6 - Le Soleil de Colombie, vendredi 28 aott 1987 La Francophonie de l'avenir La sécurité alimentaire, un objectif primordial par I’honorable Monique Landry ministre des Relations extérieures du Canada responsable de la Francophonie Dans le 2¢ article de la série consa- crée @ l'avenir de la Francopbonie, Monique Landry, ministre des Rela- tions extérieures, traite de la sécu- rité alimentaire, un objectif qu'elle considére primordial pour les pays de la Francopbonie. Jai affirmé 4 maintes reprises que j'attends du sommet de Québec une nouvelle dynamique. Pourquoi? Parce que la Francophonie doit aller au dela des retrouvailles culturelles; elle doit aller plus loin aussi que l'en- traide du passé. La Francophonie de l'avenir ne s'affirmera dans le monde que si une volonté politique com- mune anime tous les participants du sommet. L’élan a été donné au sommet de Paris, l’an dernier. Et 28 projets sont en chantier. Plusieurs gouverne- ments, dont celui du Canada et celui du Québec, ont pris en-charge la pré- paration de ces projets qui touchent 4 des domaines vitaux comme I’éner- gie, les communications, la culture, le développement technologique, ou encore I'agriculture dont le dossier a été confié au Sénégal. La situation alimentaire de nombreux pays demeure trés préoccupante, en par- ticulier en ce qui concerne les pays du continent africain. La majorité de la population de l'Afrique est con- centrée dans les régions rurales. Elle y vit presque exclusivement d’agri- culture et la situation s’est tellement détériorée qu’en ce moment un Afri- cain sur quatre dépend pour sa sur- vie d’importations, importations que son pays ne peut pas se permettre financiérement. La population augmente. Les sables du désert avalent chaque année 6 millions d’hectares de terres ara- bles dans le monde, c’est-a-dire l’équivalent de la superficie de la Nouvelle-Ecosse. Moins de 3 p. 100 des terres d’Afrique sont irriguées. Faute de routes et de moyens de transport les produits agricoles sou- vent n’arrivent pas jusqu’aux mar- chés. Faute de traitement et d’instal- lations adéquates, une partie subs- tantielle de la production céréaliére pourrit ou est consommée par les insectes, les rongeurs et les oiseaux. Les semences sont insuffisantes. Les techniques actuelles n’obtiennent qu’un faible rendement de sols usés ou peu propices 4 l’agriculture. Les besoins de tous et chacun se res- semblent. En méme temps, ils sont si différents! Dans le Sahel déserti- que, on lutte avant tout contre le vent, contre le sable, contre le soleil. On met tout en oeuvre pour cela. Le reboisement et l’irrigation sont pri- mordiaux. L’arbre protége du vent; il fixe le sol et ainsi permet la culture maraichére; il fournit combustibles et aliments. Aussi, n’est-ce pas éton- nant que le premier ministre du Canada ait été accueilli avec tant de _ gratitude au Sénégal, prés de Saint- Louis ob, grace au Canada, un mil- lion et demi d’arbres forment une ceinture protectrice de 31 km. Au Rwanda, c’est en faisant du drainage qu’on récupére des sols. Ses 1001 collines qui, vues d’avion, charment le regard n’arrivent plus 4 nourrir ce pays qui est le plus densément peu- plé de l'Afrique. Pour subvenir a ses besoins le Rwanda doit cultiver ses vallées marécageuses. Les pays en développement de la Francophonie visent la sécurité ali- mentaire. Qui dit sécurité dit indé- pendance. Techniquement cette indépendance alimentaire est possi- ble dans chaque pays. Nous avons les techniques, les moyens et méme les capitaux. Le vrai probléme, c’est la formation; et surtout celle des fem- mes puisque dans la plupart de ces pays ce sont-elles qui s’occupent presque entiérement de la produc- tion vivriére. L’indépendance com- mence par la formation. II est essen- tiel de former des vulgarisateurs et vulgarisatrices qui 4 leur tour forme- ront la masse des petits cultivateurs. Il faut 4 ces pays des chercheurs et des ingénieurs agronomes. C’est la surtout que ce francais que nous avons en commun devient un pré- cieux outil de progrés; je pense par exemple au produit de la recherche internationale agricole que le fran- ¢ais permettrait de diffuser large- ment dans ces pays 1a. Le Canada a déja fait beaucoup dans le domaine de la formation, autant au niveau du village qu’au niveau des institutions de recherche. Notre engagement envers les pays en déve- loppement a maintes fois fait ses preuves ces derniéres années. Le Canada entend ne pas les décevoir. Il fera tout en son pouvoir pour que le sommet de Québec représente un pas en avant sur la voie de la sécu- rité alimentaire pour tous les pays en développement de la Francophonie. COLONNE DE CONSEILS PHOTOGRAPHIQUES Il est facile de monter un “mobile de photos.” Il vous faut 2 batonnets, “un de 12 po et un de 6 po de long,” de la ficelle, 10 photos instantanees et de la colle. Regardez Votre Jardin Pousser... Instantanément! Qu’il s’agisse de semer vos pro- pres légumes, planter des fleurs, ou installer des jardiniéres de fleurs a votre balcon, il faut beaucoup de temps et de petites attentions pour garder votre propriété présentable tout l’été. Par conséquent, avec tout ce travail ol pouvez-vous trouver le temps de vous asseoir et de profiter des fruits de votre dur labeur? En vous faisant aider de vos enfants. A aide d’un appareil-photo Pola- roid, il vous est possible de rendre le jardinage plus attrayant pour vos enfants. Assignez un légume particulier 4 chaque enfant ou une certaine plate-bande de fleurs qu’il devra planter, arroser, désherber et amener a maturité. Vous pouvez également diviser le jardin en sec- tions et donner aux enfants leurs propres sections ou ils pourront planter ce qu’ils préferent. Amenez les avec vous a la pépiniere et suggérez-leur de choisir leur pro- pres graines et fleurs. Faites-en un concours. Le plus beau jardin a la fin de l’été gagne un prix. S’occuper des plantes est une ex- cellente facon d’apprendre a vos enfants 4 prendre leurs responsa- biliés. Suggérez-leur de se servir d'un appareil-photo Polaroid. Ils sont si faciles a utiliser et le dé- veloppement instantané permet aux enfants de constater semaine aprés semaine les proprés de leur section de jardin personnel. Vous voudrez sirement conserver des photos de Suzie qui plante son premier oeillet d’Inde et de Jona- than cueillant sa premiére tomate mire. Au lieu de les placer dans le traditionnel album de photos familial, pourquoi ne pas monter votre propre mobile de photo. C’est si facile. Choisissez les meil- leures photos du jardin de vos en- fants et a l’aide de ficelle ou de ligne a péche, attachez-les en- semble de la facon indiquée sur Yillustration. De cette facon, chaque enfant pourra suspendre un souvenir tout en couleur de son premier jardin. La sécurité en mer, il y a deux fagons de l'apprendre. I] est toujours possible de faire son apprentissage en se heurtant a la dure réalité, mais il y a une autre fagon beaucoup plus facile, qui consiste a suivre des cours avancés de sécurité nautique. Ces cours peuvent vous sauver la vie. Des professionnels donnent une formation de base, avancée ou de recyclage en techniques de survie, de sauvetage, de lutte contre l’incendie et de L Oui, j’aimerais en savoir davantage sur les cours avancés de sécurité nautique offerts dans ma région. Garde cétiére canadienne 224, Esplanade ouest, Vancouver nord (C.-B.) V7M 3J7 | | | | | Nom | | | | premiers soins. Si la navigation est votre gagne- pain, ces cours vous apprendront des choses qui vous resteront pour la vie. Certains de ces cours sont gratuits et ils se donnent a intervalles fréquents, dans toutes les Ce que vous ignorez de la navigation la vie! régions du pays. Pour en savoir davantage sur ceux qui sont offerts dans votre région, remplissez le coupon ci-contre et retournez-le ala Garde cétiére canadienne. Mettez le cap sur la sécurité! Canada § pourrait vous codter Garde cétiére Canadian canadienne Coast Guard On n/a pas toujours le vent dans \®s YO//es.