SE TT EEE AEE RE A eR © i a a a a Ss a a A a a a a a a LLLP LIS IS LLGLALILLISSIOPOSIECT IS La mode De la fantaisie, des dentelles, des anneaux de métal, des incrustations de fleurs, autant de signes distinctifs de la mode printemps-été 71. A gauche, de Lola Pru- sac, chapeau et ceinture corselet en toile blanche recouverte d‘une dentelle noire en paille crochetée a la main; collier bracelets et bagues en bronze argenté. A droite, de Jean Barthet, une robe a anneaux en toile blanche et incrustations de fleurs, corsage noir, sans manche. Le divorce : “Les ména- ges les plus solides sont ceux ou les conjoints sont modéré- ment ambitieux” — déclara récemment le psychiatre américain Stephan Rolker. “Lorsque, poussé par l’am- bition, Vhomme réussit au dela de la moyenne, dans quarante-deux pour cent des cas il quitte tét ou tard sa femine, soit parce que celle- ci n’a pas su s’intégrer dans son nouveau standing social, soit parce qu’ayant a peu prés* le méme Age, arrivé a la quarantaine, il tombde amoureux d’une femme plus jeune”. ; “Quant, au contraire, l'homme échoue et demeure un gagne-petit, c’est sa femme ambitieuse qui l’aban- donne — ce qui arrive d’a- pres le Dr Rolker — une fois sur trois — en essayant de trouver un “gagnant’, un autre homme qui rapportera plus de dollars 4 la maison, qui montera plus haut a l’é- chelle sociale.” “Ne poussez pas votre mari a réussir a tout prix!’ Ce’ revers de la médaille de la réussite, qu’on observe d’ailleurs dans d’autres pays aussi que les Etats-Unis, préoccupe- psychiatres et so- . ciologues américains. Un ° psychanalyste réputé, - Jacques Kraus, quia assisté derniérement a un colloque _ sur ce sujet, a raconté no- tamment que lorsqu’une femme “‘se défoule” chez lui en se plaignant que son mari gagne moins que ceux de ses amies, ce qui lui donne des complexes de culpabilité se répercutant méme sur son comportement sexuel, cas pa- rait-il extrémement fréquent — le psychanalyste lui con- seille non seulement de pa- tienter, mais de ne pas trop pousser l’homme a la réus- site a tout prix. Son expérience prouve, en effet, que les hommes qui “arrivent précisément parce quwils avaient été “fouettés” par Vambition de leurs fem- mes “plaquent’”’ celles-ci en- suite avec une joie quasi sa- dique, comme s’ils voulaient dire, “Eh bien, tu vois, j’étais. capable d’arriver, mais maintenant, tant pis pour Loe Est-ce dire que la femme qui veut garder son époux doit Yempécher de réussir ? — Non — répond le Dr Rol- ker— si le mari a vraiment létoffe d’un grand manager, d’un grand savant, d’un homme politique, etc... et surtout si cette réussite se dessine assez rapidement. Si, cependant, l’ascension s’avére laborieuse, il est pré- férable que la femme intelli- gente n’insiste pas trop et se contente d’une situation moyenne mais sire, car les hommes arrivés vers la cin- quantaine ou au-dela sont d’abord presque tous passa- blement épuisés au point de vue physique, coeur surtout, d’ou la. proportion ahuris- sante d’infarctus, ensuite, le fameux démon de midi se produit chez eux presque sans exception au détriment d'une conjointe, elle-méme fatiguée, vieillie et intellec- tuellement dépassée. Voici une recette pour la soupe aux pois canadienne- francaise qui est plus facile a faire que l’originale, mais a un goftt semblable. Acheter les pois qui ne requiérent pas de trempage. SOUPE AUX POIS CANADIENNE-FRANCAISE S tasses de pois entiers avec les germes. 8 tasses d’eau froide. 1 os de jambon. 1 tasse d’oignon haché. sel et poivre. ser mijoter jusqu’a ce que les pois soient en purée. Ajouter le sel et le poivre au goat. Retirer 1l’os et servir avec les pelures. Amener & ébullitionet lais- A quand la femme a barbe — Elles nous ont pris te pantalon, le short, la chemise, Ja cigarette. Elles nous ont pris l’attitude bru- tale, ventre en avant, jam- bres écartées, poings sur les hanches (Consultez les maga- zines de mode). Elles nous ont pris la voix de rogomme: au téléphone on confond sou- vent hommes et femmes. A la radio, les chanteuses chan- tent gras, rude, rauque. Elles nous ont pris les gros mots, Jes machoires serrees, la démarche d’arpenteur, Voeil dur, le front ravine de rides de souci, Que vont nous prendre en- _ core les femmes? Depuis longtemps je les vois venir. avec leurs gros sabots. Elles sont jalouses de nos poils: bouc, barbe, moustache. Elles s’imaginent qu’ils ren- . ferment le secret de ce qui fut. jadis notre force. Elles. n’osent pas encore s’oindre de pommades pour les faire pousser. Mais ¢a viendra. En attendant, elles veulent au moins se donner |’impression ' de se raser. Nous en sommes au rasoir électrique. Elles ont la nostalgie du blaireau de grand papa. Les cosméto- logues lancent cette arme to- tale contre la pollution qui empoussiére les pores de nos compagnes. Devant la glace nos mignonnes feront mous- ser sur leurs joues la nei- geuse savonnade. A quand la femme a barbe? - | ges La Jolie Madame. lingerie parisienne 4133 Robson St. 687. 5943 VI, LE SOLEIL, 23 AVRIL 1971