¥ 24 Le Soleil de Colombie, vendredi 4 avril 1980 Les Sports Olympiades D’aprés une dépéche de Moscou, une tension com- mence 4 se faire senttir auprés des autorités soviéti- ques concernant les pro- ‘chains jeux. En effet, on ne sait toujours pas quels athlé- tes viennent et lesquels ne viennent pas. A ce jour, les seuls pays a boycotter les jeux d'une facon définitive sont : la Chine, le Kénya, le Chili et la Malaisie. L’équipe anglaise, de méme que celle d’Australie, malgré Yopposition de leur gouver- nements respectifs ont déci- dé de participer aux jeux. Quant a l’équipe frangaise, elle dépend financiérement en totalité de son gouverne- ment et ne s’opposera pas a sa décision. Le Comité international olympique aidera financiére- ment toute équipe qui désire participer aux jeux malgré Yopposition de son gouver- Quant a l'association olym- pique canadienne, elle refuse le boycottage des jeux 80. Le Cabinet de Trudeau ne donnera sa réponse qu’en ~ mai, mais on pense qu'il ne suivra pas la décision actuel- le américaine. Les pays doi- vent donner leur réponse finale avant le 24 mai, date limite des inscriptions de Moscou. Par Alexandre J. S Formule | Le Grand Prix de Long Beach se déroulait la fin de semaine derniére et a vu la victoire pour la lére fois cette saison de Nelson Pi- quet, du Brésil, sur Brabham devant Riccardo Patrese, Italie, sur Arrow. Le Suisse Clay Reggazoni a eu un trés grave accident, lorsque les freins de sa voiture ont laché. Gilles Villeneuve de Berthierville n’a pu terminé la course et s’est classé 15éme . René Arnoux, Fran- ce sur Renault, s’est placé 8éme, Didier Pironi, 9¢me et J.P. Jabouille, 10éme. Soccer Les Caps de Vancouver ont été défaits par les Surfs de la Californier par 2 4 1. La saison commence mal pour eux! Hockey Dimanche soir, les Canucks de Vancouver ont défait les “North Stars” du Minnesota par 5 4 3 au Coliséum. Les Canucks partagent mainte- nant la 16éme place avec les Capitals de Washington. Le boycott des J.O. de Moscou par J. M- M. Boycotter les Jeux Olym- piques de 1980 parce qu’ils doivent avoir lieu 4 Moscou? Ce serait un acte politique, une protestation contre I’in- vasion de |’'Afghanistan par l'Union Soviétique. Toute- fois, le sport —— aux dires de Willi Daume (président du comité olympique de la République Fédérale d’Alle- magne) —— ne serait pas le champ du réglement des différends politiques. Lui s’oppose au projet de boy- cotter les jeux. M. Eugen Gerstenmaier (ancien président de ladite république) est, en revan- che, d’un autre avis. Il rap- pelle, dans les pages de la Welt am Sonntag (“le Monde du dimanche”), les jeux qui eurent lieu en 1936 a Berlin, ot tout, sans exception, avait sa coloration politique, que le sportif individuel le voulfit ou non, et ot M. Goebbels, ministre de la pro- pagande, avait parfaitement raison en faisant éclater sur l'Ile des Paons, comme triomphe brillant et bruyant et 4]’étonnement des invités d'honneur, arrivés de tous les pays du monde, de mons- trueux feux d’artifice qui montérent jusqu’au ciel. Il avait raison parce que | tous les préparatifs faits par UNE FIGURE DU PASSE: pagnolo Président du Cercle Francais de Coquitlam Quel historien d’expression francaise pourra nous écrire une histoire détaillée sur la vie, les exploits de ces hardis voyageurs, leurs noms, leurs origines ancestrales : ne connaft-on pas celles des explorateurs écossais, et alors ? LA REACTION DE LA HUDSON BAY COMPANY: Pour contrer l’activité croissante de ces nouveaux rivaux surgis de l’horizon, la Hudson Bay Company lan¢a un groupe de 46 hommes ayant a leur téte Robert Longmore. Ils naviguérent sur la rivie- re Hayes (voir carte) pour atteindre le Lac Winnipeg et ensuite empruntérent la puissante voie d’eau de la Saskatchewan (en indien cree : eau coulant rapide- ment) et édifiérent le Poste Manchester House. Pour Thompson, ce fut de la chasse, pas de géographie et cartographie en plein. Longmore avisa son compa- gnon que les_ Nor’Westers (surnom donné aux hommes de la North West Company) _étaient en avance sur leur Mi an D-Y\ mA a (Allemagne nationale-socia- liste en vue des Jeux Olym- piques avaient réussi sur tous les fronts —— sportif, politique, social. Traduit de l’allemand par Leon Hurvitz, qui com- mente: Mon avis 4 moi, c’est qu’on fait trop de bruit au sujet des jeux. Il va de soi qu'il est impossible de séparer nette- ment le sport de la poli- tique. Bien qu'il soit impossible de le faire tout a fait, il me semble nécessaire de le faire tout autant qu’on le peut. En ce sens, je suis parfai- tement d’accord avec M. Caramanlis, premier minis- tre de la Gréce, quand il propose que dorénavant on tienne les jeux olympiques au pied du mont Olympe, ou ils ont pris leur origine. A moins que l’on ne sache d’avance que —— quelle que soit la situation politique, quels que soient les rap- ports entre les gouverne- ments des pays participants —— les jeux auront lieu tous les quatre ans en Gréce, tét ou tard ces jeux s’écrou- leront. Du sport Gla politique Je comprends sans illusion que le maintien des jeux ne fournira de solution 4 aucun des autres problémes qui nous tourmentent —— la tyrannie, le meurtre des innocents, la torture, la fami- ne, etc., ete. Toutefois, a moins de suivre le conseil de M. Caramanilis, il y aura un probléme de plus. Mon ami francais a dé- montré, dans le cas dudit championnat de football, qu’on peut contrecarrer un boycottage autoritaire fort, comme un démocratique faible (celui-ci tellement fai- ble qu’il finit par disparai- tre), un geste tout au moins, si minime soit-il. Bien que “fan” du football, il n’a rien regardé, a la télévision, de ce qui se passait en Argen- tine, ni rien lu dans les journaux. Il a boycotté toute l’affaire —— sur le plan personnel. Voila ce que je vais faire a l’égard de Moscou. Quand on me mentionnerait l’Olympia- de de 1980, je répondrai: “De quoi est-ce que vous parlez?” DAVID THOMPSON (1770-1857) groupe dans la région des foréts de l'Ouest. Mais cet Ouest avait déja été visité 33 années plus tot par Anthony Henday, un homme de la Hudson Bay Company; si ’honneur était sauf, il n’en fut pas de méme par la suite. Henday s’était aventuré dans la région que les In- diens Cree appelaient les “Montagnes Brillantes” et ou il avait eu des contacts ‘avec la tribu des “Blackfeet” ainsi dénommés 4 cause de leurs mocassins noirs, et qui refusérent de porter leurs Se fourrures aux postes de la _ Compagnie de la Baie d’Hudson, a cause de la distance a parcourir : la compagnie ne fit rien a cette épogue. Robert Longmore décida de reprendre ces vieux con- tacts, mais il savait aussi que les Indiens Blackfeet étaient de dangereux guerriers comme leurs puissants al- ‘liés, les Piegans. LA PREMIERE AVEN— TURE DE THOMPSON Il fut décidé, en 1787, que Thompson irait pénétrer dans le territoire des Piegans. Comment la Hudson Bay Company pou- vait-elle faire fi de la vie d’un jeune de l7ans?_ - Sa mission était de mettre a la disposition de cette tribu de chasseurs le poste avancé de Manchester House. En cours de route, Thompson tomba en admira- tion en voyant des trou-. peaux de buffles, d’antilopes de coqs de bruyére, de loups, de coyotes... Le spectacle le plus sensationnel fut la vue grandiose des cimes neigeu- ses des “Montagnes Brillan- tes” d'Anthony Henday, 33 années auparavant, en som- me les Montagnes Rocheu- ses, ainsi que la vue du vaste campement des Pigeans. -A la vue de l’avance de Thompson et de ses hommes un groupe de Pigeans, armé de pied en cap, se dirigea vers les nouveaux venus. Thompson, déja prévenu, a la vue du Chef, posa sa main droite sur le cété gauche, étendit la paume de la main en l’air en la balangant, cela signifiait paix et amitié. Miracle, les Pigeans répondi- rent par les mémes gestes et invitérent le groupe. Thompson a leur campement composé de 200 teepees (tentes) disposées en cercle. Les présents de Thompson furent vivement appréciés. Le repas se composa de langue de buffle, un régal pour les Pigeans. Thompson et ses hommes décidérent de passer l/hiver chez les Pigeans, non sans avoir au préalable envoyé un émissaire a ses chefs, rela- tant cette décision et la nouvelle amitié avec cette tribu, riche en promesses futures, 14 ot Henday échoua en 1754 ; ainsi, avec Thompson, lhistoire s’enri- chissait d’un chapitre con- cernant la vie quotidienne d'une tribu jugée guerriére et féroce, dont le cheval (appelé missitutin, soit grand chien) était la montu- re préférée. Cette race d’é- quidés provenait de chevaux jadis volés des envahisseurs espagnols du Mexique ou de la Californie. Au cours de son séjour chez les Pigeans, Thompson uqui $e Ney | LIBRAIRIE- | GALERIE - FRANCAISE Sleiec Disques “Mag azines fae de VOCUX Lundi au samedi: 10h00 a 18h00 | Jeudi et vendredi: 21h00 Dimanehe: 12h00 a 18h00_ Le dimanche, venéz déguster un bon café, une jeracieusets du Bouquineur! 1222 ROBSON STREET | VANCOUVER, B.C. V6E 1C1 687-5936 a vit plus de 250 guerriers se rendre pour une razzia en territoire voisin. Voler des chevaux des tribus ennemies était une action honorable, tout aussi bien que scalper des cranes. Ces guerriers, trente jours plus tard, revin- rent au campement avec 30 chevaux razziés, sans en perdre un seul. En outre, il se lia d’amitié avec le Grand > Chef Kootenay Appee, un colosse, pére de 22 fils, tous des géants. RETOUR DE THOMPSON A HUDSON HOUSE Au cours du printemps — suivant, Thompson et ses hommes revinrent au Poste - Manchester House. Les chefs de la Hudson Bay Company furent décus des ‘Srapports de Thompson con- _ cernant la réticence des Pigeans 4 commercer avec leur compagnie, a cause de la distance et de leurs occupa- — ~ tions a voler leurs voisins, et les chefs de déclarer a Thompson que sa mission valait celle Henday, donc deux échecs. Toutefois, Thompson n’ad- mit pas d’emblée cette — assertion, mettant en évi- dence, qu'il avait acquis une grande connaissance du dia- lecte des Pigeans, en vue de Vétablissement d’un poste plus prés de leur campe- ment. (A Suivre) d’Anthony — yO a a ll hh Na RD a 1 Bich aePBEE ei — Ei i ithiten i