Le Soleil de Colombie, vendredi 2 juin 1989 - 5 ARTS EBL ISMECGTACLES Au Vancouver Playhouse Les liaisons dangereuses de Christopher Hampton Par Marie-Louise Bussiéres Créer une piéce de théatre alors que le film a tant plu! Dangereux! Si on ne peut étre meilleur, il faut du moins surprendre. Larry Lillo a utilisé un texte bien structuré mais conventionnel. Donc peu de surprise! ll comptait sur habileté des acteurs et actrices. John Moffat, trés communica- tif en général, aopté pour un jeu détaché qui ne convient pas au cynique et cruel Viconte de Valmont. En revanche, Patricia Collins semble la seule force de cette production en Marquise. Camille Mitchell l’@pouse pieu- se convoitée par le jeune Viconte joue trop tendue, pas assez de contraste. La Marquise de Verteuil et le Viconte de Valmont appartien- nent a la bonne société, celle qui détient le pouvoir durant l’€poque précédant la révolution francaise. Vengeance et histoi- res d’amour scabreuses leur sert d’excuse a démolir les réputations. Le décor mobile et fabuleux de Don Zacharias ajoute a l’opulence de cet univers. Malgré de bons moments, cette production ne réussit pas € prendre son envol. Au Vancouver Playhouse jusqu’au 17 juin. .La Librairie du Soleil 980, rue Main. NOM ce Pour recevoir Rayon Jeunesse abonnez-vous au Soleil Canada 1 an 20,00$ Etranger 1 am 25,00$ ou abonnez-vous a Rayon Jeunesse «Canada 10 numéros 10,00$ Etranger 10 numéros 12,00$ Prix spécial de groupe Les écoles, associations et collectivités peuvent ‘recevoir Rayon Jeunesse a demi-tarif 4 partir dune commande _minimum de 30 abonnements soit 150$ pour 300 Rayon Jeunesse par an en 10 livraisons. Adresse Ville Code Postal Tel A l’agenda «Rocket to the Moon» de Clifford Odets surles difficultés de trouver l’amour. Dans un décor Art Deco, au son d'une musique de jazz, l’action se passe dans un bureau a New York. C'est une apres-midi chaude de juin durant les années trente. Du 6 au 24 juin au Vancouver Little Theatre, 3102 Main. Informations: 876-4165. «The Incredible Murder of Cardinal Tosca». Une histoire mystérieuse avec Sherlock Holmes contre son vieil ennemi Moriarty. Du 2 au 24 juin au Presentation House, 333 Ches- terfield, Vancouver Nord. Infor- mations : 986-1351. Décidément, le monde du théatre s’éveille et s’articule a Vancouver. Ces derniéres se- maines, 2 événements impor- tants prenaient place pour les artistes du théatre: le «Sympo- sium» tenu durant le festival pour enfants du 19 au 22 mai et «Spingboard» — organisé par Touehstone les 26, 27 et 28 mai. x Le symposium Sur le magnifique site du parc Vanier, outre la possibilité d’y apprécier de nombreux specta- cles des gens de théatre, de la télévision et des éducateurs de partout dans le monde se sont questionnés sur leur art et leur responsabilité. On ne trouvait pas vraiment de_ solutions, l’objectif était un brassage diidées. Et croyez-moi ces échanges ont toujours des répercussions créatives. _ Les grandes lignes des ateliers Esther Prim de la compagnie espagnole El Aquilinos deman- de: «A qui s'adresse-t-on au théatre et dans les émissions pour enfants? On doit utiliser un langage contemporain, des images qui éveillent la curiosi- té. Surtout pas les traiter en simplistes.» On souligne la grande difficulté de créer a cause des budgets, petits parce que ca s’adresse a du petit monde. Pierre Monette, responsable des émissions pour enfants: a Radio-Canada, dit que la télévision est un instrument de culture. On l’oublie. On y met n‘importe quoi et du plus facile. Il pose la question: «Plein de bonnes intentions! Mais jus- qu’ou sommes-nous préts a aller. pour Sauver nos_ cotes d’écoute.» : Dans les cultures aifochiones on remarque que le sexisme n’existe pas. Les personnages sont des animaux ou des symboles, pas du tout liés au masculin ou au féminin mais plut6t aux attitudes; bon, mauvais, rusé, généreux, etc. Durant l’atelier du Vancouver Youth Theatre, j’ai rencontré des jeunes artistes articulés, talentueux qui ont une forte personnalité. Ils prennent en les. niveaux, interprétation, écriture, mise en scéne et ils sont guidés par des profession- nels adultes. Spingboard Au Firehall Arts Centre de la rue Cordova, un public curieux et critique participait au processus et donnait son opinion sur les textes présentés en lecture ou en atelier. Quel enrichissement pour un auteur de recevoir un «feed back» avant de terminer |’écriture d’une oeuvre. Les sujets de discussion tournaient autour du théatre alternatif. Avec humour, Roy Surette se demande si on est alternatif lorsqu’on reste pau- vre. Et est-ce qu’on cesse de |’6tre quand le succés couronne nos efforts? CORTE : egeT eae foto TOUTE Lectures et spectacles Parmi les textes de la fin de semaine, «Danceland» de Glen Cairns, de facon évidente a besoin de retouches. Violente, imprégnée du puritanisme des ane trente en Saskatche- action devient. confuse ate trop de personnages pas assez clairement cernés. «Where is Kabuki» de Don Bruick pose un_ probleme intéressant, la confrontation du théatre traditionnel au Japon et les expériences modernes. Les personnages, 6 hommes et 1 femme et joués uniquement par des hommes. Le meilleur spectacle € mon avis, une sorte de collage de musique celtique, de poésie, de danses dans un arrangement dramatique: «Druid Jazz» de Colleen Fee et Sheri-D Wilson. Par dessus tout, j’ai préféré les 2 piéces de John Lazarus sous un titre temporaire «Margins et Suite en derniére page Canada charge leurs spectacles a tous MAINTENANT, LES PIECES DINVESTISSEMENT DELA FEUILLE D’'ERABLE EN OR NE SONT PLUS TAXEES EN COLOMBIE-BRITANNIQUE. Les piéces de la Feuille d’érable en or sont envente dans les ‘banques, les maisons de courtage et chez les marchands de piéces. *k Monnaie royale SovsCenaryer canadienne