6 Le Soleil de Colombie, vendredi 18 décembre 1981 Chronique de la Société Historique Franco-Colombienne 1858, amorce d'une presse franco-colombienne suite Complilation par Alexandre: Spagnolo Membre de la S.H.F.C. La fin du Comte P. de Garro: Le “Courrier de la Nouvelle- Calédonie” disparut, comme tant d'autres initiatives fran- ¢aises ou franco-colombien- nes nées pour mourir au cours des décennies a venir, ses occupations dans la publi- cation d’ouvrages, réduites a néant, Paul de Garro, frappé d'impécuniosité, devint gar- con de table dans un restau- rant de Victoria (suivant Aegidius Fauteux), od les dames huppées de Victoria étaient heureuses d’étre ser- vies par un comte frangais de la noblesse de Toulouse. Hommes d’aventures, vi- goureux, il ne se laissa pas abattre par l’adversité. la fiévre de l’or le reprit et décida de se rendre dans les mines récemment ouvertes dans la région des Cariboo ot des francais l’avaient devan- cé. : En 1861, il s‘embarqua sur — le navire 4 aubes, le “Cari- | boo” du Capitaine Archibald ° Jamieson. La premiére tra- | . ers)...choix farfelu, mais qui fit son chemin. La découverte de mines d’or dans la vallée du fleuve Fraser, le conduisit 4 Victo- ria, mais s’arréta la. Déja, en Nouvelle-Ecosse, il s'était impliqué dans des milieux politiques préconi- sant l’indépendance de cette ancienne colonie britanni- que. Son esprit bouillonnant et ses idées d’avant-garde né- cessitaient une plate-forme politique d’envergure, un pé- riodique s’imposait pour re- joindre le public, ainsi, la presse Lorilleux-Demers lui servit pour fonder le British Colonist, le 11 septembre 1858. Lille de Vancouver était fermement contrélée par la Hudson Bay Company, nous Vavons déja signalé, par le truchement de leur homme, James Douglas, également gouverneur royal de I'fle. versée inaugurale fut un succés, la seconde, en aoit ‘ 1861, un désastre, d'eau insuffisante. Les victimes, notre héros- Paul de garro, le Capitaine A. Jamieson, son frére George, Vingénieur William Allen, le matelot John. Sparks, le pompier Dan Foley, le char- pentier Alec Stewart etc. Le “Cariboo” ne fut pas considé- ré comme perte totale. Réparé, re-baptisé “Cariboo- Fly” il navigua encore 33 | années. ‘ Suivant un article publié le 14 mars 1943 dans le Victoria Colonist, le corps du malheu- reux de Garro fut retrouvé dans. les eaux du Fraser et enterré dans une tombe sans nom, au “Old Johnston Street Cemetary”. Plus tard, la translation de ses restes et ceux de ses infor- tunés compagnons de voya- ge, se fit dans le Cimetiére de la rue Quadra (Victoria). Revenons 4 la fameuse pres- se 4 imprimer Lorilleux, car elle devait avoir encore une longue histoire avant de devenir relique historique. Mgr. Modeste Demers, pour des raisons inconnues, la passa 4 Amor de Cosmos. Amor de Cosmos [1825-1897] Penchons-nous sur ce per- sonnage haut en couleurs, qui fut de 1872 a 1874, Premier Ministre de la Co- . lombie Britannique... Amor de Cosmos est né en 1825, 4 Windsor (Nouvelle- ): son nom, William Alexander Smith, fils de Jesse Smith, un anglais loya- liste. : : Il travailla & Halifax. A l’age de 24 ans, en 1849, il subit le mirage des récits des prospecteurs d’or de Californie. Passa quelaue temps a Salt Lake City, puis en Californie, en 1853. Devint photographe, puis essaya sa chance dans les mines, on l’appelait Bill Smith, nom peu glorieux. Il y avait des masses de Bill Smith, les Services Postaux de l’époque perdaient le nord pour les retracer. Il entra en colére, c’était un homme colé- reux. II se rendit 4 Sacra- mento (capitale de la Califor- nie) et, par acte législatif adopta le nom de Amor de Cosmos (Amour de [’Uni- di a: Vexplosion de la chaudiére | attribuée & une quantité | Amor de Cosmos. Amor de Cosmos ne put supporter, et la compagnie et le gouverneur, dans_ son premier éditorial, il déclara urbiet orbi, ce qu'il ferait: un nouveau gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple, nous connaissons cette rengaine... James Douglas n’était pas habitué aux attaques de cette nature, il tenta de faire fermer |’imprimerie du Bri- tish Colonist”, parce qu’ Amor de Cosmos pemcoaueatt Vunion de l’fle de Vancou- ver avec la province de Colombie Britannique.- Un visionnaire, puisqu’elle eut lieu en 1866. Ses attaques devinrent de plus en plus virulentes; il ajouta le désir de voir la Colombie Britan- nique entrant dans la grande famille canadienne. Elle eut lieu en 1871. A diverses occasions, Amor de Cosmos montra son carac- tére impétueuxet batailleur. Robert Dunsmuir et’ Rode- rick Finlayson, tous deux attachés 4 la Hudson Bay Company, conversaient dans la rue lorsqu’Amor de Cosmos intervint et provo- qua une dispute: il donna un coup de poing 4 Dunsmuir, qui répliqua par des coups avec son parapluie. On les sépara. Le célébre Docteur John Sebastian Helmcken (1824- 1920), époux de Cécilia, fille du Gouverneur James Dou- glas, écrivait au sujet de de Cosmos “c’est un radical, un \ démagogue, un bon orateur connaissant toutes les astu- ces de l'art pour captiver les foules, trés lu, un libre penseur, une espéce de socia- liste, rien n’était bon, si cela ne venait pas de lui, aimait les attitudes théatrales, se vantait du fait, qu’en Califor- nie, il portait un revolver 4 chaque botte...” Le “British Colonist” se maintint jusqu’en 1863, sui- vant l’ouvrage de W.N. Sage “Amor De Cosmos, journa- list and politician” Arrété pour diffamation, son périodique n’eut que plus de mordant, a telle enseigne | que son rival le “Victoria Gazette” son afhé, fondé par une compagnie américaine, cessa sa publication. Aprés_ divers chemine- ments dans la_ politique, pendant treize ans, il fut élu Premier Ministre de la Colo- nie Britannique, en 1872. Se retira en 1874. Sa santé se détériora au détriment de ses facultés mentales. Bizarre et excen- trique,. sans doute, mais ardent démocrate et un vi- sionnaire. shee en 1897, a V’dge de 72 an Dés 1862, i avait mis au francophones a ia britannique. - Société LEFAIT FRANCAIS EN C.B. Etude ee de la participation des colonisation de la Colombie Traduction d'extrait d'une étude de Glen Cowley, de l'Université Simon Fraser. $2.00 plus $1.00 pour les frais de poste. \ Franco-Colombienne, 9, Broadway Est, Vancouver, C.B. V5T 1V4 La Société Fi sous l’Acte des des déductions a leurs JE VEUX ranco-Colombienne tés et avec Revenu Canada ¢' ‘Impéts, remettre des recus aux donateurs qui pourront s’en se 'Réduisez vos impéts jienne est ea Victoria, C.B. —_—," Ta autorisée a pour réclamer JE VEUX que mon histoire me soit ‘enseignée ‘JE VEUX connaitre mes ancétres JE VEUX savoir quelle a été leur participation a létablissement de cette province perpétuer mon héritage. canadicaricabcaia JE VEUX aider la Société Historique Franco-Colom- ‘bienne en lui accordant ma participation | CI-JOINT UN CHEQUE DE $ NOM VILLE. does CODE sete, total 4 mai 81: $134.00 ont donné depuis mai 1981 t Dames eo Bazin $12.00 4 $16.00 J Ses ; a TD. $2.00 Sf Yvon Tatebeee 0.00" vg I. Marion $6.00 P. Mever $6.00 wesaise te rancart l’historique presse Lorilleux-Demers, pour a- dopter une rotative plus moderne Hoe Power Press. Suite de Thistoire de la presse a bras: Deux des rédacteurs d’Amor de Cosmos, George Wallace et Charles W. Allen, l’avaient déja quitté, et pris la fameu- se presse, déja une relique, pour fonder une autre pério- dique le “Evening Press”: e'était délibérément. mécon- naitre la puissance d’expres- sion de de Cosmos, il disparut du marché peu. de temps aprés. Charles W. Allen chercha la sécurité, imprimant lagazette du Gouvernement de Victo- ria. George Wallace, esprit, aventureux, hérita la presse,, sen alla 4 Barkerville, ot Ia ruée vers l’or battait son plein. Ce fut la publication du célébre “Cariboo Sentinel” qui dura dix bonnes années (1865-1875), mais, entre- temps, en changeant de mains. George Wallace avait quitté Barkerville pour se rendre a Yale, par contre son ancien compagnon, Charles W. Allen, était venu a Bar- kerville, tous de vrais noma- des, avec Warren Lambert, journaliste a la pige et Robert Holloway. D’aventures en avatars et d’avatars en aventures, la presse fit encore du chemin, elle fut transportée dans la région d’Emory, Kamloops et Yale (Colombie Britan- nique) of un certain Michael - Hagan publia, en 1880, le “Inland Sentinel”, qui tint encore dix bonnes années (1880-1890) puis la presse fut mise dans le grenier 4 pous- - siére. Quatorze ans plus tard, en 1904, Docteur M.S. Wade en fit 'acquisition et mis quatre années pour se rendre comp- te que cette presse méritait . mieux que la poussiére et Vanonymat, il en fit don aux religieuses de- Sainte-Anne, © de Victoria, ot elle repose © dans leur musée. a suivre he 98}... Société Historique Reape Colombienne 9, est rue Broadway, Vancouver, C.B. V5T 1V4 Téléphone 879-3911 * } la Société Histérique -Franco-Colombienne- - Ceiteation annuelle: $4. 00 membre individuel: a 0. 00 membre groupe.” Pa hrer “ are © tied vay . Meke > : - arenes LTT Lae orcad Saviez-vous qu'il existait un journal | de la colonie? Le Courrier de la Nouvelle-Calédonie © de informait les premiers colons _ de la Colombie britannique Procurez-vous les exemplaires existants, du 11 septembre au 8 octobre 1858. \ scoctoer a: SOCIETE HISTORIQUE -FRANCO-COLOMBIENNE 9, Broadway Est, ‘Vancouver, CB. V5T 1V4_ en frangais au début aiken aa eS