Le bilinguisme dans rarmée OTTAWA Le pro- gramme de bilinguisme des- tiné aux forces armées cana- diennes, dévoilé vendredi par le ‘ministre de la Défense na- tionale, M. Macdonald, a sus- cité certains émois chez les conservateurs anglophones. Certains d’entre eux ont manifesté l’inquiétuge que ce programme ne méne a“une. certaine ségrégation vis-a-vis’ les militaires unilingues an- glais et 4 une réduction de leur recrutement a |’avan- tage des francophones. De son cété, M: Macdonald n’a guere prisé ces craintes, répondant a l’opposition qu’il n’était pas question de faire de la ségrégation mais plutét de rendre justice, 4 l’avenir, a tous les militaires qu’ils soiént de langue anglaise ou de langue frangaise. Ce programme de bilin- guisme rendu public, hier, a été adopté par le Cabinet du premier ministre Trudeau, en décembre dernier. Il fait suite 4 des recommandations de la Commission royale d’enquéte sur le bilinguisme et le biculturalisme. But ‘Son but tel que décrit est le suivant: accroitre le bilin- guisme et le: biculturalisme dans les forces armées cana- diennes en favorisant notam- ment une représentation équi- table du personnel des deux groupes fondateurs 4 tous les niveaux et dans tous les sec- teurs de responsabilité. Le gouvernement estime gue la mise en oeuvre du bi- linguisme dans les forces ar-. mées permettra aux anglo- phones et aux francophones de faire partie des forces ar- mées “avec l’assurance qu’ils pourront poursuivre une car- riére militaire dans leur pro- pre langue et dans le cadre de leur propre culture’’. Ce programme portera, a longue échéance, a 28 pour cent c’est-a-dire au prorata de la population francophone, la proportion des Canadiens francais dans les forces ar- mées. Actuellement, ces derniers ne représentent que 16.2 pour cent. Réactions Aux Communes, les conser- vateurs ont réagi dés le début de la période des ques- tions. C’est M. J. P. Nolan, PC- Annapolis Valley, qui a dabord demandé si ce pro- gramme nuirait au recrute- ment des anglophones. ~ M. Macdonald a répliqué que tel n’était pas le cas, puisque le programme pré- voyait des cours accélérés de langue pour les deux groupes linguistiques. ~ M. Nolan avait demandé plus tét au premier ministre Trudeau si le programme de » bilinguisme destiné aux for- ces armées serait repris dans les autres ministéres ou so- ciétés de la. Couronne. Le chef du gouvernement avait répondu que le programme dans les autres ministéres pourrait bien étre différent. Quant a M. D. S. Hark- ness, PC-Calgary Centre, ila demandé si !’un des objectifs du programme n’était pas de freiner le nombre des offi- ciers militaires anglophones susceptibles d’étre promus ou de les forcer, s’ils ne ‘sont pas bilingues, 4 prendre leur retraite ou & demeurer au méme grade pour le reste de leur service. M. Macdonald a riposté que personne ne peut préten- dre, une fois qu’on a exa- miné le programme, qu’il est discriminatoire. “Le pro- gramme s’applique aux deux groupes linguistiques”, a ajouté le ministre. Pour. sa part, M. Eldon Woolliams, PC-Calgary-Nord a demandé au ministre si le but des forces armées était de voir a la sécurité de la nation canadienne ou de de- venir ‘un cercle culturel’’. M. Macdonald qui, visible- ment n’a pas prisé la nature de-l’interrogation, a répliqué © que “pour l'information du député, certaines unités mili- taires francophones, particu- liérement celles de Valcar- tier, ont trés bien protégé la sécurité du pays en octobre et novembre’”’. Le ministre faisait allusion a la surveillance militaire que les forces -de Valcartier ont effectuée durant la crise québecoise provoquée par les actes de terrorisme du Front _ de libération du Québec. M. Macdonald ajoutait que le programme de bilinguisme: qu’il venait de dévoiler était précisément pour s’assurer que ces militaires montre- raient autant de loyauté a GRO SaaS EE EL OF l’avenir. Comeau-;LaSalle Par la suite, M. Louis-Ro land Comeau, PC-South Wes. tern Nova s’est assuré que la nouvelle politique de_ bilin- guisme s’appliquait a tous les militaires francophones du pays. Son _collégue _ francophone Roch LaSalle, PC-Joliette a démandé si, en vertu du pro- gramme annoncé, les militai- res francophones du Québec. pourront recevoir leurs com-, mandements dans leur lan- gue. M. Macdonald a_ répliqué que ce sera le cas dans tou- tes les unités militaires fran- cophones, au Québec comme partout au pays. Programme Selon le programme, 40 pour cent des officiers, du grade de lieutenant-colonel et des grades supérieurs, et 35 pour cent du reste des forces armées atteindraient, d’ici le ler avril 1976, un niveau de bilinguisme acceptable. En 1980, ces proportions seraient de 60 et 55 pour cent respec- tivement. ene Parmij les 16.2 pour cent de militaires francophones dans lVeffectif actuel, 35 pour cent d’entre eux sont unilingues. Actuellement, 180 élé ves suivent le cours de langue francaise dans cette école. _, Celle-ci peut dispenser ce cours a 480 éléves par année, étant donné que la durée. qu cours n’est que de 14 semai- nes. Tribune Libre Croyez-vous qu’il vaille vraiment la peine de ‘‘rapa- trier’’ la Constitution cana- dienne? ... Ne. coaterait-il pas moins cher d’en faire cadeau au Musée de Lon- dres... et de s’en faire une A soi / A quoi servirait une cons- | titution coloniale / ... sinon A perpétuer la mentalité coloniale du Canada et des Canadiens. Pouvez-vous nommer beaucoup de pays, au monde, qui ont conservé la tutelle du pouvoir impé- rial, aprés l’indépendance%.. & moins de ne pas avoir été préts a se gouverner eux- mémes ! Est-ce 1a le cas du Canada? ... ou, est-il vrai, comme nombreux sont ceux qui le pensent, que le. gouvernement du Canada est forcé, dans l’ordre de ses priorités, de placer en téte les contingences d’un néo- colonialisme dont la métro- pole apatride s’appelle 1’ Empire Industriel Multina- tional. a peine d’un régime d’auto- ritarisme, dominé d’une part par le clergé et d’autre part par l’élite professionnelle. Ce ne sont pas lales paroles exactes de Trudeau, mais c’est l’esprit que j’ai cru y lire. La semaine derniére, lors de la Conférence Constitu- tionnelle, A Ottawa, le Pre- mier Ministre de la Saskat- chewan, M. Thatcher, s’est scandalisé, devant tous ceux qui voulaient |’entendre, du fait que le premier ministre de la province de Québec, ‘M. Bourrassa, ne s’était pas engagé, solennellement, au nom de sa province, a ra- tifier la formule de rapa- triement et d’amendement de la Constitution, présentée pour étude A cette confé- rence. Soit que, dune part, Thatcher fut tellement sQr que Trudeau avait dit que la démocratie n’existe pas dans la province de Québec, ce qui, dans son esprit, aurait ‘justifié une décision prise Peu aprés la dite ‘‘crise d’octobre’’, dont les péri- péties se sont déroulées au Québec, dans les circons- tances que l1’on sait, le Pre- mier Ministre du Canada, l’Hon P.E. Trudeau, décla- rait, sans doute pour rassu- rer le Canada anglais de la pureté de ses intentions, que l’une des raisons qui avaient motivé le recours A l’armée découlait du fait que les Canadiens frang¢ ais n’avaient pas encore fait l’expérience de la démocratie, sortant par son premier Ministre, sans recours 4 l’assemblée nationale ; soit que, d’au- tre part, la définition de la démocratie soit assez facul- tative... C’est peut-étre pour cette raison que pour plu- sieurs, la démocratie c’est voter aux élections, et nous opposer aux politiciens tout le reste du temps. II n’est pas surprenant que 1’on soit obligés de faire une distinc- tion entre politiciens et hom- mes d’état. A Maillardville, une mére de famille de langue fran- aise allant chercher le bul- etin de sa fillette, qui fré- quente la maternelle fran- gaise de l’école élémentaire Alderson, fut surprise de remarquer que les commen- taires de la maitresse, adressés aux parents, étaient rédigés en anglais.. ‘«J’aimerais. bien les rédi- ger en francais, répondit la maftresse, mais, que vou-. lez-vous, le Principal de l’école ne sait pas lire le frang¢ais.”’ Qui disait que l’école était au service des enfants, des parents, de la communauté Ceci me fait penser 4 cette. bonne petite mére de famille de langue francaise, qui était tout heureuse de constater que l’on donnait 4 peu prés l’équivalent d’une heure de francais par jour 4 son en- fant, dans la classe suppo- sée frang aise. Si l’on ne donnait qu’une heure d’anglais aux anglo- Phones de la province de Québec, dans les classes de langue anglaise, le Canada anglais aurait probablement mobilisé non seulement les trois armées canadiennes, mais il aurait aussi invoqué le secours des Marines amé- ricains et de ce qui reste de la flotte de la Grande Bre- tagne. Ceci pour dire que : quand _on est né pour un petit pain... Titees Jean Nomet. Maillardville. XIV, LE SOLEIL DE VANCOUVER, 5 MARS 1971. Des tests effectués dans les laboratoires du ministére des con- sommateuts a Ottawa ont révélé que certaines teries vendues 'an dernier.au Canada contenaient des quantités de plomb inac- ceptables. Ces poteries en provenance de I'Italie sont jugées dangereuses et devront étre retirées du marché. Le ministére des consommateurs lance un appel aux marchands les incitant a.supprimer ces vases de leurs étalages et invite les consom- rs a les échanger au-magasin ou ils les avaient achetés. sLaaplomb contenu dans ces poteries faciles a identifier (elles ‘sapt-marquées “Italie” et 4 motif de feuilles de vigne) risque és ‘de 88 -dissoudre dans les liquides contenus dans ces vases et des ‘empoisonnements peuvent s’en suivre: ll serait surtout dange- reux d’y garder des liquides acides comme des jus de fruits ou des marinades. LA CAISSE POPULAIRE ST-SACREMENT Venez emprunter a la Caisse pour consolider vos dettes -Devenez mempre — et ouvrez un compte Pour toutes informations communiquez avec. ‘LA OAISSE POPULAIRE ST-SACREMENT "Téléphone 874.9622 ts tle arena oc Vancouver 9, 0.-B. . LO Re NNT DR” A alli itn, chil calaisslliatlail iaalpuien, thie lil ied