Arts et Spectacles La ~s Attraction touristique et culturelle Malgré la récession, les galeries privées de Vancouver témoignent d’une prospérité florissante. Les cing galeries de Yaletown sur Cambie en sont la preuve. M a soeur Moneca et moi avons atteint nos objectifs pour cette premiére année d’existence de notre galerie Gabriel” déclare Becky Harcourt, épouse du premier ministre de la Colombie-Britannique et co- propriétaire d’une des cinq galeries situées sur Cambie, entre Nelson et Pacific Boulevard, dans le quartier historique de Yaletown, deuxiéme du genre aprés Gastown. Ce succés les a méme encouragé 4 ouvrir une seconde galerie a Laguna Beach, a environ une heure au sud de Los Angeles, ot réside sa soeur Moneca Gabriel. Les quatre autres propriétaires des galeries avoisinantes semblent jouir de la méme prospérité et ils se disent satisfaits de leurs chiffres d’ affaires des deux derniéres années. “Malgré la récession”, affirme Rob Wilson, propriétaire de Crown Gallery, “nous vendons encore beaucoup. Il y a des gens trés, trés al’aise a Vancouver et ils se construisent de grandes maisons qu’ils veulent décorer d’oeuvres d’art. En plus de ceux qui découvrent l’art pour la premiére fois, il ya bien sir ces avides collectionneurs pour qui l’art est une sortedenarcotique. Nous avons trés peu de corporations comme clients.” Pour Catriona Jeffries, 26 ans, fille de médecin quia entrepris des études de médecine avant de tenter sa chance en ouvrant une galerie d’art, Catriona Jeffries Gallery, il y a quatre ans, cette période économique difficile!’incite a créer de nouveaux projets qui toucheront la ville de Vancouveret le marché international de I’art. Selon elle, méme s’il est presque impossible de comparer le marché européen qui est beaucoup plus sophistiqué et mieux établi que le nétre, le marché vancouvérois permet malgré tout aux galeries privées de survivre. “La preuve” ajoute-t-elle, “en l’espace de quelques mois Vannée derniére, quatre propriétaires de galeries de la rue Cork (a Londres en Angleterre) se sont suicidés et deux autres depuis se sont enlevés la vie. Tout ce que Vona, ame et capitaux, onl’investit quand on ouvre une galerie.” Chez Prior Editions, le propriétaire Nigel Harrison, époux depuis juillet de Catriona Jeffries... Non! malgré leur bon rapport, les autres galeries n’ont pas toutes des liens aussi étroits... Nigel a connu beaucoup de succés en imprimant sur papier les oeuvres de nombreux artistes. A TVinstar de Catriona, les artistes sont avant-gardistes et pas nécessairement canadiens comme ils le sont pour la plupart chez Crown, Gabriel et John D. Ramsay. Cette demiére galerie est la plus ancienne sur la rue et représente environ 35 artistes. Ses clients en plus des premiers acheteurs et des collectionneurs comptent des architectes, des “designers” ou des corporations. On retrouve ses artistes au chateau Whistler, 4 Cathedral Place, a BCAA, etc. Le stationnement semble étre un atout principal pour ces cing entrepreneurs. ”Le station- nementdans le centre-ville devenait impossible pour nos clients” déclarent Rob Wilson et Catriona Jeffries, donc il nous fallait un site plus accessible. Contrairement 4 Gastown, il est encore possible de se garer sans trop de difficultés dans Yaletown. Certes Yaletown n’a pas encore le cachet deson homologue, mais parmi ses vieux édifices de Polygraph au East Culturel Centre I ntense ! C’est le motapproprié pour décrire Polygraph de Robert Lepage. Sandhano Schultze réussit une brillante interprétation d’une piéce jusque 1a mise en scéne uniquement par |’auteur. II est assisté de Roger Gaudet pour réaliser ce bijou plein de surprises. Polygraph est un spectacle agressant, choquant, fantaisiste, magnifique, 4 voir pour sa présentation innattendue, entre autres choses. L’auteur ne nous épargne pas en tant que public. Il nous mystifie d’abord, faitsemblant de ne pas savoir ol il va pour mieux nous surprendre au détour. Les trois personnages vaguent 4 leurs activités quotidiennes : travaillent, se rencontrent, parlent, rient, pleurent, _font!’amour, étalent leurs fantasmes sexuels. On assiste 4 des scénes de meurtres, de masturbations, d’interrogations. La vie, en quelque sorte. Robert Lepage écrit avec imagination. Il ne s’agit pas ici d’un texte dramatique au sens conventionnel du mot avec une histoire linéaire. C’est plutot un cadre, une structure originale, qui contient une série de courtes scénes entre le réel et Ja fantaisie. Sandhano Schultze prend ce matériel et devient lui-méme écrivain, mais cette fois dans l’espace. Il joue sur les contrastes, se sert souvent des acteurs comme accessoires. A certains moments, il projette des images sur les corps nus. L’agencement parfait du jeu physique et des effets spéciaux ajoutent a l’étrangeté du spectacle, a sa magie. Une femme est adossée au mur, les yeux fermés, encerclée de lumiére. Deux hommes |’encadrent et posent un pied sur le mur. Instantanément, par un effet d’optique, on croit voir, 4 vol d’oiseau, une scéne de meurtre. Les personnages rampentsur un mur qui traverse complétement la scéne. Francois, le serveur, proméne une petite table d’une place a]’autre. Le mouvement, le rythme fébrile suggére un restaurant trés occupé. Puis, silence! Le serveurse repose, assis 4 sa table. Pendant prés de deux heures, le metteur en scéne manipule extraordinairement les .moments intenses, crée un rythme, pour le briser ensuite, le ralentir puis le reprend a tout casser. Les acteurs captivent le public tellement ils sont intégrés a |’action. Ils se fondent dans le décor qui prend vie, ow De sang et de lumiere ressortent grace 4 leurs intensités. J’aiparticuliérement aimé Caroline Lavoie. Elle joue le réle d’une actrice et ajoute |"humour 4 la fantaisie de son personnage. Le spectacle Polygraph surprend au départ. Si onaccepte la convention de ne pas tout comprendre, si on accepte que les mots n’ont pas l’importance qu’on leur accorde habituellement au théatre, si on se-laisse aller aux images, on ressort fasciné, avecune envie de retoumner voir ce spectacle. Polygraph a un style cinématographique dans le genre de Seven Stories de Morris Panych avec plus d’effets spéciaux. Une grande force se retrouve chez les acteurs: Caroline Lavoie, David Haussmann et Andrew Mcllroy. Cette association entre le Pink Ink Theatre et la compagnie La Seiziéme réconcilie le public autour d’un théatre de grande qualité. Marie-Louise Bussiéres A voir au Vancouver East Culturel Centre. jusqu’au 31 octobre. Renseignements: 254- 9578. & Le Soleil de Colombie , | Cinéma Varsity Apres Gastown... Yaletown 2» r1y a briques rouges qu’on rénove, on découvre de nombreux cafés, bistros et quelques restaurants, entre autres le fameux II Barino sur Mainland. Si Yaletown semble perdre un peu de sa vie, les week-ends, on prévoit du renouveau dans un an ou deux quand le grand terrain de stationnement en face des galeries, 222-2235 ‘Becky ‘Harcourt, propriétaire de la "Gabrie Gallery". INOUBLIABLE... EBLOUISSANT... deviendra Concord Pacific Plaza, avec une passerelle pour piétons reliant Yaletown a ]’ile Granville. Les immeubles de 20 a 40 étages présentement en construction donneront un regain de vie a ce quartier qui bourdonna de vie jusqu’en 1985 quand onen démantela les rails pour faire place a Expo 86. A Vinverse de leurs concurrents, ces cing galeries ont leur vernissage le deuxiéme jeudi du mois. Donc, a ne pas manquer le 12 novembre et plus particuliérement chezJohn Ramsay, si vous aimez la magnifique sculpture de verre installée dans le foyer de Cathedral Place. Elle est oeuvre de Robert Studer qui sera présent au vernissage entre 17het20h avec une démonstration donnée a 19h. APOEDISD SILI DIIO IES Marie Michaud Yaletown se compose des galeries suivantes: Catriona Jeffries Gallery, 1009 Cambie; Crown Gallery, 1017; Gabriel Gallery Inc. (1033); Prior Editions (1049) et John Ramsay Inc. (1065). . kkk Vous experimentez Ihorreur et ressentez la magnificience. VOIR LEOLO FAIT DE NOUS DES ARTISTES. ORIGINAUX JAMAIS REALISES... Rick Groen. GLOBE AND MAIL UN DES FILMS LES PLUS Jay Scott. GLOBE AND-MAIL EXTRAORDINAIRE... LA MAGIE DE L’IMAGINATION, DE LA POESIE ET DE L’AMOUR.... Une A création d'une si GRANDE SINCERITE quelle fait presque peur Kenneth Turan, LOS ANGELES 1 AMUSANT, INTREPIDE, UTENTHIQUEMENT POETIQUE. Janet Maslin. NEW YORK TIMES Le film le plus prise du festival de Cannes. Richard Corliss, TIME MAGAZINE LEOLO EST, A TOUT POINT DE ALLIANCE COMMUNICATION CORPORATION a LYSE LAFONTAINE-AIMEE DANIS - erooucnion 4875, 10e Ave 0. | JEAN-CLAUDE LAUZON uw a partir du vendredi 30 octobre VUE, UN CHEF D’OEUVRE. Brian D. Johnson, MACLEAN’S ALLIANCE “Restricted”: nudité et scénes osées, langage cruel, violence et langage grossier. “ gol tie i ASS AR Vendredi 30 octobre 1992 { | | ] } | ) | | | | ; : 4 SO an TE ER tet een OO