ENTRETIEN AVEC MONSIEUR HUBERT MIGEON, TRADUCTEUR Né en France, Hubert Migeon a commencé ses études des langues en sixiéme année en prenant des cours de latin et d’anglais. En huitéme année, il a débuté en allemand, mais a quitté cette discipline aprés avoir fait un semestre d’université a Tours, car il y a trouvé la discipline des professeurs trop ri- gide et le cours trop difficile. Ensuite, l’anglais est devenu sa matiére principale. A la fin de ses études en France, monsieur Migeon a regu une bourse de |’Université d’Edmonton. Ironiquement, i] l’a transportée sur le porte-bagages de son vé- lomoteur, et quand il est arrivé chez son ami, elle n’était plus la. Heureusement , il a pu retracer ses pas et retrouver |’en- veloppe sur la route. Il a accepté la bourse sans y penser deux fois. Pendant ses études 4 Edmonton, il y a enseigné le francais. Il est venu a Victoria quelques années plus tard pour enseigner le francais 4 l'Université de Victoria et, ensuite, a l’école Glenn Lyon Norfolk, de la maternelle a la douziéme année. Puis monsieur Migeon a décidé de changer de métier. En voyant les emballages de certains produits qui portaient du mauvais frangais, il a pensé: “Je peux faire beaucoup mieux que ga!” C’est a ce moment-la qu’il est entré dans le domaine de la traduction. Il a débuté dans une, compagnie qu’il préfére ne pas nommer qui lui a promis qu’il serait le responsable des traductions francaises au bout d’un an. Or, comme cela n’est jamais arrivé, il a quitté son employeur pour fonder sa propre compagnie, Vice Versa Translation. Monsieur Migeon obtient la plupart de ses clients en vertu de son annonce dans le bottin télé- phonique. Sa bonne réputation se répand. aussi de bouche 4 oreille. Dans le passé, il a fait de la publicité directe en envoyant des lettres aux avocats et a d’autres professionnels. Parmi ses clients les plus importants figurent les Butchart Gardens pour lesquels sa compagnie traduit les Guides du visiteur, le gouvernement fédéral et |’ Association des infirmiéres en oncologie a Toronto. Ses clients représentent tous les coins du Canada, mais, en particulier, Vancouver, Winnipeg, l’Ontario et Halifax. Aux Etats-Unis, monsieur Migeon a des clients a Seattle et dans |’Utah. Parce qu’il n’est spécialisé qu’en frangais, monsieur Migeon emploie des traducteurs de plus de vingt-cinq langues dans les régions de Victoria et de Vancouver. Cependant, pour s’as- surer de la qualité de son travail, il doit quelquefois rencontrer lui-méme ses clients. S’ils de- mandent une traduction trop difficile ou imposent une date limite peu raisonnable, monsieur Migeon se réserve le droit de refuser le travail. Le prix d’une traduction refléte sa longueur, son niveau de difficulté et la date limite. Ce traducteur vise la précision et, de fait, consulte au moins cinquante livres de ressources.