—- i | aes | COrnet suite Le marollien résonne aux oreilles, ce lan- gagne mitigé de mots fla- mands et de mots frangais, avec, ici et 1a, un vovable hispanique qui fait songer que l’occupation espagnole du 16iéme siécle a laissé ici une empreinte pas exclusive- ment militaire. Je descends par rues et ruelles vers la Grand-Place. La fléche ajourée de |’H6tel de Ville, les maisons des corporations muées en cafés et restaurants, les facades Louis XV aux dorures pas- sées, tout cela charme et enchante. Place unique au monde et qui vous reporte de quatre cents ans en arriére. En cette belllle matinée de dimanche, l’hebdomadaire marché aux oiseaux tend ses appeaux aux touristes. On ferme les yeux un instant. Environné de mille pépie- ments, on se croirait au Bois de la Cambre ou en Forét de Soignes un matin de Paques. Des volées de canards jaune pale, de perruches bleu de roi, se pressent, se bouscu- lent, seculbutent, dans les cages. J’apercois des pane- rées de pigeons, de poules, “des oies gloussantes d’inquié- tude, et d’étranges oiseaux sans nom au bec courbe de ‘toucan. : L’aprés-midi, nous allons déjeuner chez Jean, 4 Molen- beek. molenbeek! La riviére du moulin! Toponyme rusti- que, s'il en fit! On revoit en pensée les petites bourgades des Flandres ot s'insinue une riviére. Contre le pigeon d'une ferme crépie a la chaux tourne un moulin a aubes dont les eaux tourbillonnent. Iln’y a pas silongtemps, le haut de Molenbeek verdoyait sous les cultures maraiché- res. Aujourd’hui, de hauts immeubles dominent des espaces verts et des:avenues bien aérées. Vie pratique et sans aventure que doivent passer dans ces apparte- ments de jeunes couples .d’employés de bureaux! Dans les pays avancés, le mode de vie s’uniformise. - Autrefois, l’épouse restait collée 4 la maison pour cuisiner, débarbouiller les gosses. Une fois par semaine, la famille sortait ou visitait les parents. Une fois par ans, ’ vacances a la mer ou dans les Ardennes. De nos jours, le couple travaille chacun de son cété, les enfants gardés par les grand-parents. Une fois par an; Méditerranée! La vie des jeunes couples est régie par les cartes de crédit et le téléviseur. Sont-ils plus heureux? On pourrait en douter. Lundi Ilaoat Bruxelles, carrefour Nord- Midi, reste une sorte de petit Paris d’un confort tout bour- geois. Sa mangeaille, sa: pa- tisserie, frangipanes, tartes u riz, couques au beurre, oins raffinée que la pAtisse- ie francaise, demeure succu- lente. Ses biéres et charcute- ies, ses fleurs, ses magasins e luxe et autres, tout cela amuse les yeux, le palais et le coeur. Derriére le Palais de la Bourse, gigantesque piéce montée a la mode de 1900, _ vibrent dans l’ombre les cabarets d’antan, frais, -accueillants, de prix abor- dables. On a plaisir a s’as- seoir la. Ah les cabarets de Belgique! Si intimes! Si des- tructeurs de ménages! Quel- le tentation pour le travail- leur rentrant de son travail Vhiver! a a et a a ee ee nee een Allons Jef! Encore un verre prés du poéle qui ronronne! Remettez-nous ¢ca Patron! Salut les copains, ma femme m’attend et je vais recevoir un savon si je m’attarde! Un des passe-temps de Bruxelles et d’ailleurs, con- siste 4 regarder d’un café les passants qui défilent sur les trottoirs. Hélas, l'Amérique du Nord ot nous vivons n’est pas encore mfire pour de tels agréments, déja gofités au seiziéme siécle par les bour- geois et les gueux de Flandre et de Hainaut. Uylenspoegel et Lamme Goedzak, les joyeux lurons des légendes flamandes, appréciaient cent fois mieux que nous la piquante saveur de la vie. Mardi 12 aoat Notre passé proche ou lointain tourne autour de plusieurs péles: notre enfan- ce, notre age mir, nos voyages et séjours. Pour mon enfance,, voici Bruxelles Fr KC $ CQ») Be e opr ov 4 % Auteur -compositeur-interpréte Jacques Aylestock. VOTATION _ Utilisez une carte ou le coupon ci-contre _L'évaluation des concurrents s'effectue grace au public sollicité par courrier; a cet effet, on peut se procurer des cartes postales a la station CBUFT (665-8039) ov utiliser le coupon ci-contre, L'attribution des points se fait de 1 a 5, 5 étant le maximum, en tenant compte du fait que les concurrents d'sne méme émission ne sont pas en computition, Par exemple, il est possible d'atiribuer le — méme nombre de points aux trois concur- rents de la méme émission, étant donné que chacun représente une catégorie différente, Dans un délai de 5 jours aprés la date de diffusion, les téléspec- tateurs doivent faire parvenir leur bulletin de vote & I'adresse ci-dessus. Un nombre cumulatif de points déterminera deux gagnants dans chacune des trois catégories pour la demi-finale, VOTEZ VOTEZ VOTEZ UN DES MEMBRES DU JURY SERA CHOTSI, LORS D'UN TIRAGE AU SORT, PARMI LES BULLETINS DE VOTE RECUS, LE GAGNANT SE RENDRA A BRUXELLES POUR LA DEMI-FINALE, LE 13 MAI, 1981. et Paris et leurs satellites; pour mon age mir, voici Vancouver et ses satellites. Ceci dit, partons pour Fra- meries, pays de mon pére, a8 km de la frontiére francaise. Tangage de wagons, de che- mins de fer portées de musique aux tuiles rougea- tres, potagers, rveries d’un autre temps—! Je descends a Mons. Le fier beffroi des Flandres domine les toitures d’ardoise a la frangaise. Ville piétinée au fil des siécles par les soudards Saxons, Espagnols, Autri- chiens. Seuls les uniformes bleu et blanc des Francais furent accueillis ici en libéra- teurs; et, naturellement, les Canadiens de 1917 et 1944. On s’étonnait d’entendre ces gaillards parler un francais apparenté aux parlers lo- caux. La France est ici présente, dans la cuisine, dans les moeurs, dans les fétes. Malplaquet n’est pas a a nn ea eee nn Se a ee Le SOLEIL DE Colombie, vendredi 9 janvier 1981 13 d'un VOyageur ummm Roger DUFRANE loin qui connut une bataille célébre. C’est la que l’Anglais Malborough a repoussé sans pouvoir les défaire, les Fleurs de Lys, D’od surgit la chanson; Malbrouck s’en va-t-en guer- re, Mironton, mironton, miron- taine... J’erre par les rues montoi- ses. Pittoresques ruelles! Senteurs appétissantes des charcuteries et fritures! Ville gaie! Je repense au Doudou. Une fois l’an, sur la Grand- Place, St-Georges en armure médiévale tue le dragon d’un coup de lance. Et les Chinchins, petits diables au corps de centaure, font voler d’un coup de téte les cha- peaux des bourgeois. C’est l’Doudou! C’est Mamma! C’est l’poupée, poupée, poupéel.... A suivre PSS SSS SR SRS RD rae A PROPULSION CTF ‘81 CBUFT de midi 4 13h30 LE MARDI 20 janvier YVOTEZ POUR NOS CONCURRENTS DE Colombie-Britannique !! et risquez de gagner un voyage en Europe! Catégorie Interpréte DE: NOM: Offres d'emploi _ Animateurs (trices) régionaux(ales ) La Fédération Jeunesse Colombienne est a la recherche d'un(e) animateur(trice) régional(e) pour la région du Grand-Vancouver-Maillardville. Taches: — sous la direction du coordonnateur provincial, voir 4 la promotion des programmes de la F.J.C. dans la région, — agir comme personne-ressource auprés des groupes de jeunes de la région, Exigences: ; — connaissance du milieu minoritaire, de préférence du milieu franco-colombien, — formation et-ou expériences en animation sociale et en développemem communautaire, — bonne connaissance du francais écrit et parlé, — expérience avec des groupes de jeunes. Entrée en fonction: en fin janvier 1980 Salaire: selon les qualifications du candidat. Veuillez faire parvenir votre curriculum vitae pour le 12 janvier 1981 a l’adresse suivante: Fédération Jeunesse Colombienne 103- 853 rue Richards Vancouver, C.B. V6B 4K5 Aaah 4G PL «CO>>: (Qws ww Groupe «Diamantose» ADRESSE: TEL: PROPULSION CTF MIDI PLUS Complexe Desjardins Société Radio-Canada Case Postale 7840 Succ. A., Montréal Québec H3C 3L4