Information Hausse des tarifs postaux La presse francophone appelée a disparaitre La plupart des publications francophones 4 l’extérieur du Québec sont appelées a disparai- tre a la lumiére d’une nouvelle politique de Postes Canada. Le Soleil de Colombie, publié a Vancouver, a été le premier tou- ché et son éditeur n’en revient pas: «Je devrais payer 20 000$ a 30 000$ de plus par année a Postes Canada. C’est impossible pour moi.» Ce sera encore pire pour d’autres: 40 000$, par exemple, pour Le Franco, d’Ed- monton. Selon une interprétation que l’Association de la presse franco- phone (APF) qualifie d’abusive, Postes Canada estime en effet que son nouveau réglement exclut dés- ormais pour plusieurs organes de presse francophones la possibilité de bénéficier des tarifs préféren- tiels de «poste-publications». Le réglement révisé est entré en vi- gueur le ler mars dernier, mais c’est seulement a partir de juillet que la Société des postes a décidé de modifier le statut tarifaire des publications en cause. Celles-ci dépendent presque totalement de la poste pour leur diffusion, et elles se trouveraient ainsi face 4 des frais postaux ina- bordables pour elles, d’aprés le directeur général de l’APF, M. Wilfred Roussel. Postes Canada veut méme appliquer ces augmentations rétro- activement, ce qui est explicite- ment contraire a son propre régle- ment. «Pourrépondre aux préten- tions financiéres de Postes Cana- da, les publications devraient aug- menter dramatiquement leur tarif d’ abonnement, et le faire rétroac- tivement. Ca n’a aucun Sens,» a commenté M. Roussel. «Pour I’ ave- nir méme des communautés fran- cophones, ces journaux doivent avoir la plus grande diffusion pos- sible. Ce n'est pas en augmentant leurs tarifs qu’ ils y parviendront. Et de toute facgon, nos éditeurs re- fusent de se moquer de leurs lec- teurs en leur transmettant le coiit d’ augmentations postales injustes.» L’APF a tenté de faire va- loir ces considérations auprés de Postes Canada, mais la Société lui a réservé une fin de non-recevoir. Pour la Société, qui cherche 4 maxi- -miser ses bénéfices, plusieurs mil- lions de dollars sont en jeu. Pour le ministére fédéral des Communications aussi, il y a une question de millions. C’est lui qui subventionne les tarifs de poste- publications, et il a fortement ré- duit les montants alloués a cette fin a Postes Canada. En contrepartie, ilaaccepté que le réeglement postal soit revisé de facon simultanée a augmenter les tarifs et a réduire le nombre de publications qui pour- raient en bénéficier. Sa propre position dans le présent débat est que l’administration du réglement appartient 4 Postes Canada. Il a donc refusé de s’en méler. Gestion scolaire... Suite de la premiére page droits et liberté) et le dépdt du rapport du comité provincial sur cette question, la premiére minis- tre a répliqué qu’elle n’était pas complétement informé sur le su- jet. Mike Harcourt a qualifié «d’insulte» a la communauté fran- cophone cette réponse de la pre- miére ministre. «Mettre la langue francaise au méme plan que les autres langues en dit long sur sa connaissance de I’ histoire cana- dienne.» Il a rappelé que la pre- miére ministre devrait se soumet- tre 4 la loi canadienne et que ce droit des francophones était bien ancré dans la constitution cana- dienne. II a ensuite exprimé son appui a la communauté franco- phone pour la reconnaissance de ce droit si un gouvernement néo- démocrate était élu lors des élec- tions du 17 octobre prochain. «Je suis dévoué a cette cause,» a-t-il spécifié devant les représentants des médias. Vendredi 11 octobre, la nouvelle sensation politique de la Colombie-Britannique, le chef libéral Gordon Wilson a aussi appuyé la cause francophone. «/1 n'y a aucun doute, un gouverne- {7 Offre d'emploi ANALYSTE POLITIQUE La Fédération des Franco-Colombiens est & la recherche d’une personne qui ifie, assume la réalisation des activités reliées aux objectifs du organise, planifi dossier politique de la F.F.C., développe des argumentations et des stratégies, et avise sur des prises de positions possibles. EXIGENCES -Dipléme universitaire en sciences politiques ou dans des domaines connexes. -Connaissance du milieu francophone et associatif. -Bonne connaissance de l’anglais et du frangais. Salaire & négocier. Toute personne intéressée devra faire parvenir son curriculum vitae avant le 28 octobre 1991 a: Madame Yseult Friolet, d.g. La Fédération des Franco-Colombiens 1575, 7 e Avenue Ouest Vancouver (C.-B.) ww V6J 1S1 y) {a édeération des Frarico-Colombiens > Mercredi 16 octobre 1991 ment libéral soutiendrait les re- vendications des francophones pour gérer leur propos écoles,» a déclaré le chef libéral. Commen- tant le bilinguisme canadien, Wilson a affirmé que peu de gens étaient touchés par cette mesure dans la province et que cette no- tion qui fait du Canada, un pays unique devrait se raffermir plutét que de s’affaiblir. La présidente de 1’ Asso- ciation des parents francophones de la Colombie-Britannique et membre du comité provincial, Martine Gallibois-Barss, s’est déclarée surprise et inquiéte de la déclaration de Mme Johnston. «Cela réfléte son manque de compréhension et de connaissance des droits des francophones,» dit- elle en ajoutant qu’elle devait connaitre l’existence du comité puisqu’il a été approuvé par le cabinet de Bill Vander Zalm dont elle faisait partie. «Lorsque les provinces ont signé la chartre canadienne des droits et libertés en 1982, ce n’était pas uniquement un choix mais un engagement,» ajoute la présidente. La fédération des Franco- Colombiens abonde dans le méme_ sens.