Reforme Pierre-C, O'NEIL OTTAWA - Enfin, voici une nou- velle encourageante pour lés’ gens d’age moyen qui veillissent et qui voient monter derriére eux des gé- nérations de savants-tous disposés a prendre leur place le plus rapide- ment possible. Le Conseil économique du Ca- nada nous annonce en effet, avec son flegme habituel, que si 1’in- struction faisait prime sur l’expe- rience durant les années 1960, c’est le contraire qui se produira dans les années qui viennent. ‘‘Au cours des années 1970, nous dit le Con- seil, l’expérience (apprendre en fai- sant les choses) jouira probable- ment d’une ‘préférence renouvelée par rapport au passé récent.” Est-ce a dire que les .ignorants qui se font vieux seront mieux par- tages? Il ne s'agit évidemment pas de cela. En réalité, le Conseil écono- mique ne fait que. prédire que des situations que nous connaissons déja - universitaires chevronnés qui ne trouvent pas d’emploi se multiplieront et risquent: de se gé- néraliser. Ces vues modérément propheti- ques sont contenues dans le rap- port publié jeudi par le Conseil. Ce document porte sur |’Etat et la prise des décisions et consacre des chapitres importants a la formation de la main-d’oeuvre et a l’éduca- tion. ‘Le Conseil économique s’est préoccupé de cette question de la prise des décisions a cause de la croissance extrémement rapide de Vensemble du secteur public dans _la vie sociale et politique d’un pays comme le notre. Il.s’y est intéressé aussi a cause de Vextréme complexité des choix -qu’ont a faire les ‘“décideurs” au ‘sein de l'Etat, entre différents ob- jectifs politiques, différentes straté- gies pour les atteindre et differents programmes pour les réaliser. Le Conseil économique est géené- ralement davis que malgre leur in- térét croissant pour les affaires po- litiques, les Canadiens n’ont pas encore attaché assez d’importance aux meécanismes de prise de déci- sion par les autorités publiques. Le Conseil parait reprocher aux hommes politiques et a certains Canadiens leur habitude de prendre pour des réformes des mécanismes de décisions, une certaine maladie fort connue dans Jes milieux politi- ques et qui s’appellerait la “struc- turite” La structurite”’ Il note que des progres veritables ont été faits. Il parle a cet égard du systeme de rationalisation des choix budgétaires. A certains égards, on pourrait peut-étre men- tionner la réorganisation du Conseil privé et le fonctionnement du cabi- net. Mais il reste beaucoup a faire. Comment prendre des decisions valables quand, par exemple, le gouvernement met au point cer- tains programmes sélectifs dont il ne peut mesurer le rendement qu’avec des instruments qui sont eux-memes plutot grossiers? Comment ajouter foi aux conclu- sions que tirent les hommes politi- ques de l’évolution du produit na- tional brut quand il s’agit la d’une mesure de la quantité des biens qui laisse & peu prés totalement de coté Je niveau de bien-ttre, la qua- lité de la vie? Des slogans Comment ajouter foi a des sle- gans politiques comme ‘“‘la société juste’, le “‘maitre chez-nous”, voire les ‘100,000 emplois”, quand on ne peut Jes flanquer d’une stra- tégie bien précise, d’uhe série de programmes ‘et de J’organisation qu’il faut pour mettre tout cela en une suite logique de décisions poli- tiques et administratives? Le Consejl économique n’est pas seul a se procurer de cette sé- rieuse question de la mise en oeu- vre d’un systéme qui permette aux autorités gouvernementales a tous les niveaux de prendre des déci- sions mieux informeées et en plus étroit accord avec des réalités so- ciales et économiques qui évoluent rapidement. Dans un domaine particulier, le conseil des sciences fait un effort en ce sens. L'Institut des relations intergou- vernementales de l’université Queen’s a déja fait des études qui, dans un autre secteur bien déter- miné, touchent a cette question. Bureaucratisation Dés 1963, le Conseil économique lui-méme avait proposé la mise sur pied d’un Institut de recherche, d’analyse et de prévision économi- ques a court terme un peu sembla- ble au National Council, en Angle- terre. ; : Enfin, tout recemment, on a pré- paré pour le gouvernement un avant-projet d’Institut de recher- ches politiques, l’equivalent de ce que les Américains appellent un “think tank’, sorte de super-mon- stre de la connaissance. Toutes valables qu’elles soient, ces préoccupations font craindre une bureaucratisation encore plus poussé des appareils étatiques ou, en tout cas, une participation de plus en plus grande des spécialistes au processus de décision. La qualité de I’information C’est pourquoi le Conseil écono- mique fait dans son rapport toutes les mises au point appropriées sur la nécessité accrue d’une participa- tion plus large aux décisions de VEtat et, en conséquence, de meil- leurs canaux d’information dans les deux sens entre l’Etat et les ci- toyens. C’est pourquoi il recom- mande qu’a tous les paliers de l’é- ducation la qualite de l'information politique soit améliorée et que le gouvernement fasse lui-méme un effort encore plus considérable au chapitre de Vinformation des ci- toyens. Autrement, seuls les savants, quiils soient généralistes ou trés spécialisés, auront voix au chapi- tre. Et ce jour-la, quelque mal qu’on ait dit des Commissions royales, les Canadiens se met- traient a regretter les jours ou ils pouvaient s’assembler a l’hétel de ville pour entendre les notables ‘‘de la place” faire des propositidns aux commissaires. eae’ Maintenant déménagé. & 709 Como Lake Ave. Aussi prés de yous que votre. téléphone BRUNETTE AGENCIES LTD. Edifice de la Caisse Populaire de Maitlardville 1013A rue Brunette, Tél.: 526-0764 ASSURANCE AUTOMOBILE ET LMMOBILIERE Excellent service garanti Spécialistes dans [’immeuble- pour le district-de Maillardville et Coquitlam M. JAMES ROBINSON notaire public Hermann Von -Doellin rés. 433-5543 M. Lawrence Stevens rés:; 936-2590 BRUNETTE INSURANCE. AGENCIES ‘Ltd. Consultez le spécialiste M. Bouglas Butt Rés: 524-6101 Ouvert tous les jours de ~ 9am. a5 p.m. SAMEDI, SUR RENDEZ—VOUS SEULEMENT. 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