pauvre Ludger a& Neézime! fallit’ qu'une parsoune ayit la phale ben basse et sayit’ ben déconforté!... Sil avait suoquwen piusse, ils le laisseriont pas reccoutre sa part (eau bénite ct de terre sainte pour aller finir son éternité... peut-étre ben qu'il arait essayé d’endurer en- core un petit boute et finir par mouri’ de sa belle mort, sus son matelas. Peut-étre ben qu'alors le Bon Djeu en arait cu pitché. .. peut-etre ben... une parsoune peut pas saoucre... Y en a jamais un seul qu’est revenu nous le dire. Et quand c'est qu'il en reviendrait un, cest pas a la Sagouine qu'il ferait son epparition, Je sons pas des Barnadette Soupirous, nous autres, ... Je sons ricn que du pauvre monde... rien que des genses d’en bas. Ben c'est pas une raison pour nous plaindre. Aussi longtemps que j'avons nos épelans, nos crépes pis nos fayots ; pis des écopeaux dans lanse pour nous chauller sous zéro; pis pas de ponmons-au-vif, pas de morts subites, mais des pique-niques a Sainte- Marie et des promesses daléctions... ga c'est ce que scppelle une boune Annee, et je vous en souhaite autant, sacordjé oui! ” MAILLED, A., La Sagouine, Mditions Leméac, 1973, 154 pages.