6 - Le Soleil de Colombie, vendredi 13 juillet 1990 Voyages Les conseils L’été, c'est le temps des vacances et des destinations lointaines. Mais c’est aussi la peur des mauvaises surprises et d'un séjour qui tourne au cauchemar. Entrevue avec Joél Marchal, fondateur de |’agence Brazil Connections, pour quel- ques conseils sur les voyages, en général, et |’Amérique du Sud, en particulier, qu’il connait trés bien. Le Soleil de Colombie: Quelle est la premiére recommanda- tion a faire aux personnes qui désirent partir en voyage. Joél Marchal: Cela surprendra peut-étre, mais jedirais : choisir son agent de voyage. Un agent de voyage, c’est comme un médecin ou un dentiste, une fois qu’on |’a testé et qu’on est content delui, il faut le garder et lui faire confiance. Trop souvent, les gens ont tellement peur de payer 5$ de trop qu’ils vont au prix le plus bas. Seulement, comme tous les agents de voyage ont accés aux mémes tarifs, il faut bien répercuter ce rabais quelque part et ce sera sur le service aprés-vente, qui est pourtant primordial. LeS.C.: Justement, comment Vagent de voyage _ peut-il certifi 1e le produit vendu ‘Gorrespond bien la realite? J.M.: C'est simple, il faut qu’il se rende sur place et ne reste pas dans son bureau comme le font certains agents. Chaque année, j’effectue deux ou trois voyages au Brésil, de méme je me rends réguliérement au d’un professionnel Pérou et au Mexique, pour trouver de nouvelles destina- tions et vérifier, par exemple, les hétels: Il suffit parfois que le directeur d’un établissement change pour que le standing baisse. J’emméne, également, tous les ans un groupe dans un pays d’'Amérique du Sud. Ce qui me permet de verifier la qualité de service de nos représentants locaux, de voir si |’autobus est propre ou pas trop bruyant par exemple. Le S.C.: Voyage organisé ou pas? Beaucoup de gens se posent souvent la question. J.M.: Dans ce domaine, il n’y a vraiment pas de régle. Tout dépend de ce que cherche la confiancen. personne. Il s’agit la encore de faire confiance a son agent de voyage. Ainsi pour |’Amérique du Sud, je recommande de prendre une formule avec hétel Montagnes). fer canadien. acceptée. R.A. Walker Vice-président senior Région de l'Ouest Canada Edmonton, Alberta Les travaux comprennent le déblaiement; linstallation de treillis; le chargement et l’enlévement et pose de APPEL D'OFFRES POUR AMENAGEMENT ET SYSTEME D’ECOULEMENT DES EAUX AU PONT [PHASE 1] KM 178.1 [MILLE 110.7] SUBDIVISION FRASER, PRES DE LAC ALEZA COLO MBIE-BRITANNIQUE la fourniture et déchets de matériaux granuleux et de ~ Les soumissions cachetées sous enveloppe pré-adressée seront acceptées jusqu’au jeudi 26 juillet 1990 4 midi (heures d’été des Les documents de soumission peuvent étre retirés au bureau de agent oour |'Administration des contrats, 16e étage, 10004, Avenue 104, Edmonton, Alberta ou |’ingénieur régional, 700-299 rue Victoria, Prince George, C.-B. leou aprés le jeudi 12 juillet 1990 contre dépét d'un chéque certifié non remboursable de cinquante (50) dollars 6tabli a | ‘ordre de la Compagnie nationale du chemin de Les soumissions doivent 6tre accompagnées d'une garantie d'un montant égal 210 pour 100 de la soumission, établi-a l’ordre de la Compagnie nationale du Chemin de fer canadien. Pour renseignements techniques appeler: M. David Lotocki, superviseur du Chantier, Edmonton, Alberta, (403) 421-6522. Pourinformation surlappel d‘offres appeler: Bureau de |’agent de (Administration des contrats, Edmonton, Alberta, (403) 421-6382. Loffre la plus basse ou toute autre n’est pas nécessairement “Joa Marchal: «Choisir son agent de voyage et lui faire compris. Tout bonnement parce que sur place les chambres d'hdtels sont 20% plus chers. Le S.C.: Pour revenir a l’Amérique du Sud qui est votre spécialité, comment expliquer vous l’attrait actuel pour cette destination? J.M.: Dans l’Quest du Canada, c’était une des dernié- res destinations a ne pas étre encore exploitée. De plus, les gens sont attirés par le soleil, des paysages splendides, un passé historique riche et des vacances abordables. Au Pérou, on peut diner pour 3 dollars. Par contre, les tarifs aériens restent encore un peu élevés, malgré tous nos efforts de négociation avec les compagnies aériennes. Le S.C.: Et les problemes d’insécurité? J.M.: Je me sens plus a l’aise a Rio qu’a Miami ou New York. Je conseille simplement de ne pas alleren Colombie. Quant au Pérou, il y a uniquement deux provinces a risques, il faut les connaitre et les éviter. J’envoie beaucoup de gens dans ce pays et je n’ai jamais de problémes. Evidemment, il est nécessaire de connaitre certaines choses et bien les expliquer aux person- nes qui partent. La réegle d'or étant de ne jamais montrer ce quel’on posséde. Pas debijoux, pas de montres, et avoir une - apparence banale. En trois ans, je n’ai que deux clients qui ont eu des ennuis au Brésil par exemple. Et encore, |’un s’est endormi a |’aéroport, on lui a volé sa valise; l’autre portait en évidence une chaine en or. Propos recueillis par Francois Limoge Asignaler: Joé! Marchal vient de fonder Connection Voyages qui offre toutes les destina- tions. Méme adresse que Brazil Connections: 1176 Ouest Geor- gia Street. Tél.: (604) 681-1221. Joel Marchal Passion Bresil «A douze ans, je dessinais déja des plages avec des cocotiers». La passion de Joé! Marchal, 30 ans, pour le Brésil est une histoire ancienne. Mais le _ petit garcon d’Azay-le-Rideau, commune frangaise d’Indre et Loire célébre pour son chateau, devra attendre en- core quelques années avant de concrétiser ses réves tropicaux. En 1979, c'est enfin le grand saut. «J étais parti pour six mois, je suis resté cing ans», raconte-t-il dans un éclat de rire. La réalité s'est avérée a la hauteur de tous les espoirs nourris: «Ce que j aime dans ce pays, cest les gens, J/eur. chaleur. Ils vivent trés fort chaque minute de leur vie. Et puis, il y acet extraordinaire mélange de races qui donne un aspect culture! tres diversifié. Sans parler des paysages splendides». Premiére étape du voyage: la capitale, Brazilia, ol Joél monte un restaurant frangais avec ses. deux _ fréres. Amoureux de ce pays immense, il vanéanmoins lui dérober une de ses plus belles fleurs, Selma, quiil épouse. Tous les deux, ils ouvrent un bar sur la cote entre Récife et Bahia. Seulement Joél ala bougeot- te: «J’avais l’impression de mencrodtem. Traversée de |’Atlantique dans l'autre sens, courte escale dans |’Hexagone et direction le Canada: «Je suis né a Montréal, méme si trois mois aprés ma_ naissance mes parents rentraient en France. J’ai toujours eu un passeport canadien. Je pou- vais donc venir ici, j'étais chez moi», Quant a Vancou- ver, son climat |’imposait comme choix: «Quand tu as vécu cing ans au Brésil, tu ne tinstalle pas a Montréal». Les milliers de kilométres parcourus n'ont pas pour autant vacciné Joél de la fiévre brésilienne: «Aprés mon. arrivée, jai travaillé comme beaucoup de Fran¢ais dans les restaurants. Mais je voulais faire quelque chose qui me permette de renouer contact avec |’Amérique du Sud». Aprés avoir envisagé l'import-export, il opte deéfi- nitivement en faveur du tourisme: «J ‘adore voyage. Pour apprendre le métier, il suit des cours, fait des stages et par un bel été de 1988, il fonde avec un Canadien d'origine égyptien- ne sa propre agence de voyage, Brazil Connections, spécialisée dans les destina- tions sud-américaines. Mais ce boulimique de action est bien décidé, parallélement, a faire parta- ger sa passion. Ainsi, en 1989, il met sur pied le carnaval brésilien de Vancou- ver. Un événement qui prend un peu plus d’ampleur chaque année et, le sourire aux lévres, Joél prévoit «peut-étre une grosse surpri- se» pour février prochain. Tous les ans un theme différent est retenu et les bénéfices du carnaval sont reversés a une cause humani-_ taire. De méme, Joél écrit, chaque mois, la lettre de la communauté brésilienne qui compte environ 350 person- nes. Enfin, avec l’aide de la - femme de David Suzuki, il est en train de mettre en place un groupe intitulé «Brésiliens et Canadiens pour la_ forét tropicalen: «ll s’agit de voir ce que !'on peut faire a notre échelle pour Ja préserverm. Dés lors pas trés surprenant de s’entendre répondre lors- que l'on évoque une éventuel- le nostalgie de ces années passées au Brésil: «Cela ne ‘ me manque pas, le Brésil je suis en contact avec tous les jours». ea bs UN GOUT VENU D‘/AILLEURS Un gotit venu d’ailleurs, c’est un choix de magazines d’infor- mation, d’émissions de varié- tés, de dramatiques et d’événe- ments culturels internationaux. Un gott venu d’ailleurs, c’est l’Eurotélé,, heureux téléspec- tateurs! L’Eurotélé, TV5*. *Consultez votre cablodistributeur pour la position de TV5. LEUROTELE - CANADIENNE | CANCER DU CANCER | SOCIETY e ics J ? Le L