entiére. 4

Cette association s'est montrée
i*une des plus fortes voix s "opposant
4 la démolition sur une grande échel=
le, et stest posée en promoteur de la
rehabilitation des quartiers en décré-
pitude.

Ce principe a &té appliqué | dans
le cas du "Strathcona", Le comité a é-
tabli une série de principes insis-
tant sur le désir exprime par les re-
sidents, de rester dans le quartier a-
fin de protéger leurs foyers et de
‘participer a la rénovation de la com-
munauté,

Un ou deux "blocks"

£
seront se-

1969.L'année de la lune.

Oks aot

‘soulagés.ee.eo °

La lépre

Depuis environ quarante ans, un
philanthrope frangais,Raoul FOLLEREAU,
s'tintéresse & la lutte contre la ss
pre.La souffrance humaine dont il fut
témoin,au cours de ses voyages en Afri-
que, au Moyen-Orient et en Extréme—
Orient, l'amena 4 consacrer sa vie a
Liamedjoration du sort des lépreux.

La XVIIéme JOURNEE MONDIALE DES

| LEPREUX aura lieu le dimanche 25 jan—

vier I970. Plus de cinquante pays par-
ticiperont A cette manifestation de
solidarité.

. Extrait de L'APPEL POUR LA I7e
JOURNEE MONDIALE DES LEPREUX:
..Dommage que personne non plus nifait
eu l'idée d'ajouter un milliard de
dollars & l'un des budgets de la lune,
sous cette rubrique:"contribution de
la science orgueilleuse A la survie
de 1'hunanité,"

Avec tant d'autres malades,misé-
reux, malheureux, tous les lépreux du
monde eussent €té soignés,soulagés.

Ces lépreux dont la I7é@ Journée
Mondiale, & eux consacrée, a pour but
de nous rappeler l'existence, au mi-
lieu de ces préparatifs,de cette fiév-
re,de cette joie,on n'avait pas eu le
temps d'y penser.

Ctest leur destin A eux que d'é-
tre oubliés.

1969.L'année de la lune.

Ainsi dira l'histoire,

Peut-€tre ajoutera-t-elle: "De-

puis plus de 20 ans, les hommes dispo-.

saient des sulfones,le médicament qui
guérit la lépre, - Un reméde plus fa-
cile,d'un prix dérisoire,vraiment; et
cependant dix millions de lépreux de-
meuraient encore sans soins, sans se-
cours, sans amour,"

Dix millions qui deviendront

lectionnés pour y expérimenter le pro=
jet de renovation qui devra, par la
suite, englober le quartier tout en-
tier,

Nous désirons maintenant voir
ce principe appliqué 4 d'autres par-
ties de la ville.Cela signifie qu'une
solide erganisation locale doit exis-—
ter et que le conseil municipal et
les officiels civiques doivent étre
prets a inviter cette organisation
dés la mise en action d'un projet. Cet-
te procédure peut yaraitre compliquée

.eeeAvec la menu monnaie de penis
miséreux,malheureux, toas les lépr

SOE

--+. Et on a depensé, un nombre de milliards tellement effarant que
personne n'ose en seus le compte exact.

a6,

sense fantastique, des millions de
sane onde eussent été soignés et

vingt millions avant la fin du ving-
tiéme siécle,si on se refuse toujours
& erttendre leurs cris implorants,:
Pendant des siécles, la lépre
@ une maladie déshonorante.

Elle l'est encore. 3

Non plus certes pour ses victi-
mes, Nombre d'anciens "lépreux" sont
devenus des hommes’ conscients de leur.
dignité, et tout 4 fait capables, le |
cas €chéant, de la défendre, pee

Mais * déshonorant pour les puis-
sants - et les puissances - qui, par
égoisme,lacheté,incurie, laissent mou-
rir des millions d'étres humains, at-
teints d'une maladie rarement conta-
gieuse et parfaitement guérissable
des millions d'étres humains qui ont
les m8mes droits que nous A la santé
et A la liberté.

Il n'y a rien sur la lune?...Ré-
signons—nous.

Mais sur la terre, ilya des
hommes, nos fréres, auxquels nous de-
vons une juste part "des richesses com—
munes,

Que la I7éme Journée
des Lépreux nous rapelle ce premier
devoir, en faveur de tous ceux qui
souffrent et qui ont faim.

: (Raoul Follereau)

Que pouvons-nous ajouter a ce vi-
brant appel d'um homme qui a consacré
sa vie a ceux qui souffrent,sinon fai-
re écho & sa litanie:
"Moins de chars d'assauts et plus de
charrues. Pour tous," a
"Moins de bombardiers et plus d'hopi-
taux. Pour tous."
"Woins de bombes
Pour tous,"

a @t

viondiale

et plus de pain,

André Piolat

de prime abord;en vérité,les nethodes
démodées en vigueur dans. le passé,exi-
gent plus de temps et donnent des re-
sultats moins satisfaisants.

Les controverses et les retards
creés au cours des derniéres années
par ‘Le développement de propriétés si- —
tuées au coin de la 25e avenue et de
la rue Arbutus, sont des preuves fla-
grantes du manque d'efficacité rove yuiky
ancien systéme d'opération.

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