Du questionnement de la déclaration de Calgary Multiculturalisme et dualité linguistique En septembre 1997, les deux chefs de gouvernements territoriaux et neuf premiers ministres provinciaux con- cluaient’ ce qu’il est conyvenu d’appeler Ventente de Calgary. La Fédération — des francophones — et comununautés acadienne du Canada manifeste son inquiétude pour deux des sept principes de base que comporte Ia déclaration de Calgary. ino LeBlanc, pré- sident de la _ Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA), vient d’émettre, a image d’autres organismes francophones Fédération des francophones de la Colombie-Britannique, des réserves par rapport a la déclaration de Calgary. « Le Canada s’appréte & vivre une aventure constitutionnelle avec Vavénement de l’entente de Calgary. Mais les discussions s’amorcent A peine que les intéréts des communautés francophones et acadienne du pays ont déja été relégués aux oubliettes. » La FCFA voudrait que les principes 4 et 7, qui traitent respectivement de la question linguistique et des transferts de pouvoirs fédéraux aux pro- vinces, soient amendés avant la présentation de l’entente a la Chambre des communes et pendant que des consultations portant sur la déclaration en question se déroulent dans la plupart des différentes régions du Canada. La clause 4 stipule que « Les peuples autochtones et leurs cultures, le dynamisme des langues frangaise et anglaise et le caractére multiculturel d’une population issue de toutes les régions du monde sont les éléments qui constituent la riche diversité du Canada. .» Avec un _ tel principe, la déclaration de Calgary remet en cause, du point de vue de Gino LeBlanc, la dualité linguistique cana- dienne. « Cette dualité, déclare- t-l, nous Vavons toujours définie comme étant la capacité pour les membres dune communauté de langue officielle de pouvoir étre éduqués, travailler, se divertir et s’épanouir dans leur langue et leur culture, peu importe ou ils habitent. Elle représente un élément indissociable du tissu comme _ la . ° ? ra = social canadien, n’en déplaise aux réformistes et aux souverainistes purs et durs. » La FCFA suggére le remplacement de |’expression « le dynamisme des langues francaise et anglaise » par « les communautés francophones et acadienne du Canada et leur dynamisme ». INQUIETUDES DES FRANCOPHONES L’inquiétude des franco- phones n’est pas en effet sans fondement quand on connait les positions hostiles du Parti réformiste par rapport & la Loi sur les langues officielles, surtout quand on sait que ce parti qui constitue aujourd’hui Vopposition officielle peut, demain, étre au pouvoir au Canada. Mais cette inquiétude est aussi la manifestation des rapports ambigus et difficiles que les francophones entre- tiennent avec le multi- culturalisme, en Colombie- Britannique notamment. Et les récentes déclarations de Glen Clark portant sur la difficulté qu’il éprouve « 4 comprendre comment la langue et la culture pouvaient occuper une place si importante dans ’élaboration de politiques, en comparaison a la création d’emplois et au chémage » ne sont pas faites pour apaiser ces inquiétudes. Ces rapports difficiles expliquent les hésita- tions et les tergiversations dont font preuve les francophones de la Colombie-Britannique quand il s’agit d’étre partie prenante des activités regrou- pées sous le parapluie du multiculturalisme. Dualité versus multi plicité. Les francophones craignent que la conséquence de l’emphase mise sur les cultures plurielles ne soit la marginalisation, voire loubli de la dualité linguistique et done culturelle. Mais la dualité linguistique n’a-t-elle pas, elle aussi, contribué a la margi- nalisation des cultures autochtones ? Suivant le sixiéme. prin- cipe, «< Si. une. future modification constitutionnelle devait attribuer des pouvoirs & une province, il faudrait que ces mémes pouvoirs soient accessibles a toutes les provinces. » C’est pour des soucis d’équilibre que ce principe est inclu dans la déclaration de Calgary. Les autorités politi- ques veulent éviter que la proclamation du « caractére unique » du Québec ne soit percue par les résidents des provinces anglophones comme la consécration d’une fédé- ration dans lequel une province, la francophone, a plus de pouvoirs que les autres. Mais ce qui préoccuppe la communauté francophone, C’est le risque que le gouver- nement fédéral n’abandonne ses responsabilités envers les langues officielles. « Pour nos communautés, dit Gino LeBlanc, une telle dévolution de pouvoirs pourrait entrainer la perte ou |’appauvrissemnt des services fédéraux en francais présentement garantis par la Loi sur les langues officielles. » La décentra- lisation, pour nécessaire qu’elle soit, ne doit donc pas, du point de vue des dirigeants de la FCFA, aboutir 4 une réduction des droits des francophones. La FCFA souhaite par conséquent que la clause 6 fasse clairement référence a cette responsabilité du pouvoir fédéral. I] faudrait donc y inclure « qu'il est de la responsabilité du gouver- nement fédéral de protéger et de promouvoir les droits acquis des communautés de langue officielle lors de toute dévolution de pouvoirs ou de services vers les provinces. » Malgré ses critiques, la FCFA considére que Calgary va dans le sens d'une résolution des problémes qui pourraient conduire & un éclatement du Canada. « Nous appuyons, précise Gino LeBlanc, Vobjectif visé par la déclaration de Calgary, a savoir la réintégration du Québec dans le giron consti- tutionnel... Nous sommes davis qu'il faut plutét favoriser le dialogue vers une solution a la question de Punité nationale. C’est pourquoi la FCFA a toujours appuyé la notion de « société distincte » pour le Québec, incluant Pobtention des pouvoirs qui répondent a ses aspirations. LiBAssE NIANG Le vendredi 13 février 1998 5 CRT AVIS PUBLIC Canad Avis public CRTC 1998-2. Le CRTC a été saisi de la demande suivante: 1. LENSEMBLE DU CANADA. Demande présentée par STAR CHOICE TELEVISION NETWORK INCORPORATED en vue de modifier la licence visant |’exploitation d'une entreprise nationale par satellite de radiodiffusion directe afin d’étre autorisée, par condition de licence, de modifier les signaux de services par satellite américains par l'insertion de matériel promotionnel dans les disponibilités locales de ces services. EXAMEN DE LA DEMANDE : 439, ave. University, Piéce 1600, Toronto, (Ont.). Cette demande est disponible au CRTC a Hull, (819) 997-2429; ou a notre bureau de Montréal : (514) 283-6607. Cet avis est disponible, sur demande, en média substitut. Si vous voulez vous opposer 4 une demande ou I’appuyer, vous pouvez écrire a la Secrétaire générale, CRTC, Ottawa, (Ont.) K1A ON2 au plus tard le 27 février 1998 et joindre a votre lettre une preuve que vous en avez envoyé une copie au requérant. Pour plus d'information, communiquez avec la Direction des communications du CRTC a Hull par téléphone au (819) 997- 0313, fax (819) 994-0218, ATS (819) 994-0423, ou au http /Itww.cric.gc.ca. ae Canadian Radio-television and Telecommunications Commission Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes Vous avez des Obligations d’épargne du Canada + sen Vous avez donc deja é€pargne pour votre REER. Intrigué ? C’est pourtant simple. Ceux qui détiennent des Obligations d’épargne du Canada a intéréts composés peuvent s’en servir pour contribuer a leur REER. Un seul coup de fil suffit. Et, n’ayez crainte, il n’y a aucuns frais. Alors, pour épargner et préparer votre retraite sans complications, appelez-nous avant le 2 mars 1998, date limite des contributions REER 1997. Vous voyez, ce n’est vraiment pas compliqué. ls 800.5 75°51 51 Obligations @eépargne du Canada Batissez sur du solide. aot Canada