Seah eRe ge “Stanley Jordan au Commodore ARTS ET SPECTACLES teeth nt A i att na Le Soleil de Colombie, vendredi 10 aodt 1990 - 11 Au Station Streets Art Centre Les marionnettes ont du punch Une bonne dose d’humour Sarcastique. Aimez-vous les marionnettes? Peu importe au fond, le spectacle a beaucoup plus que ¢a a vous Offrir! En entrant dans la salle, le public apergoit un grand castelet et une petite potence. Notre hdéte, Ronnie Burkett, arrive en trombe pour nous mettre en garde. Il y aura de l’horreur, de la tragédie et bien str de la comédie. Il a écrit et- réalisé ce petit chef d’oeuvre et interpréte tous les rdles. Pas un instant de répit pour nous! Le jeune Ronnie doit sdrement perdre quelques kilos asauter d’un niveau al’autre et a manipuler 2, 3 et méme 4 marionnettes alafois. ll chante, crie, pleure, soupire et adopte une voix différente pour chaque petit personnage. En ouvrant le Castelet, Ronnie Burkett crée 2 niveaux: en haut la scene, en bas les loges. Magnifiques décors miniaturi- sés. Il est partout a la fois. Pourtant, on ne voit que ses personnages vivent leur vie éphémere. Il les rend trés vivant. «The Punch Club» parle de thédatre, de talent, de technique et d’ambition. C’est une critique du monde des marionnettes et comment elles sont utilisées a latélévisionou surlascéne. Les minuscules personnages par- ‘lent de leur condition de vie. L’un d’eux demande méme: «Do we really die?» Son compagnon souligne qu’ils dépendent de leur créateur et de lui le grand qui,a son utilité (le manipula- teur). On adresse aussi une féroce critique au public lui-méme. : Jusqu’au 25 aodt au Station Street. Je vous recommande ce spectacle «The Punch Club». Ne croyez pas que l’on philosophe seulement. Cela se passe dans |’humour et I’action. Grace au talent du marionnettis- te, vous restez rivé a votre siége et riez. Un _ spectacle qui s’adresse a votre imagination et aussi a votre raison- en compagnie de M. Punch et de ses amis. Marie-Louise Bussiéres La lecon du surdoueé Au risque de se répéter, le Commodore est vraiment |’un des endroits les plus fantasti- ques de Vancouver. La salle -d’abord, et le charme de sa tapis décoration années 30:. rouge, colonnes grecques et parquet de bois. Mais égale- ment, une programmation dont \’éclectisme n’a d’égal que la qualité des choix opérés. Une fois de plus, jeudi soir, le club n’a pas failli a sa réputation, offrant un plateau de premier choix en la personne de Stanley Jordan. Coupe de cheveux a la Carl Lewis, ce guitariste au visage d’adolescent fait partie sans aucun doute de la catégorie des surdoués. Témoignage de cette facilité déconcertante, le sou- rire qu’il arbore en permanence sur scéne alors que ses deux mains courent sur le manche de ’instrument a la vitesse de la lumiére. Le rictus, lasueur ou la machoire crispée, Jordan con- nait pas. De quoi donner des cauchemars a n’importe quel guitariste, amateur ou profes- sionnel. Si la comparaison peut faire hurler certains puristes, il yadu Mozart, chez cet homme-la. Méme le son trés métallique de sa guitare n’est pas sans rappeler les sonorités du clavecin. Un Mozart qui vous laisse K-O debout ‘lorsqu’il interpréte une adaptation bien a lui du succés de Led Zeppelin, «Stairway to heaven» ou qui’il flirte avec Eleonor Ridby. Seulement comme tout sur- doué qui se respecte, Stanley Jordan, use, voire abuse, un peu trop de sa facilité. Si l’exercice consistant a jouer de deux guitares a la fois est une prouesse éblouissante, cette originalité a. pour effet de couper le musicien du public et d’enlever un peu de chaleur au concert. Faute de jeunesse, sans doute, qu’on lui pardonne d’autant plus facilement qu’il a eu l’intelligence et la modestie de s’entourer de deux autres musiciens. fantastiques. Un batteur qui exécute un parcours sans faute mais surtout un contrebassiste dont la dextérité laisse pantois. Une maniére tout a fait originale de frapper les cordes, notamment avec le pouce, qui lui permette de réaliser des accords impossi- bles tout en conservant la sonorité incomparable de cet instrument qu’est la contre- basse. Francois Limoge = Les Flying Dutchmen au Comedy Festival Du rire de haute voltige C'est la 4@me année du Vancouver International Come- dy Festival. Contrairement aux années précédentes, les organi- sateurs ont préféré concentrer les quelques 200 représenta- tions sur Granville Island. «Nous avons choisi d’améliorer le festival en qualité et non en quantité» dit Patricia Lanauze. Du 3 au 12 ao0t, tous les jours de midi 4 17h00, des spectacles gratuits se déroulent autour du marché. Vous pouvez entre autresy applaudir les Flying Dutchmen: Jean-Michel Paré de Québec (25 ans) et Michiel Hesseling d’Amsterdan (21 ans). Le monocycle est la spécialité du premier, le jonglage est celle du second. «On ne pourrait pas partager le méme appartement, mais on travaille bien ensemble!» confie Jean-Michel. lls se sont rencontrés en 1987 en France lors d'une convention de jongleurs. Pour la premiére fois en 1988, ils ont travaillé ensemble a Halifax, mais tout a réellement professionnellement commencé pour eux en 1989 au Japon. Depuis ils courent les festivals (et les rues) d’Asie au printemps, du Canada en été et d’Europe en automne. «C est un spectacle trés visuel» dit Jean-Michel. «Si on ne peut pas parler on ne parle pas, mais si on peut on parle beaucoup!» Leur spectacle et leurs blagues sont adaptés en fonction des villes et des pays dans lesquels ils se trouvent. lls ont méme appris un minimum de mots en coréen et japonais! Aprés le Festival d’été de Québec, Juste pour rire a Montréal, et leur passage a Vancouver, les Flying Dutch- men préparent pour février-mars une tournée en Hollande avec une dizaine d’autres artistes. «C’est la nouvelle direction donnée aux Flying Dutchmen!» explique Jean-Michel. En tout cas, leur spectacle, c’est du sport! «On se fait mal tout le temps... mais rien de grave. Je ne suis encore jamais tombé de mon monocycle haut de 22 pieds [3,60m]...» Si vous aimezlemonocycle, le jonglage et le rire, ne les ratez pas, sur Granville Island, jusqu’au 12 aodt. Outre ces spectacles gratuits de l’aprés-midi, le Festival offre, le soir, des spectacles dans trois endroits différents de l’ile (spectacles payants). Ainsi du 8 au 12 aott, vous pouvez . voir @ nouveau Mump and Smoot... with Wog, surnommés les clowns de l’horreur. Ils renouvelleront sans doute leur succes incontesté du Fringe Festival 89. Le Festival offre également la possibilité, a ceux qui le souhaitent, d’acquérir ou de perfectionner leurs compéten- ces en. matiére de comédie, grace a des ateliers animés par des professionnels. Pour plus d'informations: 683-0883. Anne Fournier Assurez l’avenir d’un enfant! Achetez des cartes dés aujourd’hui. unicef & UNICEF Canada F, 443 Mt. Pleasant Road, Toronto, Ont. M4S 2L8 Téléphone (416) 482-4444 « Illuminares »: que la lumiere soit Samedi 11 aoiit, le parc Trout Lake revétira un visage scintilleront dés la tombée de la nuit. «llluminares» tel est le nom de cette procession dun esprit universel ou les différences Individuelles et lanteme comme différent avec des centaines de lantemes qui a choisi la turelles sont symbole absentes. dentnée est grate et vous pouvex spporter yore lanteme. Samedi 11 aodit, au coucher du soleil, 3530 route Victoria et 156me avenue.