4 - Le Soleil de Colombie, vendredi 27 avril 1990 INFORMATION Table ronde de la communauté culturelle franco-colombienne Création d’un comité autonome Les 20, 21 et 22 awil, a invitation de la Fédération Franco-Colombienne, une ving- taine de représentants de la communauté culturelle franco- phone de Colombie-Britannique se sont réunis pour réfléchir sur les difficultés rencontrées par leur secteur. Ils ont, notam-. ment, décidé la création d’un comité culturel autonome. Dans un document destiné a servir de base de travail, Denis Couture, responsable du sec- teur culturel de la FFC, aprés avoir brossé un portrait de la communauté culturelle franco- colombienne, présentait les différents handicaps rencontrés par cette derniére. Sans vouloir rentrer dans une analyse détaillée, on peut, néanmoins, retenir la mise en avant de Visolement des diffuseurs, se manifestant, par exemple, par un manque d’informations des régions sur les spectacles. De méme, Denis Couture stygmati- sait la faiblesse des finance- ments: «En moyenne, 8 pour cent seulement du total des subventions du _ Secrétariat d'Etat aux organismes commu- nautaire est voué au développe- ment culturel». Enfin, parmi les problémes cités, l’agent cultu- rel de la FFC notait |’épuise- ment du bassin de bénévoles: «En 1987, la FFC signalait qu’a peine deux cents personnes étaient «actives» dans |'ensem- ble de /a francophonie». Autant de défis auxquels devaient répondre durant ces Les jeunes francophones de |’Ouest canadien a l'heure des choix VOYEZ EN PREMIERE EN TRE L'EFFORT ET L'OUBLI un film de Maurice-André Aubin JOURS DE PLAINE un film de Réal Bérard et André Leduc (en compétition au Festival international du film de Cannes) En présence de Daniel Lavoie, auteur, compositeur et interpréte, et des réalisateurs Maurice-André Aubin et Réal Bérard. Sc A Vancouver le mardi 1€" mai a 19 heures au Robson Square Conference Centre 800, rue Robson Office P national du film Film Board du Canada National of Canada deux jours de discussions, diffuseurs, créateurs et structu- res d’appui. Aprés un travail d’ateliers, samedi aprés-midi, les différents participants se sont, ainsi, retrouvés, diman- che matin, pour faire une synthése de toutes les proposi- tions. En premier lieu, |’accent était mis sur les actions prioritaires a effectuer: favori- ser les regroupements ou rencontres, notamment provin- ciaux, assurer un événement artistique annuel, mise en place d’une banque de données et développer la formation des bénévoles. Parmi les autres actions nécessaires, on pouvait noter le développement de collaborations (écoles, organis- mes anglophones), l’appui a la création communautaire ou la création d’un outil d’informa- tion culturel provincial. Mais c’est, sans aucun doute, la mise en place d’un mécanisme de coordination qui allait susciter le plus ‘de discussions. La création d’un comité «pour une meilleure communication et un développement culture!» était largement plébiscité. Défini comme autonome, il était mis en paralléle avec |l’exemple du Conseil jeunesse. Le président de ce dernier, Ramine Adl, présent a la table ronde, a pu, ainsi, expliquer quelle avait été la dérmarche des jeunes et quelles difficultés ils avaient rencontrées. Seulement, les modalités de constitution de ce comité allaient soulever beau- coup de questions avec, par- fois, des réponses divergentes. Ainsi, Marie Woolridge, de l'association historique franco- phone de Victoria, se déciarait, dans un premier temps, «contre une représentation par sec- teurm, source de divisions. Alors que pour Nicole Hennessy, dela FFC: «il est important que les régions soient représentées. Pendant des années, les associations ont regretté le manque de communication». De méme quant aux rapports avec la FFC. Si certains représentants niestimaient pas nécessaire la présence d’un membre delaFFC au comité, «i/ . ne faut pas se couper de la | Fédération» notait Gilles Tou- ‘ pin de l'association franco- phone de Campbell River. Finalement, !’unanimité allait se faire sur comité comprenant cing représentants des mem- bres de la table ronde, dont au * moins un représentant régional et un privé, plus un représentant du Conseil jeunesse et un dela FF Soit au total 7 personnes. Dans la foulée, on allait méme procéder a _ l’élection des représentants de ce comité qui ; n’en reste pas moins provisoire ' jusqu’a l’assemblée générale de la FFC. Francois Limoge « L’énergie est la », déclare Monique Giard Monique Giard, fondatrice et directrice de la Compagnie de danse Monique Giard, a participé. a la table de concertation sur le dévelop- pement culturel de la Colombie-Britannique — fran- cophone. - Le Soleil de Colombie: En tant qu’artiste privé, parta- gez-vous |’analyse de Denis Couture sur les importantes difficultés rencontrées par la culture en Colombie-Britan- nique? - Monique Giard: Effective- ment, il y a beaucoup de difficultés. Notamment du fait queles artistes ne restent pas en Colombie-Britannique dés qu’ils atteignent un degré professionnel et partent pour des métropoles comme New- York, Boston, Montréal ou Toronto. Dés lors, on peut faire vivre une communauté culturelle, mais une poignée d’artistes, est-ce suffisant pour assurer la reléve? - S.C.: Quelle était votre tat d’esprit avant d’aborder cette table de concertation? - M.G.: En arrivant, nous avons fait un jeu, ou plus exactement un collage. J’ai représenté une grosse pou- belle avec plein de détritus et au fond un petit joyau representant pour moi la culture. Jecrois difficilement a la viabilité d’une culture franco-colombienne. Il y a des artistes qui sont la pour faire vivre la culture et il est possible de garder une liaison avec la francophonie mais de la a parler d’une culture franco-colombienne! Si les gens sont tenaces - seulement la Colombie- Britannique est souvent une province de transition ou |’on ne fait que passer - on assistera peut-étre dans l'avenir a l’éclosion d’une culture franco-colombienne. Pour l’instant, parlons de culture francophone’ en Colombie-Britannique. -S.C.: Aprés ces deux jours detravail, quel est votre sentiment? - M.G.: Si je suis de nature optimiste, jene suis pas pour autant convaincue d’un chan- gement. Mais les nouveaux outils définis sont positifs et prometteurs. L’énergie est la, elle va Se propager dans les régions. Les gens vont rentrer chez eux avec une immense motivation. On est une minorité, il faut se battre, c’est un acquis mais il faut également se ressourcer. L’échange d’énergie est plus important que les résultats. De plus, on est aussi venu chercher un appui de la FFC, qui, elle seule, peut avoir les financements. On pourra dire que le comité culturel a réussi son examen de passage lorsque le projet aura un budget. Avec comme objectif d’accroitre la visibi- lité de la culture franco- colombienne, ce qui nécessi- te, notamment, des collabo- rations avec les anglo- phones. Propos recueillis par Francois Limoge ie . he Travaux publics Canada Public Works Canada APPEL D’OFFRES LES SOUMISSIONS CACHETEES, visant les entreprises ou services énumérés ci-aprés, adressées au Gestionnaire régional, Politique et administration des marchés dela Région du Pacifique, Travaux publics Canada, 601, 1166 rue Alberni, Vancouver, (Colombie-Britannique) V6E 3W5 seront regues jusqu ‘al ‘heure et la date limite déterminées. On peut se procurer les documents de soumission par l’entremise du bureau de distribution des plans, a adresse ci-dessus. PROJET Appel d’offres no 70C-90-0005: pour Environnement Canada - Construction d'une station météorologique, Mackenzie, C.-B. Date limite: le 15 mai 1990 a 11 heures. Les documents de soumission peuvent étre consultés également a ~ Amalgamated Construction Association de C.-B. a Vancouver, et les Construction Associations de Prince George, Dawson Creek et Fort St-John. Dépét des soumissions: les sous-traitants pour les travaux d‘électricité et mécaniques doivent remettre leurs soumissions au bureau des Dépéts des soumissions de Prince George, a-s Construction Associations, 3851 - 18e Avenue, Prince George, C.B.V2N 1B1le 11 mai 1990.4 15 heures au plus tard conformément soumissions» (Projets de . aux «Réglements standards en vigueur pour les dépéts de construction diimmeubles_ du gouvernement fédéral) en vigueur depuis le 7 aot 1981. Pour renseignements techniques, appeler: K.K. Wong, Chef de projet au (604) 666-8914. Pour information sur |’appel doffres, appeler: (604) 666-0185. Ni la plus basse ni aucune des soumissions ne sera nécessairement retenue. :