Gros plan sur Sacha Vierny Sacha Vierny, le directeur de la photographie d’Alain Resnais, Luis Bunuel, Peter Greenaway... était au festival du film de Vancouver pour présenter Hiroshima mon amour - réalisé en 1959 par Resnais . Pendant quelques jours, on a pu croiser sa longue silhouette adolescente et puis il est reparti sans faire de bruit. De l’autre cété dela frontiére, Olympia dans l’étatde Whashington l’attendait pour un autre festival. C’étaitla premiere fois que Sacha Vierny foulait le continent nord américain... L’honneur qu’ il nous faisait est passé presque inapercu. Entrevueavecun artiste majeur, qui, dans l’ombre, éclaire le cinéma. PAR CATHERINE LENOIR Le Soleil : Hiroshima mon amour, L’année derniére a Marienbad, Muriel, Belle de jour... autant de films auquels vous avez participé et qui sont devenus des classiques : aviez-vous lesentiment, entravaillantavec Resnais et Bunuel de participer 4 l’élaboration de chefs-d’ oeuvre? Sacha Vierny : «Non, jamais ! On fait de son mieux. Et puis suis-je vraiment concerné par les compliments apportés 4 ces films ? Quand on a la chance de tomber sur des cinéastes comme ceux avec qui j'ai travaillé, votre rdle c’est d’étre béte et obéissant. Je ne me prends pas pour un nul, je sais que j'ai des dons, mais j’ai eu une chance exceptionnelle dans ma_ vie professionnelle. La premiére : qu’ Alain Resnais me demande pour son premier long métrage, Hiroshima mon amour. I] m’a redemandé ensuite pour L’année derniére a Marienbad, Muriel, La guerre est finie, Stavisky, Mon oncle d’Amérique, L’Amour 4 mort... Ma chance, ce fut aussi d’étre choisi par Bunuel.» Le Soleil: Est-ce que cesont toujours les cinéastes qui vous font appela vous? S.V. : «J’ai un caractére réservé, je suis trés timide. Ce n’est jamais moi qui appelle les cinéastes. Ce sont eux qui me choisissent. Je ne refuse pas. Le dernier qui m’a choisi c’est Peter Greenaway. J’ai fait avec lui ZOO, Le Ventre de l’architecte, ENGLISH BR Fe ReADV -E = b Pour plus d’information, Philippe Gohier Vancouver, V6E 1N4 contactez2 1267 rue Davie Tél. : (604) 687-8785 Fax : (604) 682-1027 Pour tous ceux qui ee voyager INTERGLOBE [TRAVEL Pour plus d'information, contactez Anna 1209 Pacific Blvd. Vancouver, B.C., V6Z 2R6& Tél.: (604) 899-6099 ir fransal ~J\ holiday S Villa la Paloma Une chambre ACRUONS ON SALE Meurtre dans un jardin anglais, Drowning by numbers, Prospero Book, Baby of Macon..» Le Soleil: Avez-jamais été sollicité par les américains, par Hollywood? S.V : «Il m’est arrivé d’entendre sur mon répondeur des paroles américaines mais comme je ne comprends pas |’anglais, il n’y a jamais eu de suite. Et puis le seul but d’avoir des moyens et de la ’ technique, ca m’est égal; ce qui est important c’est la personnalité du metteur en scéne.» Le Soleil : Comment est-ce detravailleravec Peter Greenaway? S.V. : « C’est une merveille. Ce qui Vintéresse le plus c’est de faire de l'image. Al’origine, Peter Greenaway est peintre et dessinateur. En janvier demier, au moment du tremblement de terre, j’étais 4 Kyoto pour tourner The pillow book. Le film est basé sur les impressions qu’une dame de l’impératrice a écrites au 10éme siécle. Ce que Peter Greenaway a écrit ce sont des élucubrations sur la littérature, l’expression littéraire etla calligraphie. Tout le film raconte Rivalisant avec un match ( de basket je crois ) qui embouteillait les alentours du théatre Queen Elizabeth, Karen Kain a fait salle comble le 13 octobre dernier 4 Vancouver. Le public était en retard, mais i] était la en force pour applaudir sa diva et son Karen Kain une émouvante Giselle Vhistoire d’une petite fille puis une femme qui arrive 4 se payer des amants pour qu’ ils lui calligraphient de la littérature sur le corps... Peter est entrain d’inventer un style de narration cinématographique tout 4 fait original. I] vous demande des choses , un genre d’images greenawesque pour ainsi dire. Alors on cherche, on trouve, on lui propose. Peter est tellement excitant. Encemomentilest entrain de monter son film en utilisant les possibilités nouvelles du montage numérique Ce que je trouve extraordinaire, c’est d’avoir contribué 4 des films qui sont aujourd’hui des objets de Cinémathéque et en méme temps d’étre aujourd’hui avec Peter Greenaway 4 la pointe d’un nouveau cinéma.J’ai fait trente-cing films dans ma Vie; j’ai encore cette chance d’étre a la charniére du noir et blanc et de la couleur. Et je continue 4 travailler dans les deux modes; les trois, les quatre méme avec Peter Greenaway sur son nouveau film The pillow book. J’exerce mon métier pour gagner ma vie. J’adore mon métier. La cinéma c’est ma vie.» interprétation de Giselle. Elle fut parfaite : mutine au premier acte, étherée au second, tragique entre les deux. A la fin du spectacle, la belle Karena eu droita une ovation debout, bien méritée. CL. + CARREFOUR aa CHRETIEN Coquitlam Christian Centre 2665 Runnel Drive Coquitlam Service tous les dimanches a 10h30 EVANGELIQUE Ey spine le™ / fa dipgerene”* Vancouver City Centre Church 1290, Hornby Street, Coin Drake Vancouver Service tous es mercredis a49h Contactez Pasteur Robert Lapointe au §25-1705 : Fax: 525-0758 aver Sara Lenn La premiére production du Studio 58 fait honneur 4 la réputa- tion de cette bonne école de théa- tre. Pericles de Shakespeare res- semble a une piéce de l'ancienne Gréce. Deux personnages clownesques servent de choeur et raconte l'histoire d'un Prince et ses voyages. Tout en cherchant l'aventure de ville en ville, il ren- contre des gens étranges, des rois et des reines, se marie, perdsa femme et sa fille. Son ami fidéle Helicanus le suit et l'aide a retrou- ver sa joie de vivre. Campbell Smith a fait une mise en scéne sensuelle qui sied bien au jeu des étudiants en théatre. C'est un spectacle superbe au son d'une musique électronique, de cloches et de percussions de Toby Ber- ner. A voir au Studio 58 jusqu'au 29 octobre. Informations etbillets : 323-5227. * KKK Le spectacle de la Seizié- me Le Petit Prince d'Antoine de St-Exupéry fut tellement populai- re dimanche dernier qu'on a dt ajouter une représentation. Méme si on I'a congu pour le jouer dans des écoles primaires, Le Petit Prince plait 4 toute la famille. Michéle Cook a fait une adaptation du fameux texte de St- Exupéry. Elle limite son texte a l'essentiel et compte surtout sur le visuel et le mouvement pour toucher les enfants. C'est en voyant vivre les personnages sous nos yeux qu'on découvre I'humour dans cette histoire et sa philosophie de gros bon sens. Sous nos yeux,.le décor se trans- forme en un immense livre qui s'ouvre sur la galaxie et ses plané- tes. Les pages tournent sur diffé- rents décors durant le voyage du prince qui rencontre le roi qui n'a qu'un seul sujet, la femme daffai- res sérieuse qui posséde les étoi- les, l'alumeur de réverbére, le re- nard et bien d'autres personna- ges étranges. Arrivé dans le dé- sert aux couleurs de feu, il rencon- trelepiloted'avion. Nicole Dextras s'est surpassée dans ses décors et costumes. Allison Yauk crée un petit prince mignon et trés présent. Joey Lespérance et Marie Mancini se partagent l'interprétation des divers personnages. Il y a beau- coup d'équilibre dans le jeu des acteurs. Les jeunes enfants dans la salle s'intéressaient plus au mouvement qu'aux paroles. L'as- pect visuel les fascine. La choré- graphie, 4 certains moments, prend toute la place. Je pense en particulier 4 une scéne magnifi- que ot le Petit Prince apprivoise le renard dans une danse qui res- semble 4 un jeu. Si vous voulez voir Le Petit Prince, vous pouvez tou- jours prendre des arrangements avec la compagnie La Seiziéme et aller le voir en famille dans l'école ou il sera présenté. Le spectacle part en tournée dans le Grand Vancouver et dans le reste de Ja province. Informations et réserva- | tions : 736-2616.