- Le SOLEIL, VENDREDI Le Billet Criminels Dimanche demier, prés de 3000 personnes se sont ras- semblées 4 Coquitlam, pour la plus importante manifestation anti-criminalité jamais orga- nisée en Colombie-Britanni- que. Ceci faisait suite a l’as- sassinat d’un résident de Coquitlam, Graham Niven, 31 ans, abattu sans raison appa- rente devant une épicerie «24 heures». Deux jeunes gargons de 15 et 18 ont été appréhen- dés. Les manifestants te- naient, d’une part a temoigner leur dégoit face a cette tragé- die, 4 soutenir la famille du disparu et, d’autre part, a re- lancer la polémique sur le réajustement de la loi sur les jeunes contrevenants. Selon cette loi, un mineur condamné pour meurtre encoure une peine de 5 années d’emprison- nement, alors qu’une personne majeure risque la prison a vie. C’est le réajustement de 1’en- semble des termes de cette loi qui est réclamé. Le débat reste houleux. Est-il vraiment certain qu’aprés l’établissement de peines plus lourdes les jeunes criminels réfléchiront 4 deux fois avant de commettre des actes illicites? Rienn’estmoins sar. Il suffit de faire le constat de la situation aux Etats-Unis, ou dans certains états la peine de mort est en vigueur. Les prisons n’ont jamais été aussi pleines et les rues aussi violen- tes. Un criminel, quelque soit son Age, ne réfléchit jamais aux conséquences, dans |’exer- cice de son crime, encore moins a la peine qu’il devra:purger. Rendre les peines plus sévéres et changer la loi serait une solution de facilité; une solution simpliste 4 un pro- bléme complexe. I ne faut pas confondre «phénoméne so- ciété» et «~phénoméne social». La nécessité serait plutét de s’attaquer aux fondements de la criminalité adolescente, qui sont, en fait, la conséquence de troubles sociaux comme la drogue, l’échec scolaire, le milieu familial etc...Des sanc- tions plus lourdes ne résou- draient rien et seraient «un pan- sement sur une jambe de bois»! Pierre Longnus 30 sepTemBRE 1994 [formation Sommet des femmes en Acadie Féminisme et releve : ca veut dire quoi? Moncton: L’étoile de Ma- rie-Stella a guidé des centaines d’ Acadiennes vers les grandes re- trouvailles du congrés mondial acadien 4 Monctonen Acadie. Elles étaient 800 de part et d’autre du Canada, des Etats-uNis et de la France, 4 s’étre données rendez- vous au sommet des femmes. C’est la «grande dame de la - littérature en Acadie», Antonine Maillet, qui a ouvert le bal aux conférences du Sommet des Fem- mes. L’auteur a rappelé que les femmes doivent convaincreles hom- mes que l’apport féminin est pri- mordial dans tous les aspects de la vie ; sans quoi elles n’obtiendront jamais l’égalité. A tour de rdle les conférenciéres, dont le ministre res- ponsable de la condition féminine et la Vice-premiére ministre du Nouveau-Brunswick Marcelle Mersereau, ont parlé d’égalité sans le féminisme. La plus percutante desallocutions est venued’une jeune féministe originaire de Dalhousie au Nouveau-Brunswick, Manon Abud. Son discours surleféminisme et la reléve a été appréte a la bonne franquette. Il a d’ailleurs permis a plusieurs pionnieres de i+i Public Works and Canada Government Services repositionner leur vision concer- nant la question de la reléve. Du tac au tac, la cadette des conférenciéres s’est permise une parenthése sur le mot reléve. «Pour celles d’entres vous qui me con- naissez, vous étes probablement- étonnées de voir que j'ai réussi a reprendre le mot reléve plusieurs fois depuis que l’on m’ait accordé la parole ... Cela fait dréle, a moi aussi, étant donné que] ‘avais pres- que rayé ce mot de mon vocabu- laire. Pourquoi ? Tout simplement parce que le premier pasvers|’épa- nouissement du féminisme au sein d’une nouvelle génération, c’est d’arréter de parler de reléve.» Jus- qu’a tout récemment étudiante a Duniversité d’ Ottawa, elle a décidé de déménager ses pénates en France ou elle étudiera a l’université de Poitier pour la prochaine année. La jeune dame n’a pas m4- ché ses mots lors de la présentation de son exposé. «Jai peut-étre l’air de m’accrocher dans les fleurs du tapis, maisje crois que c’est fonda- mental, car la jeunesse d’aujourd’hui ne se per¢oir pas comme la reléve de demain.» Elle a poursuivi en rappe- Travaux Publics et Services gouvernementaux Canada A VENDRE APPEL D'OFFRES PUBLIC 1727, AVENUE JAMAICA PRINCE RUPERT APPEL D'OFFRE N°674RV025 - Bungalow, trois chambres a coucher, sous-sol. Surface finie: 1033 pi?( 96m”). - Tapis neuf; toiture neuve. Doubles-fenétres. Construit vers 1965; extérieur en stucco et en bardeaux de cédre. Terrain: environ 50 pi (15m) de largeur sur 100pi (30 m) de profondeur. - Portes ouvertes: Dimanche 2 octobre 1994 de 13h a 16h30 Pour se procurer les documents de soumission, s'adresser 3: Adjudication des marchés immobiliers Travaux publics et Services gouvernementaux Canada 401- 1166 Alberni Street Vancouver (C.-B.) V6E 3W5 Tél.: (604) 623-6404 Fax: (604) 623- 6464 Renseignements: Denise Schenpens, (604) 623-6349 lant 4 son auditoire que le rythme effréné de la vie, les défis et les déficits de 1’économie font que les jeunes doivent vieillir vite s’ils veu- lent se tailler une place dans la société et sur le marché du travail. «Mais en méme temps, on circons- crit la jeunesse pour la contenir entre 15 et 30 ans. A 30 ans avant on était vieux ... Bref, les généra- tions se chevauchent, s’entremé- lent , se repoussent et se fondent ensemble. trouvent les jeunes féministes | Celle-ci répond que «oui, il yen a etleur nombre ne cesse de croitre. | Pourtant, comment expliquer qu les jeunes féministes ne se rallien A la question: ol s_— pas au féminisme. «La réponse es simple : elles se sentent peu ou pa d’affinités avec un mouvement qui elles le reconnaissent, en fait beau coup par le bras et la voix de leur meres et leurs grand-méres..», SOU tient-elle. Julie Lagacé LE MAINTIEN Di: 1A PAIX A HAIT/.. Le Président-directeur : Jacques Baillaut Rédacteur en chef: Pierre Longnus Infographisme : Isabelle Lévesque Yvan Brunet, Louis Anctil, Christian Héno. Tél : (604) 730-9575. Fax : (604) 730-9576. Administration et gestion : Sandrine Lejeune Correspondant national : Yves Lusignan (Agence de presse francophone) Collaborateurs : Claudine Lavallée, Marielle Croft, Catherine Lannoy. Collaborateurs Arts et spectacles : Sara Léa, Nigel Barbour, Marie Michaud, Ouverture du journal : 9h a 17h, du lundi au vendredi Toute correspondance doit étre adressée au Soleil. 1645, 5éme avenue Ouest, Vancouver, C.-B., V6} INS. L'abonnement annuel coite 25$ au Canada, 55$ 4 I'étranger. de Colombie-Britannique Le seul journal en frangais a J'ouest des Rocheuses ) "SANS PEUR NI FAVEUR" } Le journal Le Soleil de Colombie-Britannique est publié par Le Soleil de Colombie Ltée. Enregistré comme courrier de deuxiéme classe. | jusqu'a : Les OFFRES D'ACHAT SCELLEES seront acceptées 11h du matin (HAP) le mardi 25 octobre 1994 LE MINISTERE SE RESERVE LE DROIT DE REJETER L'UNE OU L'ENSEMBLE DES SOUMISSIONS RECUES. No 0046. - TPS No R 103242624 impression : Horizon Publications OPSCSM Membre de I'Association de la presse francophone = ARE<- Hebdomadaire fondé en 1968 par André Piolat Tél. : (613) 234-6735 Téléc. : (613) 234-6313