chez soi LA VITAMINE-AFFECTION Aprés leur congé de maternité, beaucoup de méres reprennent leur travail et confient leur en- fant a une voisine, a unc garderic privée, a une créche municipale ou a une créche d'entreprise. Dans bien des cas, Penfant y trouve une affection, qu'il ne confond pas avec celle de sa mé- re, mais qui, tout au long de la journée, compense son absence. Si, le soir, malgré tes travaux mé- nagers qui Pattendent, sa maman lui réserve un moment de calme et de tendresse, Penfant ne se sentira généralement guére privée. Mais il arrive qu’un enfant refu- se cette situation et que, par tous les moyens d’expression dont il dispose, manque d’appétit, trou- bles du sommceil, manque d’en- train, il fasse comprendre a sa maman qu'il est contrarié. C'est a la mére alors a ¢tre attentive a ces réactions, @abord bénignes, et a ne pas les négliger ni les nier. Un enfant qui ne se sent pas as- sez aimé, ne s"*¢panouit pas; I’en - fant se nourrit de tendresse au- tant que de lait. Ona cru longtemps que les bé- bés, comme de petits animaux, avaient surtout besoin, pour bien “pousser”, de soins matéricls choisis: le calme, du bon lait en quantité suffisante, du linge pro- pre, changé en temps utile, de la lumiére, de Pair. On sait mainte- nant que si, malgré les meilleurs soins, il leur manque affection @une mére ou d’une personne qui se substitue a la mére, ils se développent mal, physiquement et mentalement. AMOUR ET SECURITE Une jeune maman de ma con- naissance, ne pouvant Glever clle- méme son bébé, Pavait place dans une créche modele, une de ces créches nettes, blanches, lu- mincuses, ot chaque nourrisson se trouve dans un box séparé, ot le lait des biberons est soumis a des contrdles hygi¢niques rigou- reux, ot les pucricultrices, tou- jours impeccables, portent des masques de gaze pour éviter tou- te contamination: — Mon bébé était tenu comme un petit prince, me dit-elle. Micux qu'il ne Peat été par moi, si peu expcérimentéc. On te nour- rissait, On Ie soignait avec science et conscience. Et pourtant, au bout de quelques mois, je le trou: vais triste, sans réactions. I de- pcrissait. Comme je minquictais, mon médecin de famille me conscilla de le reprendre coute que coute, méme si cela devait désorganiser ma vie. Mon bébé souffrait, pa- rait-il, d'un trouble que les pédi- atres connaissent. bien mainte- nant: la maladie des enfants éle- vés en collectivité. Its Pappellent selon les cas, Vhospitalisme, ou le “syndrome de l’enfant-paquet”. La premiére fonction qui s’¢- veille chez un bébé est la faculté @émotion. Sil sc trouve isolé dans un monde inconnu ot il perd Ie sentiment de sécurité put s¢ dans la constante sollicitude de sa mére, il devient anxieux, et tout son comportement s’en res- sent. DESARROI ET DESAPPRO- BATION : Un enfant connait sa mére a- vant méme de la reconnaitre. Dés quinze jours, il est sensible a sa voix. Quand il est confronté avec une autre personne qui n’a pas la méme disponibilité affecti- ve, il manifeste rapidement sa dé- sapprobation, Premier signe de désarroi: il pa- rait triste quand sa mére le re- prend Ie soir, et sourit peu pen- dant Ie biberon. Puis, et d’autant plus vite et de fagon plus mar- quée qu’il change souvent de nourrice et de placement (1), il perd Vappetit, sinon avec sa nour rice quand celle-ci est bonne, du moins avec sa mére — ce qui ag- grave la nervosité et Panxicté de celle-ci. Et quand elle insiste pour Ie gaver, il s’y Oppose par des vomissements. Troisiéme si- gne: les troubles du sommeil. Il sendort mal, ou se réveille sou- vent avec des cauchemar. (les troubles .du. sommeil naissent dans fa journée, dit-on: la nuit et Ie silence provoquent Ja peur du départ de la mére sécurisante.) Si Pon rend alors le bébé a sa mere, son état s'améliore en peu de temps. Sinon, il peut s'accen- tuer, prendre méme parfois, Pas- pect de fausses maladies, fausses convulsions par exemple, qui ne correspondent a aucune atteinte organique, La ration affective des premic- res années conditionne la structu- re mentale future, durant Penfan- ce, Padolescence et parfois lage adulte, marquant VPintelligence, personnalité. L’avenir mental se forge avant trois ans. Un enfant nourri au biberon serait déja (légérement) handica- pé par rapport a lenfant nourri au scin, non parce que le lait ma- ternel est supérieur aux laits pré- parés actucllement mais parce que le contact physique d’une mere nourrissant son enfant avec la sécurité, le confort qu’il appor- te, placcrait le bébé dans de meil- leures conditions pour supporter Jes difficultés de la vie. L’enfant a besoin d’étre pris dans les bras, caressé, choyé, bercé par uné voix douce, II sent la tendresse de sa mére, comme, a inverse, il se sent rejeté par elle. Dés les premiéres semaines, une mére qui parle a son bébé développe sa faculté de perception et de rai- sonnement. Les grands discours quelle lui tient, n’ont rien de ri- dicule. Le reméde? Idéalement, il con- sisterait en un allongement de congé de maternité, une extensi- on des emplois féminins a mi- temps. fn attendant l’évolution des lois sociales, une jeune maman doit prendre conscience de Pim- portance capitale de son réle du- rant les premiéres années, se ren- dre compte que, parfois, les frais de nourrice, la perte de Pindem- nité de salaire unique, les impOts supplémentaires, réduisent Je bé- néfice de son salaire a peu de chose, alors que son environne- ment affectif est essentiel a I’é- panouissement de son enfant. Plus que de vitamines, celui-ci a besoin d’étre élevé dans un cli- mat chaud et tendre. L’ESSENTIEL ET L’*ACCES- SOIRE Et si vous éprouvez un com- plexe de culpabilité a ne pas tra- vailler, surtout si le salaire que vous pourriez gagner, conforta- ble, permettait 4 votre jeune mé- nage d’acquérir plus rapidement “les biens de consommation” dont tous révent maintenant, di- tes-vous que le bonheur du bébé vaut de se priver d’une machine a laver ou méme d’une voiture. En tout cas, quand votre travail vous semble — ou est — obligatoi- re, sachez, et-faites comprendre a votre mari, qu’il faut accorder la premiére place a votre bébé dés qu'il se trouve avec vous. Méme sil ne manifeste rien sur l’instant, des troubles et des problémes peuvent apparaitre plus tard, par- fois révélés seulement a l’adoles- cence. Sacrifiez le fignolage de votre intérieur, partagez avec vo- tre mari les taches ménagéres ou le “‘maternage” (la plupart des jeunes péres, heureusement, ne considérent plus cette collabora- tion comme dévirilisante), appre- nez ensemble a faire passer I’es- sentiel avant l’accessoire. Lorsque vous hésitez, enfin, a conserver votre bébé avec vous en raison des mauvaises conditi- ons matérielles dans lesquelles vous vivez, pesez bien le pour et le contre. Les médecins ont constaté que beaucoup d’enfants élevés dans Pinconfort, méme a- vec des habitudes irréguliéres, n’en patissaient pas quand leur mére compensait le manque de confort par un surcroit de ten- dresse. (1) Chaque nouveau visage exige une nouvelle adaptation, et cha- que “‘abandon” aggrave la sensa - tion d’insécurité. Les risques dus 4 P’attachement a une personne é- trangére ne sont rien comparés a ceux de l’absence d’attachement. S CUISINE LIVING ROOM \ | saeresper | 4 LINGE RIE | E i GARAGE £ i Pee ' TERRASSE . 3 =4 \ 1 1 NS | SLE jaa] BAINS iy] ry i aa SSS ip ft i ait i ih | ee ae | {| /REZ DE JARDIN é IV, LE SOLEIL, 22 SEPTEMBRE 1972 DOMAINE DE LA PEYRIERE Comment pourrons-nous tout 2 la fois, exprimer rélé- gance esthétique architecturale de cette villa et Pintelli- gence non moins élégante de sa distribution dont l’en- semble est da aux éminents architectes: MM. Grandvaux et Fond. Car il faut avoir une solide culture artistique et technique réunies pour savoir exploiter toutes les surpri- ses d’un terrain, lui en conférer d’inattendues, en faisant “éclater” la maison en zones ow I’indépendance dagre- ment et de repos sont entigrement diversifi¢es et separces. Nous sommes ici devant une réalisation de grande classe.. ... Uncoup d’oeil de détail n’est pas superflu. L’entrée est proche du garage, précédée d’un porche. On longe un patio pour entrer dans le living-room, ce patio communique avec lui par la manoeuvre d une baie coulissante. La salle 4 manger fait suite au living-room. Les murs aveugles de ces deux pieces sont décalés et asy- métriques. Prés de la salle 4 manger, la cuisine, la lingerie et le garage. 12345678 90Nn12 BWoon™n OUP WP — HORIZONTALEMENT 1—Qui insiste. — Homme trés avare. 2—Songeuse. — Demi. 3—Table de pierre creusée en bassin. — Tendre 4—Manche au tennis. — Possession. 5—Ile de la Charente-Maritime, 6—Saumure pour la conservation des viandes, etc (pl.). — 7—Pointe. — Lac d’Ethiopie — Article espagnol. 8—Résonne — Cordage fixé par un bout a un objet et par autre a un palan. = 9—De l’alphabet grec. — Riv. de l’Asie Centrale. — Brut. 10—Pron. indéf. — A travers. — Couleur. 11—Fils de Noé. — Ceélébrera. 12—Engendré. — Comm. de Morbihan. VERTICALEMENT 1—Opinion trop avantageuse de soi. 2—Action de révéler, 3—Esquivérent. — Soeur. 4—Voir (anglais). — D°un verbe gal. — Ribambelle. 5—Passe par dessus. — ‘=nscience. 6—Carte 4 jouer. — Nom scientifique du genre canard. -Inf. 7—Prétre italien. — Sorte de faux 4 manche court. —De la gamme. 8—Qui a de I’application. 9—Titre de noblesse. — Mesure algenéice- x the étre. 10—Dis de nouveau. — Porc. {1—Camarades. — Homicide commi ‘+ “tontairement. 12—Outil pour tracer des filets sur le bois, le metai, ete.— —Symb. chim. SALON LUCIEN BELLIN COIFFEUR FRANCAIS 1212, Bh Denmant coin aveBeach) VANCOUVER. __ -Tél: 683-4622 GEMINI PHOTO 1363 8.W. Marine Drive Van.,B.C 263-4851. i | | } | |