Octobre 2012 PO COOHHOOOOSEEEEEEEHOHOEHHSOLOEEEOEOOHEEO SOSH HOH OHHH O HOHE E OOOOH HOHHHHOSHHHHSOHHHSHOHHHOSHHHHHOSHHHHHHSH OSHS HHOOHEHHHHHHEOHHOSEEEH OOOH OEEOOOE Une belle aventure francophone sur une ile anglophone Profil d’une jeune du Conseil jeunesse francophone de la C.-B. Par Frédérique D. Bouchard Je m'appelle Frédérique D. Bou- chard, un nom plutét francophone. Quand je voyage dans |’Est et que je rencontre d'autres francophones, ils sont toujours surpris d’apprendre que je suis originaire de Victoria. Une fille qui parle le francais aussi bien qu’eux, mais qui vient de l'autre bout du Canada ? Une franco-colombienne? Impossible, ils se disent. Petite anecdote : lors de mon séjour a Sudbury, en Ontario, ot je m’étais ren- due pour participer aux Jeux de la fran- cophonie canadienne, j'ai rencontré une Québécoise. Lorsque je lui ai dit que je venais de la Colombie-Britannique, elle m'a répondy, toute surprise : « Je ne savais pas qu'il y avait des francophones la-bas. » Comme si on était une espece inconnue que les scientifiques n'avaient pas encore découverte! Et pourtant nous existons bel et bien : en formation, en évolution! J'ai passé toute mon enfance dans la méme école francophone : |’école Victor-Brodeur. C'est dans cette école que j'ai compris l'importance de la fran- cophonie, surtout dans un milieu anglo- phone. Comme bonus, on se sentait spécial de pouvoir parler une langue « magique » que personne d’autre ne comprenait lorsqu'on était en ville. C’est dans cette école que j'ai pu acquérir les outils nécessaires pour fonctionner dans une communauté minoritaire. C'est aussi |'endroit ov j'ai rencontré des profs plus que parfaits qui voulaient que leurs éléves réussissent dans la vie. Au sein du CSF (Conseil scolaire fran- cophone de la C.-B.), il ya une multitude de familles qui se créent. Il y a les familles de parents qui soutiennent ces écoles. ll y a les professeurs qui tentent d'’offrir la meilleure @duca- tion en frangais 4 leurs éleves. Il y a le Conseil jeunesse francophone de la Colombie-Bri- tannique (CJFCB) qui aide a englober tous les 6leves du CSF dans une énorme famille. Et finalement, il y a les étudiants, qui se rencontrent pour le plaisir et aussi pour le « business » (Le Ré- seau Jeunesse), tout en francais. Pour moi, c'est vraiment au secon- daire, rempli de plaisir et de rires, ov j'ai eu mon déclic : le moment ou j'ai réalisé importance de la francophonie dans ma vie de tous les jours. Ceci fut grace a ces fameux Jeux de la francophonie canadienne et une multitude d'autres activités offertes par le CJFCB. J'ai parti- cipé ala premiére et a la deuxiéme édi- tion de la Ligue d’improvisation franco- colombienne (la LIFC), ov j’ai pu jouer une maman enceinte, une vache, un éléphant magique, et d'autres person- nages et animaux bizarres et normaux. C'est mon implication dans ces activités qui m'a aidée a sortir de ma coquille et ane plus étre aussi timide! C'est aussi grace a ces activités qu'on peut avoir des bons amis a Kelow- na, a Vancouver, G Penticton et méme a Comox! Si on voulait faire le tour de la Colombie-Britannique, ce serait possible et on n’aurait pas besoin de louver de chambres d’hdtel ! Ce sont des activités intenses avec le CJFCB, oU on passe les moments les plus intimes de notre jour- née en compagnie d’une multitude de jeunes. Tu t’endors et tu te brosses les dents avec une dizaine d'autres jeunes! C’est une vraie famille! Et c'est sans compter les activités du CSF! Une dont je me souviendrai pour le restant de ma vie est le voyage en France avec des dipl6més du pro- gramme francophone. Ce fut ma pre- miére fois en Europe, ce qui est toute une aventure en soi ; mais aussi, j'ai pu y rencontrer d'autres francophones! Il y en avait que je connaissais déjd, et d'autres que je n'avais jamais vus auparavant. Un de mes coéquipiers pendant ce voyage est méme devenu mon chum il y a cing mois, et je planifie me marier avec lui un jour! Garanti que nos enfants vont parler francais ! Notre belle famille francophone en Colombie-Britannique Tout ¢a pour dire que le CSF est « mon papa » de la francophonie, celui que je dois remercier pour avoir cet outil qu’est la langue frangaise. Et le CJFCB, qui est «ma maman », m’a fait réaliser le poten- tiel de plaisir d'appartenir & la culture francophone et de l’avoir dans mon ee coeur. =