2— Le Soleil de Colombie, vendredi ler mars 1985 Réveillons-nous batéche ! Nos_ travailleurs _franco- phones s’enlisent tranquille- ment dans l’anglicisation ov il y a un réel danger de finir étouffé :. Dans I’atelier ot je travaille depuis un mois, je m’adresse a quelques gars que je sais francophones. Je demande a Tun d’eux: “Est-ce que tu connais une telle?” [1 me répond: “No, I don’t know her.” Je continue a lui parler en francais espérant lui arra- cher quelques mots francais; il me répond toujours en anglais. Un peu plus loin, deux autres francophones parlent anglais entre eux; jinterviens en frangais; j’ob- tiens une réponse bilingue. Mon atelier compte neuf travailleurs francophones sur dix-sept employés, trois seule- ment parlent le francais sans crainte de déplaire aux ‘an- glophones. (Soit dit en pas- sant que je n’ai rien contre les anglophones qui se mélent de leurs affaires) . Tl nous arrive parfois de tourner le bouton de l’appa- reil radio a la station fran- ¢aise, un autre travailleur, souvent francophone, le tour- ne rapidement a la station anglaise. Pourquoi? Je l'ignore mais le diable s’en doutel Quelle est la raison qui pousse les francophones a parler anglais entre eux au travail? Est-ce la géne de se déclarer francophones ou sim- plement de la mauvaise volon- té? Est-ce la peur de déplaire au patron ou pour impression- ner les autres travailleurs francophones? Comment vou- lez-vous que notre langue survive dans un tel atmos- phére si, nous les parents, ne commengcons pas par vivre et travailler en francais chez nous? : En autant que la langue et la culture sont concernées, nous sommes les plus mauvais exemples pour nos jeunes. Parlons francais que diable! Essayons de montrer un peu de fierté dans nos relations entre nous! Nos amis anglais ne sauront que nous apprécier un peu plus en constatant que nous ne sommes pas des cruches qui se laissent vider sur demande, et nos ennemis ne pourront que s'en mordre les doigts. Il nous faut vaincre cette force qui veut nous assimiler et montrer aux anglophones que nous voulons vivre dans notre langue, et s’en servir comme bon nous semble et quand ¢a nous tente. Si ces derniers se sentent frustrés de n’y rien com- prendre, ils n’ont qu’a faire comme nous; nous avons bien appris leur langue. L’anglais, ¢a s’attrappe. Prenez bien garde si vous ne voulez pas que votre progéniture ne de- vienne unilingue, comme la majorité de la province, pour vous appeler “daddy” et “mommy” sans étre capable | Remplissez ce coupon d’abonnement et renvoyez-le au Soleil de Colombie, Abonnements: OC mon nouvel abonnement. NOM de vous dire “papa” et “ma- man”. Jean Claude Lefebvre Warren, Ont. Paru dans “Le Voyageur” de Sudbury, nous inuttons les commentaires de nos lec- teurs. aoe ie au Centre culturel Un accueil chaleureux Centre Culturel Colombien A-S Mme Jeanne Baillaut Responsable du programme kaleidoscope Vancouver, Chére Mme Baillaut, Suite a notre visite au Centre le 13 février dernier, nous tenons a vous remercier sin- cérement pour l’accueil cha- leureux que vous nous avez manifesté. Le petit déjeuner pris au centre fut une occasion révée de voir nos enfants parler et communiquer en frangais tout en dégustant les croissants chauds et savourant les déli- cieux chocolats au lait. La partie éducative de notre avant-midi fut on ne peut plus enrichissante. Une présenta- tion de qualité sur la peinture canadienne nous a permis de mieux en savoir sur nos artistes passés et présents. Un divertissant tour de chant animé par un talentueux gui- tariste a permis aux enfants de fredonner des airs connus et nouveaux. Somme toute, une sortie que nos enfants ne sont pas préts d’oublier et, 4 coup sir, un intérét nourri pour le do- maine de l'art en général. Bien a vous, Mondanités Si nous sommes maitres de nos biens, nous serons riches et libres. Si nous en sommes esclaves, nous serons aussi pauvres qu'il est possible de l’étre. Le temps est relatif. Deux semaines de vacances ne sont pas aussi longues que deux semaines sur une diéte! C'est avec le présent que l’on achéte l’avenir. Les indiscrétions d‘Ani L’Association de la presse francophone hors Québec (L’A.p.f-h.q.) monte cette semaine une clinique de maquette et de montage pour les journaux francophones hors Québec; elle a lieu 4 Edmonton, Alberta,pour les hebdos de l’ouest. Le Soleil de Colombie y est invité; donc pendant deux jours je saurai tout sur les techniques de maquette et de montage d’un journal. Bien que l’horaire des deux jours soit bien serré, j'ai bien l’intention d’aller voir la neuviéme merveille du monde: l’énorme centre commercial de 1’ouest d'Edmonton qui n’est pas terminé et qui attire par semaine plus de 200 000 visiteurs. On peut y voir plus de 400 boutiques: un petit train vous véhicule d’un magasin a l'autre; les fontaines du Chateau de Versailles y ont parait-il leur réplique; lorsque le centre sera terminé, il y aura environ 700 boutiques, un lac de dix acres, une plage ow l'on pourra s’y faire bronzer au Soleil artificiel... Parlons de mon voyage passé a Kelowna pour Vouverture du Centre culturel francais de l’Okanagan. Je savats que je trouverais sur mon vol un ou plusieurs francophones. Bang dans le mille! Frangots Savard, de la Fédération des franco-colombiens était la. Francois voyage beaucoup pour la F.f.c. vers Kelowna, Kamloops et tl chotsit ses hétels ou motels d’aprés leur piscine. La natation étant son sport préféré, il joint l’utile a Vagréable ; et les hétels ou, d’apreés lui, les piscines sontles mieux, ne sont pas les plus chers. Il m’a convaincue a descendre au Travelodge ou pour 25$ par nuit, on pouvait dormir et se baigner. Le seul hic, j'avais oublié mon maillot de bain! Depuis deux semaines, le Soleil de Colombie est distribué sur tous les vols de CP Air en partance de Vancouver. Cet essai a été rendu possible grace a Jean-Jacques Isra#l, agent de bord sur cette compa- gnie aérienne canadienne. D’autre partJean-Jacques s'est proposé trés gentiment de nous écrire des articles. N’oubliez pas la visite de Stanley Park le 9 et le 23 mars a 2 heures de l'aprés-midi, rendez-vous au Lumberman’s LE ce ia L DE COLOMBIE LE SEUL JOURNAL DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE BRITANNIQUE Fondateur: André Piolat Rédactrice en chef: Annie Granger Composition: Sylvie Arsenault Secrétaire: éléne Adl PUBLIE PAR LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE 3283, rue Main, Vancouver, C.B. V5V 3M6 Téléphone: 879-6924, 879-6656 APF nC) Courrier de deuxiéme classe & a? numéro d’enregistrement 0046 sctsssienaoe Abonnement | an: Canada $ 25.00 Le Soleil'de Colombice.........5.c.