_ LaChartedes droits et libertés La nouvelle représentante a 4 - Le Soleil de Colombie, vendredi 17 aodt 1990 Deux poids, deux mesures au réseau anglais de Radio-Canada La réception a l’édifice de la Société Radio-Canada a Van- couver reléve du bureau des relations publiques du réseau anglais. La Société Radio-Canada respecte actuellement ses obli- gations en matiére de bilinguis- me officiel en recrutant des réceptionnistes bilingues. Cela n’a pas toujours été le cas; a une certaine époque, des anglophones unilingues ont travaillé a la réception. Toutefois, nous apprenons, de source généralement bien informée, que les responsables évitent d’attribuer un poste permanent a des réceptionnis- tes francophones qui parlent anglais avec un accent frangais. En revanche, les mémes responsables n'ont aucun scru- pulearecruter des réceptionnis- tes anglophones qui parlent frangais avec un accent anglais. ll s’'agit donc, semble-t-il, d’un cas flagrant de «deux poids, deux mesures», c’est-a-dire de discrimination basée ici sur l'appartenance a une collectivité de langue officielle. Vancouver du Commissaire aux langues officielles, Mme Nicole Legault, pourrait certainement se pencher sur la question; encore faudrait-il que quelqu’un dépose une plainte. * * * * * Une épidémie planétaire Une nouvelle maladie (comme s'il n’y en avait pas déja suffisamment sur laplanéte) est apparue en France, en 1985. L’année suivante, elleagagné la Belgique, le Luxembourg, la Suisse et Monaco, avant de prendre les allures. d'une véritable épidémie. En 1988, 13 pays étaient touchés; en 1989, 46 pays; cette année, 94 pays, dont le Canada (27 pays francophones et 67 pays non francophones). Cette maladie, aussi infecte que redoutable, a été officiellement baptisée «la dictéeomanie» par les milieux médicaux frangais. II s'agit d'une passion masochiste et obsessive pour la dictée. Les éléves bien constitués et sains d’esprit redoutent et détestent les dictées, mais les victimes de la dictéeomanie, elles, en raffolent. Plus la dictée est difficile, plus elle regorge de mots barbares, plus elle est truffée de participes passés, plus les dictéeomanes sont heureux et heureuses. Etranges créatures! A Vorigine de ce désastre international, un seul coupable, un Frangais: Bernard Pivot, animateur d’Apostrophes, série d’émissions de télévision. Ceci dit, je vous invite a Chronique francophone Par Jean-Claude Arluison participer avec moi en grand nombre aux championnats du monde d’orthographe. Inscrivez- vous immédiatement en télé- phonant a |’Alliance Francaise de Vancouver, au 327-0201. Malgré les suggestions faites récemment dans cette chroni- que, je m’engage a €crire bijoux avec un «x» et chariot avec un seul «rm, * * * ¥: * Toute la vérité sur Mme Claudine Letoumeur-Kershaw Maintenant a la retraite, notre collaboratrice, Mme Claudine Letourneur-Kershaw a été pen- dant de nombreuses années professeure de francais a Université de la Colombie- Britannique. Universitaire tres respectée, son passé contient tout de méme une page sombre. Un jour, avec une candeur stupé- fiante, elle a confié a quelqu’un qu'elle était «intoxicated» et que, par dessus le marché, elle était «high». Mais rassurez-vous, ce n’était qu’un malentendu. Voici les faits. Ason arrivée a Vancouver, et venue directement de Paris, Mme Letourneur a emménagé dans un appartement meubleé, au 17e étage d’un immeuble L’ancienne locataire avait négli- gé de faire débrancher son téléphone. Un homme a appelé, et a appris avec surprise que la locataire était partie. Il a demandé a Mme Letourneur si elle pouvait aller demander au gérant de|'immeublelanouvelle adresse de la personne en question. Souffrant d’une intoxication alimentaire et se trouvant au 17e étage, Mme Letourneur a repondu que cela lui était ee impossible, car, d’une part, elle était «intoxicated» et, d’autre part, elle était «high». «/ see», a repondu froidement son interlocuteur, qui a raccro- ché et s'est empressé di’aller tout raconter au gérant de l'immeuble. Le lendemain, le gérant a rendu une petite visite de courtoisie 4 Mme Letour- neur, histoire de lui demander, en passant, si cela lui arrivait fréquemment d’étre «intoxica- ted» et «high». Mme Letourneur s'est ruée sur son dictionnaire (un peu tard, hélas) et a pu en quelques secondes évaluer |’ampleur du désastre. Elle a expliqué au gérant de l’immeuble que le malentendu était attribuable a ses lacunes en anglais et en particulier en argot, qu’elle ne s'était pas enivrée la veille, mais qu'elle souffrait d’une intoxica- tion alimentaire. Le gérant n’a pas semblé pleinement convaincu et, pen- dant des mois, l’oeil méfiant, il a surveillé discrétement les allées et venues de notre collaboratrice. Un chez-d’oeuvre de francisa- tion Le jour ot Mme Letourneur « annonce a sa famille qu’elle allait @pouser un citoyen canadien, immigrant britanni- que, du nom de Bryan Kershaw, la nouvelle a provoqué un tremblement de terre d’une intensité de 7,8 sur |’échelle de Richter. eur a Une fois remise du choc, la famille a accepté chaleureuse- ment le nouveau venu, mais a refusé d’utiliser un nom aussi... britannique. Kershaw, quelle horreur! Une assemblée géné- i+ Adininistiation de Pilotage du Pacifique Canada Authority Canada EXAMEN DES APPRENTI-PILOTES DE LA MARINE COTIERES Les examens pour les apprenti-pilotes seront Administration de Pilotage du Pacifique le ou aprés le 3 décembre 1990 pour établir une liste de candidats éligibles pour devenir apprenti-pilotes dans les départements 2, 3, 4 et 5 (Eaux Cétiéres) de la Région de Pilotage du Pacifique. QUALIFICATIONS REQUISES Les candidats doivent étre citoyens canadiens et se soumettre a une visite médicale pour déterminer leurs conditions physique et mentale a s’acquérir du travail de pilotes. Tout candidat doit posséder un certificat de compétence pas moindre qu'une Maitrise de Navire a vapeur moins de 350 tonnes brutes. Les candidats doivent avoir servi, sur un vaisseau plus lourd que 25 tonnes, dans les eaux cotiéres de la Colombie-Britannique, comme Maitre Certifié pour une période de trois ans, ou comme Maitre de guet sur. le pont des Officiers détenant le certificat approprié, pour une période de trois ans et comme Maitre pour une période d’un an. Les candidats qui se croient qualifier doivent soumettre une demande par écrit pourun formulaire d'application et particularités au Directeur Général, Administration de Pilotage du Pacifique, Piéce 300-1199 rue Hastings Ouest, Vancouver, C.B., V6E 4G9, avant 16h00 le 17 septembre 1990. ADMINISTRATION DE PILOTAGE DU PACIFIQUE VANCOUVER, C.B. Pacific Pilotage tenus par Canad rale extraordinaire des membres de la famille Letourneur a été immédiatement convoquée, et une solution toute simple a été trouvée: il suffisait de franciser Kershaw en Coeur Chaud. * * * * * Historiennes et historiens re- cherchés La Société d'Histoire des _Franco-Colombiens recherche des bénévoles francophones qui seraient intéressés par des travaux de recherche et de rédaction en wue de la publication de l’histoire des francophones en Colombie- Britannique. x Pour de plus amples rensei- gnements, téléphonez a M. Patrick Bouchard de Montmo- rency, directeur général de la Société d’Histoire des Franco- Colombiens, au 732-1452. * * * * * Crise au paradis «Les misérables!», s’est écrié Victor Hugo, en apprenant que son chef-d’oeuvre était présenté au public de Vancouver sous la forme d’une comédie musicale. «Les chatiments» qu’il reserve aux responsables seront établis _ selon une relation de «cosette» aeffet. En vue d’extérioriser ses sentiments, Hugo a _ voulu soulever une grosse pierre et la jeter dans le lac ou des programmes d’immersion fran- caise sont donnés a d’anciens membres de |’APEC («The Alliance for the Preservation of English in Canada») convertis au bilinguisme officiel. Hélas, il s'est fait une douloureuse «hernani». Heureusement, Antoine de ivi Canada Saint Exupéry (toujours a la recherche du_ petit prince) passait par la et l’a conduit a \’hépital. En voyant l’annonce pour le spectacle, publiée. dans le Vancouver Sun, sous le titre «Don’t Miz the Boat!», Hugo a déclaré: «C'est une’ astuce ridicule, mais, Vancouver étant un port, «les travailleurs de la mer» y sont certainement pour quelque chose.» «Pensez-vous quils vont maintenant songer a mettre «Notre-Dame de Paris» en comédie musicale?» a demandé Saint Exupéry. «C est fort pro- bable», a répondu Victor Hugo, «et, Sls le font, une chose est certaine: si Quasimodo chante faux, le public ne se génera pas pour lui sonner les cloches.» * * * * * Une énigme ténébreuse En 1968, Le Soleil de Vancouver est né dans |’arriére- boutique du bureau de M. André Piolat, situé 15e avenue est. Juste a cété, se trouvait un restaurant portugais. En 1990, apres cing déménagements, Le Soleil de Colombie est situé au 980, rue Main; a deux portes... un restaurant portugais. / Malheureusement, cela ne Clarifie pas une autre énigme; — celle del’origine de|’expression «parler frangais comme une vache espagnole». * * * * * Conclusion L’histoire est la somme de toutes les catastrophes qu’on aurait pu éviter. (Konrad Adenauer.) Travaux publics Public Works Canada l’adresse ci-dessus. Chef de projet (604) 666-8692. Ni la plus basse ni nécessairement retenue. APPEL D'OFFRES LES SOUMISSIONS CACHETEES, visant les entreprises ou services 6numérés ci-aprés, adressées au Gestionnaire régional, Politique et administration des marchés dela Région du Pacifique, Travaux publics Canada, 601, 1166 rue Alberni, Vancouver, (Colombie-Britannique) V6E 3W5 seront regues jusqu’alheure et la date limite déterminées. On peut se procurer les documents de soumission par|’entremise du bureau de distribution des plans, a PROJET Appel doffres no 70C-90-0038: pour Services Correctionnels du Canada - Réfection de la toiture, badtiment des industries, institution de Mission, Mission, Colombie-Britannique. Date limite: le 5 septembre 1990 a 11 heures. Visite des lieux: une visite du site est organisée le 27 aot 1990 a 9 heures. Priére de communiquer avec M. Laver au (604) 826-1231 pour de plus amples renseignements. Les documents de soumission peuvent Amalgamated Construction Association de C.B. a Vancouver. Pourrenseignements techniques, communiquer avec: S.F. Leslie, Pourinformation surl’appel d’offres, composez le: (604) 666-0185. aucune des soumissions ne. sera étre consultés a ean ene nen enter } i oreo Jae hee eee aaa et ae