Le Moustique 3.3. La troisiéme génération et la suite. En 1957, deux cousins de la troisiéme génération, Guy Rose, fils de Virginie et Gérard Guichon, fils de Joseph Anthelme, tous deux assimilés au milieu Anglophone et trés entreprenants et déterminés achétent l'ensemble du ranch a leurs cousins et se le partagent en deux moitiés: Le Guichon Ranch a l’Est, comprenant le Beaver Ranch et la rive nord du lac, et le reste, centré sur le Home Ranch et Je Triangle, dont Guy prend la charge. J’ai connu Gérard, mort voici plusieurs années. Trés fier, normément compétent et connaissant la valiée comme sa poche, il était difficile d’accés, méfiant envers les étrangers, il avait fini par m/’accepter, principalement 4 cause du soutien que Guy m’accordait. Il m’a appris bien des choses sur la province. En anglais, car il avait oublié son frangais. Son fils, Laurent, s’est tué dans un accident de moto voici quelques mois et sa femme Judy reprend le ranch. Guy, agronome diplémé et trés capable avait fait un premier voyage en Europe en 1954, juste aprés la fin de ses études. Sur le bateau, il rencontra celle qui allait devenir sa femme, Hilde, une jeune allemande. Quarante cing ans aprés leur premiére rencontre, ils vivent tous les deux sur le bord du lac Nicola. Leurs cing enfants sont assez proches d’eux : Stephen et Michael ont pris la responsabilité du ranch. Peter est architecte a Vancouver. Paul est installé a Coquitlam et Annie, la derniére, dirige un grand ranch en Alberta avec son mari. Aucun des membres des troisiemes et quatriémes générations ne parle le frangais Page 8 Volume 4 - 3° édition Mars 2001 comme langue d’usage. La famille est assimilée, mais elle se souvient avec fierté de Joseph et de ses fréres. Il en va certainement de méme pour les descendant de Laurent, autour de Delta. Guy Rose, avait contacté les enfants de Charies Guichon a Chambéry en 1954. Il est toujours en contact avec eux et correspond avec Andrée, fille de Blanche et Francis Guichon, ce dernier étant un des deux fils de Charles. Andrée est dans ses quatre-vingt-dix ans et se porte toujours bien. Louis Léger, son mari, a été ingénieur général des Ponts et Chaussées avant de prendre sa retraite a Grenoble. 4. Et les Autochtones, dans tout ¢a 7 La boucle serait bouclée, s’il ne me restait une question dans la téte. Joseph, Laurent et les autres savoyards dont j'ai suivi la trace se sont toujours considérés comme en pays conquis. La terre leur était ouverte, et peu leur importait que les autochtones Okanagan, Athapaskans, Thompson ou Nez-percé aient considéré ces étendues comme leurs terres, l’endroit ou ils vivaient depuis des générations. Pourquoi donc, alors, quand on les a réduits a la portion congrue, ne se sont-ils pas rebellés ? Pour trouver un début de réponse a cette question, j’ai rendu visite a deux des chefs autochtones que je connaissais depuis 1977, et a Lottie Lidsey, mentionnée plus haut. Scotties Holmes, ancien chef des Okanagans de la haute Nicola, et maintenant fonctionnaire administrateur des programmes de santé dans |’Autorité des Autochtones de la Vallée de la Nicola, a reconnu que ses ancétres ... Suite et fin au prochain numéro...