ment a la mére et le sentiment de sécurité indispensable a |’en- fant pour entreprendre l’exploration de son environnement. En outre, la berceuse traditionnelle représente une premiére étape de transmission culturelle de génération a génération. Par le rythme de la musique, les sonorités du langage, |’enfant intégre les bases de son appartenance a la culture qui est la sienne. Quand l'enfant grandit et qu’il devient capable de partager plus activement l’interaction avec sa mére ou la personne qui s’oc- cupe de lui, le temps est venu de recourir aux comptines et for- mulettes, dont les fonctions sont multiples. Certaines, énumeé- ratives, aident le petit A prendre conscience des diverses par- ties de son corps, d’autres s'accompagnent de jeux (faire sau- ter l'enfant 4 cheval sur ses genoux ou sur son pied), d’autres l'initient au comptage, d'autres enfin visent a faire rire. Accompagnées de gestes, comptines et formulettes favorisent le développement de la motricité et de la coordination. A la maison et dans la cour de l’école, jusque vers l’'age de sept ans, l'enfant a recours a cette « poésie de l’enfance », dont le caractére spontané vient a la fois de sa richesse phonétique et de son rythme marque. Les recherches ont montré les avantages que |’on retire a sen- sibiliser l'enfant aux rythmes des comptines en linvitant a taper dans ses mains ou sur quelque objet sonore selon la cadence du texte. Cette formation de l’oreille favorise non seulement ’'apprentissage de la musique et des langues étrangéres, mais il facilite aussi l'acquisition et la prononciation de la langue ma- ternelle. De nombreux sites Internet donnent des textes de comptines. Voir aussi M.-C. BRULEY et L. TOURN, Enfantines, L’Ecole des loisirs. Frangoise Lepage Consultante en littérature pour la jeunesse 21