‘ par Roger DUFRANE Quoi de mieux, en atten- dant Halloween, que d’aller dans les recoins les plus secrets de Vancouver tra- quer les personnages de légende? Une auto démarre. Un avion bourdonne. A travers Vépaisseur des nuages et de Vair, les rumeurs arrivent amorties. A mesure que je chemine, d’autres sons me parviennent: les coin-coin d'un canard, les pépiements d’un moineau. Ces signaux alternés me rappellent la dualité de Vancouver, ville ot la terre et l’eau s’insi- nuent I’une dans |’autre et ot ~ le citadin et le rustique font bon ménage. Les anciens Persans cro- yaient a un monde double. Cette croyance est si natu- relle que les Romains se sont inventé une divinité 4 deux figures. Le dieu Janus, bar- bu, dos-a-dos, tenait d’un coté une large clé en regar- dant l’avenir, de ]’autre un baton de pélerin en contem- plant le passé, hier le prin- maisons, grimper des esca- liers de bois qui se prolon- gent en raidillons pittores- ques, traverser des prairies parsemées de bouquets d’ar- bres, et tout d’un coup déboucher sur la rumeur des vagues. On piétine le sable a quelques foulées des verdu- res. La marée monte, force inexorable, écumeuse et grondante et rappelle que la nature pourrait, si elle se déchainait, se jouer de nous comme d’épaves et nous rouler dans ses plis. Je grimpe une butte. A ma gauche, la vallée ot s’éparpillent, couleur de ter- re, de feuillage et de brume, les maisonnettes et jardins. Au-dela, envoilées, les mon- tagnes. Je descends une pente, et passe, entre deux arbres, une borne blanche. Ici se cache, comme dans un écrin, un parc a la fois exigu et mystérieux. On s’enfonce, parmi la senteur amére et douce des feuilles séches, dans une sorte de royaume temps, demain l’hiver. A Vinstar des anciens, nous devons admettre que tout ce qui nous entoure présente deux visages. Joie et tristes- se, jeunesse et vieillesse, amour et haine, la vie, qui s’oppose elle-méme a la mort, offre une antithése continuelle. Et les villes? Le beau n’y cétoie-t-il pas la laideur? A coté des miséres qui se ramifient comme une toile d’araignée, Vancouver révé- le d’autres éléments, ceux-la lumineux et romantiques, qui se découvrent au bord de la mer et dans les quartiers résidentiels. On peut arpen- ter des sentiers derriére les Service d'autobus Les étudiants de I’'Univer- sité de la Colombie-Britanni- que bénéficieront d’un servi- ce complet d’autobus vers le campus, a partir du centre ville de Vancouver, jusqu’a 3h10 du matin. Les autobus Fraser, Cam- bie, Kingsway et Robson, passeront par Robson, a partir du 30 octobre. Les lignes suivantes au- ront des départs réguliers a partir du centre-ville, jus- qu’a 3hi¢ du matin: 6 Fra- ser, 8 Davie (retour via Robson), 9 Broadway, 10 Tenth-UBC, 14 Hastings, 15 ‘Cambie, 16 Renfrew, 19 Kingsway, 20 Granville, 22 MacDonald (retour via 41éme avenue, Dunbar et _ Broadway), et 25 Victoria. oublié. De part et d’autre, a flane de talus, des arbres aux formes qui se tordent. Nul doute que ne nous épient, de dessous les pier- En attendant Halloween tes, d’entre les écorces fen- dues, les génies d’un autre age. Cet oeil dans un tronc ne semble-t:il pas ciller a notre passage, et ce ruisse- © let rire et railler? Je ne jurerais pas qu’on ne pour- rait surprendre ici, dans cet antre perdu entre Arbutus et Kerrisdale, le chat botté avec son sac. Atteignant les confins du pare, je m’engage dans une capricieuse allée qui longe un chemin de fer. Venelle inutile dans un univers d’uti- lités? Non pas! Les nains a bonnets d’automne et les fées A chevelures rousses Vont peut-étre aménagée pendant la nuit. Des buis- sons a fleurs pourpres l’éga- yent sur la droite. Sur la gauche, én contre-bas, des maisons dorment dans les ronces. “Un réveur passera ici demain, se sont dit les hétes du clair de lune. Il appar- tient 4 une espéce en voie de disparition. Ouvrons une voie nouvelle a ses songe- ries!”. J’imagine les nains char- riant la terre dans leur hotte et les fées touchant de leur baguette les buissons qui s’allument. Le jour se.léve, ils disparaissent et je viens. J'ai contemplé au passage les barriéres vermoulues, les jardinets a l’abandon, et les cottages qui me faisaient penser a la cabane de Blan- che-Neige. Puis je suis res- sorti sur une avenue tapis- sée de feuilles mortes. Elle descendait en serpentant vers la vallée. Les toitures et les feuillages composaient sur les lointains un tableau digne de tenter, non seule- ment la plume d’un poéte, mais le pinceau d’un peintre. Vendredi 11 novembre, a 20h00, cinéma au Centre Culturel Colombien: “Rem- parts d’Argile”. Vendredi 18 novembre, a 20h00, Veillée musicale au Centre Culturel Colombien, 795, 16€me avenue ouest, a Vancouver. Apportez votre instrument et venez discuter musique avec les partici- pants. Au programme, des oeuvres de Frescobaldi, Te- lemann, Louis Couperin. Entrée gratuite. Vendredi 25 novembre, a 20h00, au Centre Culturel Colombien, 795, 16éme ave- nue ouest, a Vancouver. Nous coifferons les Catheri- nettes. Vous étes priés de réserver avant le 10 nov. Samedi 26 novembre, 4 14h, matinée enfantine au Théa- tre Métro, 1370, Marine Drive Sud-Ouest, 4 Van- couver. ‘“Faroun, le petit clown” et “Francois le rhino- céros”. Entrée: enfants:.75c, adultes: $1.25. Vendredi 2 décembre, a 20h00, cinéma au Centre Culturel Colombien: “Pasteur”. Samedi 3 décembre, a 14h, ACTIVITES DIVERSES... matinée enfantine au Théa- tre Métro, 1370, Marine Drive Sud-Ouest, a Van- couver. “Bonhomme de nei- ge” (dessin animé) et “Ta patte, mon chien”. Entrée: enfants: .75c, adultes: $1.25. Samedi 10 décembre, 4 14h, matinée enfantine au Théa- tre Métro, 1370, Marine Drive Sud-Ouest, a Van- couver. “Distribution des ca- deaux de Noél” (couleur, animation de marionnettes) et, en primeur, “Astérix, le Gaulois”. . Mercredi 14 décembre, un film pour tous, “La planéte sauvage” au théatre Métro, 1870, Marine Drive Sud- Ouest, 4 Vancouver. Entrée: $1.50; $1.00 pour les mem- bres du Centre Culturel Colombien. Jeudi 15 décembre, “La pla- néte sauvage” (voir 4 mer- credi 14 décembre). Vendredi 16 décembre, Soi- rée Noélliste, au théAatre Métro, 1370, Marine Drive Sud-Ouest, Vancouver. Au programme les Echos du Pacifique, les Cornouillers, la troupe de la 16éme et des musiciens classiques. Le Soleil de Colombie, Vendredi 28 Octobre 1977 9 —" Un jour, (Suite de la p.1) “Nous avons le plaisir de recevoir sur terre un émi- nent scientiste, le docteur Sonomane qui réalise pré- sentement une recherche sur les sons et bruits de Vunivers. Celui-ci donnera une conférence le 5 novem- bre 4 15h, heure de Vancou- ver, au Théatre Biculturel il y aura I|’étoile du rire...” Métro. Cependant, nous avons aussi appris par |’in- termédiaire du_ brillant Direct de Jupiter et du non moins brillant Direct of Mer- cury qui accompagnent Sonomane, que le terrible Pirate de |’Air serait aussi dans les environs. Comme nous le savons, celui-ci vole les rires des gens, ce qui oceasionne des dépressions et des guerres entre les planétes. Mais pour en sa- voir plus, rendez-vous au 1370 Marine Drive prés de Granville, le 5 novembre, et méfiez-vous de ceux qui vous demanderont de rire (Sour- ce:PresseGalactique0.P.U A U.B.C.: Cours de conversation francaise Partant du principe que le fait francais fait partie de la réalité canadienne, le Cen- tre d’Education Permanente de l'Université de la Colom- bie-Britannique accorde a son étude une place de choix dans les programmes de frangais. Bénéficiant d’un soutien financier spécial du Secréta- riat d’Etat, l'Institut des Langues du Centre offre une large sélection de cours (sans-crédit) de conversation francaise sur et en-dehors du campus — dans la journée, en fin d’aprés-midi, le soir en fin de semaine — pour ceux qui désirent améliorer leur connaissance de la langue francaise, tout en apprenant plus sur l’histoire et la culture du Canada Frangais et du reste du monde fran- cophone. Les cours de francais com- eeREE -Théatre “The Blood Knot”, piéce de l’auteur dramatique sud- africain bien connu Athol Fugard, sera présentée dans le cadre du Festival de Thé- atre Multiculturel de la Co- lombie-Britannique, le ven- dredi 28 et le samedi 29 octobre, 2 20h00, au théatre Métro, 1870, Marine Drive Sud-Ouest, 4 Vancouver. Piéce émouvanie et dra- matique, “The Blood Knot” est une parabole de deux fré- res, l’un a peau blanche, Vautre a peau noire, qui vivent dans un taudis, dans les faubourgs de Port Eliza- beth, ville de l'Afrique du Sud. Leur relation chan- geante, abrasive refléte tou- tes les craintes et l’angoisse de la question raciale en Afrique du Sud. menceront les ler et 2 novembre. Les participants pourront améliorer leur ca- pacité a parler et a penser en francais grace 4 une métho- de canadienne d’enseigne- ment, Le Frangais Interna- tional. L’instruction sera complé- mentée par des visites de divers organismes franco- phones de Vancouver, tels que Le Centre Culturel Colombien et Radio Canada (radio et TV). De plus, les participants recevront un abonnement gratuit au “Soleil de Colombie” durant la durée des cours. Les programmes se poursui- vront tout au long de l’an- née, de maniére a permettre - aux participants, lorsqu’ils sont préts, quelle que soit l'époque de l'année, d’aceé- der a des niveaux plus avancés. Des programmes spéciaux d’immersion de fin de se- maine seront également of- ferts les 29 et 30 octobre et les 19 et 20 novembre. Pour de plus amples ren- seignements, téléphonez au 228-2181, bureau 285, ou écrivez 4: The Language Institute, Centre for Conti- nuing Education, UBC, Van- couver, V6T 1W5. La maison de voisinage _ de Maillardville (Suite de la p.1) du milieu n’offrira pas d'im- menses facilités physiques comme celles des centres socio-récréatifs mais l’accent de cette maison sera mis sur les échanges humains que peut procurer un endroit de voisinage comme celui-la. D’ailleurs, l’association Habitat Maillardville est un organisme a but non-lu- cratif qui a été mis sur pied par les citoyens habitant le secteur No.1 de Maillard- ville. Cet organisme, qui est enregistré a Victoria depuis 7 semaines, aura pour fonc- tion de gérer la maison de voisinage. Présentement, _ l’associa- tion Habitat Maillardville se compose des personnes sui- vantes: M. Art Perreault, président; M. Lloyd Kirk, vice-président; M. Doug Sul- livan, secrétaire et M. Frank McDonald, trésorier. Précisant qu'il était enco- re trop tét pour savoir quel serait le budget de fonction- nement de cette maison de voisinage, M. Sullivan nous a déclaré que la subvention de $500,000.00 recue par la municipalité de Coquitlam. pour effectuer les divers travaux et achats, sera in- suffisante. Dans ce sens, d’ajouter M. Sullivan, il nous faudra mettre sur pied une campagne de financement pour s’assurer que les tra- vaux soient menés 4 terme. “Nous lancerons une campa- gne pour acheter des maté- riaux ou en obtenir a prix réduits” de dire M. Sulli- van.. ~ Jusqu’a maintenant, des démarches ont été faites auprés de certaines compa- gnies et il y en aura d'autres; tout comme les gens de Maillardville seront appelés a participer a cette opéra- tion “coup de mgin”.