2 Le Soleil de Colombie, Vendredi 22 Juillet 1977 LE REIL ve covoware LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE — seaneanseseees DIRECTEUR: André Piolat _ASS.-DIRECTEUR: Marc Béliveau REDACTEUR: Jean-Claude Arluison MISE EN PAGE: Danielle-Leclaire PUBLIE PAR LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213 rue Cambie, Vancouver, C.B., V5SZ 2W3 ‘Téléphone: 879-0924 Courrier'de deuxiéme classe sous ‘le numéro d’enregistrement 0046 fn LF clon de ia re Le aa | et la Rhodésie En annoncant Je fer juillet que la Canada refuse de participer 4 une éventuelle force du Common- wealth qui serait chargée du maintien de la paix en Rhodésie, le Ministre canadien des Affaires extérieu- res, M. Don Jamieson a exprimé le souci qu’a son pays de préserver ses bonnes relations avec le monde noir. “Les Canadiens ne veulent pas étre coincés entre Noirs et Blancs dans une guerre raciale possible”, a expliqué d’ailleurs M. Don Jamieson pour justifier cette position politique. Vierge de tout passé colonial et vivant en pleine harmonie avec sa propre communauté noire, le Canada espére en effet ne pas perdre de tels atouts, grace quxquels ses échanges avec les pays africains ne peuvent que s‘accentuer. Et c’est sans doute pour maintenir intact son image de marque en Afrique que le gouvernement canadien a radicalisé un peu plus son hostilité 4 l’encontre de I’apartheid et de la Rhodésie lors de la Conférence du Commonwealth en juin dernier. Une telle attitude si courageuse soit-elle ne pourra, cependant, porter ses fruits que si elle est suivie de faits. | Le Canada comme Ia plupart des pays occidentaux fait encore, ce n’est plus un secret, de grosses affaires avec la République Sud- africaine. Et quand nous savons que les peuples noirs commencent a prendre I’habitude de juger leurs partenaires occidentaux en fonctions des liens. que ces derniers ont ou n‘ont pas avec I’Afrique du Sud, il est 4 craindre que le Canada ne risque d’étre mis au méme rang que /a France, l’Angleterre et les Etats- Unis. D’ores et déjé, plus d’une fois le Canada a été condamné au méme titre que ces “Pays colonialistes et impérialistes” qui soutiennent le régime raciste d’Afrique du Sud’. Ce qui ne va pas sans détériorer profondément I’image de marque du Canada en Afrique. Les leaders Africains déplorent souvent le fait que la plupart des responsables occidentaux, ignorant a quel point le monde noir est sensibilisé aux proble- mes raciaux d’Afrique australe, préférent tirer profit @ court terme avec les régimes ségrégationnistes de Rhodésie et ‘Afrique du Sud, compromettant ainsi par la méme occasion leurs relations futures avec le monde noir. Le Canada, en secrifisnt ses intéréts immédiats et éphéméres avec les régimes déclinant d’Afrique Australe, pourrait certes s‘assurer un avenir pro- metteur en Afrique et dans tout le Tiers-Monde. Mais encore faut-il, la aussi, avoir foi en l’avenir et élaborer une politique extérieure a long terme. Abdelkader BENABDALLAH —- — — a a Votre abonnement au Soleil est-il échu? Réabonnez-vous aujourd’hui méme! ministre Bill Bennett. Bravo, Marie Warzecha! Demander une entrevue 4 son premier ministre, recevoir une réponse favorable, mais annuler le rendez-vous, sous prétexte que les quinze minutes accordées ne suffisent pas et que l'on a besoin d’une heure, voila un comportement bien inhabituel. C’est pourtant le comportement qu’a adopté une habitante de la Colombie-Britannique 4 l’égard du premier Le premier ministre de la Colombie-Britannique, comme tout chef de gouvernement est un homme trés occupé, 4 l'emploi du temps bien plus chargé que celui du commun des mortels. I est bien compréhensible qu'il n’accorde pas des entrevues 4 des multitudes de gens. Deux critéres doivent [ou devraient] commander le choix des personnes a qui sont accordées les entrevues: leurs personnalités mémes, les réles qu’elles jouent dans la communauté, et le sujet qu’elles veulent traiter avec le premier ministre. Bien des habitants de la province seraient trés satisfaits s’ils pouvaient obtenir une entrevue de quinze minutes avec le premier ministre Bill Bennett afin de lui exposer leurs diverses causes, de nature et d’importance variées. Obtenir une entrevue avec son premier ministre est un honneur. Qui est donc cette personne qui a jugé approprié de se comporter de cette maniére surprenante? C’était une franco-colombienne. Cela peut paraitre encore plus stupéfiant: sachant trés bien que le gouvernement provincial a jusqu’a présent royalement ignoré I’existence de la minorité francophone de la Colombie-Britannique, cette personne n’aurait-elle pas di étre enthousiasmée d’avoir réussi 4 obtenir une entrevue? Si la personne en question avait été la directrice d’un groupe ou club francophone d’importance locale, elle n’aurait certaine- ment pas songé a exiger: une heure ou rien. Mais ce n’était pas le cas, puisqu’il s’agissait de la Présidente de la Fédération des Franco-Colombiens, Mme Marie Warzecha. Ce nom et ce titre révélés, “I’affaire” se présente sous un jour bien différent. Comment Mme Warzecha aurait-elle pu présenter a notre premier ministre, en quinze minutes, la situation des francophones de notre province, puis discuter avec lui des diverses questions les plus importantes et en er de l'éducation? M. Bill Bennett n’a jamais eu la réputation d’étre francophile, ni de prés, ni de loin. Ml est vrai qu'il a de qui tenir: son pére, W.A.C. Bennett, détournait, lorsqu'il - était premier ministre, les fonds envoyés par Ottawa afin de permettre au ministére de Téducation de développer l’enseignement du francais en C.B. Notre premier ministre Bill Bennett a une oreille sélective, et elle n'a pas capté le message du Premier Ministre ’ Pierre-Elliott Trudeau, message destiné aux gouvernements provinciaux des neuf provinces a majorité anglophone; ce message était pourtant simple: veillez a ce que les droits de vos minorités francophones soient respectés. En accordant quinze minutes a la représentante de la minorité de langue officielle de la province, le premier ministre Bill Bennett a montré clairement l’intérét qu’il porte aux francophones. Mme Warzecha a jugé qu’en acceptant elle s’abaisserait, et qu'elle nous abaisserait tous par la méme occasion. Elle a donc refusé cette entrevue-express, et en a demandé une autre, d’une durée plus décente, d’une heure. Il est grand temps que nous nous fassions respecter, tout d’abord par notre gouvernement provincial, et notre prépidente, a donné la un bel exemple. Bravo, Marie Warzecha! ie Jean- Diaude ARLUISON ai | D’accord, en principe Lettre adressée 4 Mme Rita Roberge-Réruhé, animatrice du Cercle des francophones de Na- naimo, par M. WV. O’Brien, directeur-adjoint du service des plaintes, au bureau du Commis- saire aux Langues Officielles. Madame, Je donne suite, avec un retard dont je vous prie de m’excuser, a votre communication du 24 fé- vrier 1977 au sujet du central téléphonique du gouvernement fédéral 4 Nanaimo. Votre suggestion concernant la mise en disponibilité d’une personne bilingue préposée au — service téléphonique. 4 qui les francophones de Ja région pour- raient s’adresser pour obtenir des renseignements sur l’ensem- ble des services offerts par le gouvernement fédéral, a fait l'objet d’une proposition du Com- missaire au ministére des Com- munications. Cette proposition porte sur la possibilité d’offrir un service de référence ou de relais téléphonique aux communautés de langue minoritaire éloignées des grands centres urbains ot les services hilingues sont nor- malement disponibles. Le Ministére nous informe qu'il est d’accord en principe avec la suggestion du Commis- saire et qu'il se propose d’étu- dier la création d’un projet pilote dans la province de la Saskat- chewan ov les conditions démo- graphiques et administratives paraissent propices 4 sa mise en oeuvre. Si l’expérience s’avise encourageante, le Ministére, avec la collaboration.du bureau du Commissaire, procédera 4 son implantation dans les régions ot le besoin aura été exprimé. Pour sa part, le Commissaire entend suivre de prés les pro- grés de cette entreprise et fera tout en son pouvoir pour en assurer le succés. Je vous remercie de nous avoir signalé cet incident, ce qui nous a donné l'occasion d’exami- - ner la possibilité d’améliorer les services fédéraux offerts aux francophones. (52), Le Directeur-adjoint: du Service des plaintes. W.V. O'BRIEN ‘Pour faire suite... Cher M. Piolat, ~~ Pour faire suite 4 ma lettre du 22 mars 1977, vous trouverez ci-inclus copie de Ja lettre que j'ai recue de |’hon. Jean-Jacques Blais, ministre des Postes. J’espére que l’enquéte que le gouvernement a fait. mettra fin a vos problémes avec le courrier. (...) Stuart LEGGATT, député Une réponse... Cher M. Piolat, Suite a ma lettre du-4 mars, j'ai maintenant recu une réponse du ministre des Postes. concer- nant les retards qui se produi- sent dans la livraison du Soleil de Colombie. J’inclis un exem- plaire de cette réponse pour votre information. yey meee Te exprime son regret pour le dommage que cette question vous a causé. J’espére que cette information vous aidera 4 clarifier cette question mais s'il v a quoi que ce soit d’autre que je puisse faire pour vous aider dans ce domai- ne, je vous prie de ne pas hésiter a me le faire savoir Merci d’avoir attiré mon at- tention sur cette question (...) T.C, DOUGLAS, député (M. T.C. Douglas a recu la méme réponse du ministre des postes). Réponse du ministre des Postes Cher M. Leggatt. A la suite de notre correspon- dance antérieure, portant sur les retards dans la livraison du journal “I.e Soleil] de Colombie”, les responsables régionaux ont _mené une enquéte approfondie sur cette question et. ont effectué des changements dans le tri qui accéléreront la livraison aux abonnés. Les responsahles présentent leurs excuses pour le temps que cela a demandé pour terminer ces enquétes. I.es recherches en matiéres de journaux sont fré- quemment difficiles 4 mener et peuvent demander un temps considérable. Je suis désolé du dommage et | des soucis que les retards de livraison ont causé A vos élec- teurs et j'apprécierais que vous leur transmettiez Pillay ee de mon regret. (.. 503 i para ca