PUBLIE PAR Tél UN par Michel MONNET Tous les malheurs du monde, a dit 4 peu prés Pascal, viennent de ce que les gens ne peuvent rester tranquillement chez euxa s’occuper de leurs propres affaires. Ceci est d’autant plus vrai depuis l’invention des machines volantes. Ainsi, dans tous les pays du monde, un premier minis- tre (un député ordinaire, voire un simple maire) vient-il d’étre élu qu’il se dépéche d’aller prendre ailleurs quelques jours de repos, le plus loin possi- ble, comme si ses_ élec- teurs avaient la peste. Puis, de retour, frais et dispos, pensez-vous enfin qu’il gouverne. Non, 4peine le temps de dire du mal de son prédécesseur, ilpré- pare un nouveau voyage, visite d’autres gros -bon-- nets comme lui, 4 la re- cherche d’applaudisse- ments, comme _ un cabotin en chémage, ou pour leur expliquer la meilleure ma- niére de gouverner. S’il la connaft, que ne l’applique- COSU:C AINO- NI PAUISh- IS CIV MUN ee ake ECOLE et/ou 2, Le Soleil de Colombie, 2 Juillet 1976 A. Piolat J. Baillaut. DIRECTEUR: André Piolat -SECRETAIRE: Marguerite Batut REDACTEUR: Marc Béliveau GRAPHISTE: Richard Sandoval | MISE EN PAGE: Danielle Leclaire PHOTOGRAPHE: Yann Geoffroy . EEEVEREE EERE ERE EE EE EEEEERRE BERET TEE RHEE LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, $218 rue Cambie, Vancouver:9 . } me : 879-6924 - .Courrier de deuxieme.classe sous le'numéro d’enregistrement 0046 LES HEBDOS DU CANADA A bout portant GRAND Si vous avez décidé d’ap- prendre ]’espagnol rapide- - ment, couramment et cor- rectement, et si vous avez le courage de faire un ef- fort intensif et discipliné, _passezaumoins un mois 4 =) 7 ‘é Ecole de Langues deCuer omo navaca, (CIDOC). ( . Premiéres 4 semaines: U.S. $300 - Q Périodes ultérieures de 4 semaines: U.S. $200 - Classes privées: ©. CC US $ 300 pour 50 heures - informations: A do. 480, Cuernavaca ‘Mexico DE LANGUES: DE CUERNAVA Marc Beliveau 879-6924 catinoc) N. Therrien V5Z 2W3 REMEDE t-il. Et cene sont quefétes, banquets, visites, bals, etc. Tout celaaux frais des con- tribuables, qui contribuent. Ca boit du champagne, et du meilleur. De nouveau de retour chez lui, pensez-vous que |’inté- ressé enfin, gouverne. Que non, il prépare les récep- tions pour ceux qu’il a vi- sités et qui, 4 leur tour, viennent danser et boire et manger chez nous, 4 nos frais; les gens. taxables sont taxés. Encore du champagne et du meilleur. De réceptions en visites, de bals en banquets, ~ de printemps en automne, le temps passe et de nouvel- les élections approchent. Alors notre élu reste dans son pays 4s’occuper d’u- ne chose sérieuse, la seule chose sérieuse au monde, sa réélection. Alors, mon prochain vote, je le réserve 4 un homme qui n’aime pas les voyages. Si, par hasard, vous en- connaissez un. 0 2, —VOYONS PIERRE,GVE VONT PENSER 5 TE Fi 7 Hy | LES VOISINS DE NOTRE oN! FAHILIALE..! DOV 9 $e ak sueineme - menter editorial L’école est finie Dans un discours qu’il prononcait récemment lors de la remise des diplo- mes a l'Institut Ryerson, le Ministre de la Main-d’Oeuvre et de l’Immigra- tion, M. Robert Andras, n’a pu qu’adresser des voeux pieux aux futurs pro- ducteurs de notre société. mation était adéquate, puisqu’ils ont fréquenté un institut technique, qui jouit d’une bonne renommée. D?’autre part, glorifiant les employeurs qui auront la chance d’employer ces nouveaux venus sur le marché du travail, il a excusé ceux-ci si leurs demandes en personnel ne leur permettait pas d’exploit. ; L’illusion de cette ‘*chance’’ d’@tre engagé aprés les études s’est obscur- cie quand le Ministre Andras a livré quelques statistiques: ‘‘En ce qui re- garde le chémage des jeunes, le taux de non-emploi s’élevait en moyenne, au premier trimestre de 1976, 4 13.9%, contre 7.9% pour l’ensemble de la population active.’’ Malgré cette indication statistique -peu prometteuse, il fallait attendre la deuxiéme donnée pour comprendre l’aspect dramatique de la situation de l’emploi pour les jeunes-‘‘On se rend compte que l’écart entre le taux de chémage des jeunes et de celui des adultes ne.cesse d’aug- depuis quelques années. En 1961, il était de 1,8 fois plus élevé que celui des adultes. En 1975, l’écart était de 2 fois et demie supérieur’’. Aprés pareilles citations, le Ministre se devait de rassurer son auditoire: “