oe ee 2 - Le Soleil de Colombie, vendredi 3 février 1989 INFORMATION 7SUR7 EDITORIAL Un Centre est né! Par Marie J. Woolridge, La voix de I’lle de Vancouver. L’inauguration du_ «Victoria Conference Centre» a eu lieu le vendredi 20 et samedi 21 janvier 1989. Pendant ces deux jours c'est en grand nombre que la population de Victoria et des environs a tenu a visiter ce nouvel édifice. L’emplacement de ce centre se situe a l'arriére de |’«Empress Hotel» ot se trouvait auparavant le «Crystal Garden». L’entrée principale est du cété de la fagade sud et fait face au Musée de Victoria. Cette entrée est dotée d’un perron qui aboutit sur une esplanade entourée d’emplacements pour boutiques ou autres; au centre de cette esplanade se trouve une fontaine qui déverse ses eaux a un rythme régulier. Parrallélement aux emplace- ments pour boutiques, joliment assorties, deux rangées de plantes vertes et fleurs. Sur la J’ai mon voyage! Monsieur le Rédacteur, De |’intérieur de 1a province ou j’habite, c’est par le train que je me rends a Vancouver quand mes affaires m’y aménent. En novembre 88 tout comme aujourd’hui 24 janvier, les trains ayant du retard, j’ai dd faire corriger mes billets de chemin de fer. Je suis sorti doublement frustré des deux expériences comme client de la société d'Etat et comme. citoyen francophone, devant le manque total de service en frangais ala gare du CN de Vancouver. Et aprés toutes les belles paroles et les promesses d'égalité des deux langues Officielles, il est révoltant de constater que le fédéral n’est méme pas capable d’appliquer ses propres lois et de les faire respecter dans la troisiéme ville du Canada. Cet état de chose est une honte pour une société de la couronne dont la tache est de relier toutes les régions d’un Canada soit disant bilingue. Joseph Pallard Golden, B.C. Vincent Pigeon B.A.,L1.B. Hean, Wylie, & Cie Avocats & notaires 1501-4330 Kingsway, Burnaby, C.B. V5H 4H9 Télécopieur: (604) 434-7707 Téléphone: (604) 434-5784 fagade est (rue Douglas), Le Pavillon d’entrée, par sa structure tout en verre, rappelle ancien Jardin d’hiver de I’«Empress Hotel». Au milieu du foyer principal on peut admirer un magnifique Totem Pole de 25 pieds de haut en cédre rouge, don du Victoria Real Estate Board, et oeuvre de l'artiste Tony Hunt, assisté de deux sculpteurs Calvin Hunt et Tony Livingston. Alabase de ce totem, deux cascades superpo- sées déversent leurs eaux dans une fontaine située au bas de l’escalier. Tout autour du totem et des cascades, arrangées avec art, une profusion de plantes vertes variées donnent le godt de s’attarder dans les lieux. Des roches erratiques ornent le fond de la fontaine, et avec le reste, ajoutent ainsi a _ |’aspect symbolique du totem. Pour la décoration, le choix des matériaux et des couleurs donna lieu ades recherches sur le style Edwardien qui était courant du temps de Rattenbury et de son contemporain Sir Edward Lutyenn. Celaa pris des mois pour choisirle marbre, les carreaux de céramique, les tapis, les tentures et pour finalement arriver a un choix de couleurs harmonisant le tout. Le résultat: gai, mais en méme temps doux a la vue. D’aprés Brian Small, gérant de laChambre de commerce, |’idée de centre remonte trés loin, puisqu’il en fut question déjail y a 90 ans. Toutefois, ce n’est qu’en 1982 que la Mairie de Victoria offrait aux architectes intéressés la possibilité de présenter leurs soumissions de plans préliminaires pour ce projet de centre. C’est a deux compagnies di’architectes de Victoria, Bawlf Cooper et Marshall Goldsworthy que |’on confialacharge de mener a bien ce projet ambitieux. Quelques faits pratiques: -Situé au centre ville, couvrant une superficie de 70,000 pieds carrés. - Une salle d’assemblée de 15,000 pieds carrés. - Quinze salles de réunion, allant dela plus petite pour une dizaine de délégués, jusqu’a la plus grande pour 1,500 délé- gués. - Des kiosques pour traduc- tion simultanée. - Service de banquets pouvant allerjusqu’a 1,200 convives. Les repas servis seront préparés par Empress Hotel. -Salle de projection ou théatre de 400 places. - Stationnement sur les lieux pour 310 voitures. - Diaccés facile pour handicapés. -Plus de 2,200 chambres d'hétel dans les environs immédiats. - Autres renseignements, ap- pelez (604) 361-1000. Victoria avait déja beaucoup d’attraits pour attirer les visiteurs, ce Centre en est de plus. les L’ex-Premier inculpé de délit d’initié On le sait, l’ancien Premier Ministre provincial est accusé de fraude boursiére. M. Bennett et deux autres hommes d’affai- res dont son frére, inculpés en fin de semaine passée, compa- raitront sous peu en cour provinciale. On aurait pu le fins politiques... Ainsi, M. Siota, député de |’Opposition provinciale, somme le Procu- reur Général provincial de faire preuve de sévérité. Par la méme occasion, notre Néo-démocrate vient de remarquer que cela ne va pas a la Bourse de Vancouver - ce que tout un chacun sait depuis cing ans - et demande des réglements plus Strictes-ce que la presse spécialisée demande depuis toujours. Dioxine dans Il’océan Un organisme écologiste prétend disposer d’un rapport secret, commandité, prétend-il, par les propriétaires des moulins de pate a papier. Le rapport indique clairement la continuation de la politique de déversement des égouts dans les cours d’eau, donc dans le Pacifique... On sait que les moulins de Colombie-Britanni- que continuent a blanchir la pate au chlore, ce qui fait que les eaux rejetées sont empoi- sonnées de dioxine. Ecoles: fin de la gréve a Terrace Si plus de cing mille éléves de Terrace ont pu, enfin, retourner aux écoles qu’ils ont quittées en décembre, c’est grace a la médiation de Vince Reddy, arbitre professionnel. Un ac- cord est intervenu Dimanche dernier, aprés plus d'un mois de conflit. Mieux, le Conseil scolaire de Terrace et le syndicat des professeurs auront recours systématiquement a l’arbitrage dorénavant, en cas deconflit... Exemple a suivre. A Vancouver, les instituteurs ont voté la gréve, tout en demandant, eux aussi, |'arbi- trage. Nigel Barbour la Librairie du Soleil 980, rue Main. ame v aCe Société Radio-Canada . Canadian Broadcasting Corporation Philippe Bourbeau Representant Commercial Sales Representative (604) 662-6494 (604) 682-2031 Res. Pour tous vos besoins publicitaires a la radio eta la télévision de Radio-Canada. Réforme de |’éducation Rien pour le francais et rien pour les francophones Apres 16 ans de travail et aprés avoir dépensé 300 millions de dollars, la Commission Royale d’enquéte (Commission Sullivan) rendait public, en aodt dernier, son fameux et trés attendu rapport sur la réforme de l’Education en Colombie-Britannique. A son tour, vendredi dernier, le ministre de |’Education, Tony Brummet, a annoncé les grandes politiques qu’entends mettre en oeuvre le gouvernement créditiste en matiére d’éducation. Grosso modo, soulignons qu’il s’agit d’une réforme majeure qui propose toute une série de changements pour améliorer les programmes scolaires, les structures du systéme et son mode de financement. En tout, on parle d’une facture de |’ordre de 3 milliards de dollars: 1,4 milliards seront étalés sur une période de 10 ans pour améliorer les programmes scolaires et 1,5 milliards seront répartis sur 6 années pour la construction et |’amélioration des écoles. Donc, sans aller dans les détails, retenons simplement que cette réforme représente beaucoup d’argent et que, dans |’ensemble, elle répond plutét favorablement aux nombreuses attentes des milieux scolaires qui, ces derniéres années, avaient abondamment critiqué le gouvernement pour son inaction a ce chapitre. Malheureusement, le Ministre del’Education n’apas dit un mot et n’a pas donné un sous pour la cause du frangais et celle des francophones en Colombie-Britannique. Pourtant, l’une des recommandations de la Commission Sullivan, on s’en souviendra, reconnaissait |’importance du frangais. Elle recommandait en effet que le francaisfasse partiedu programme d’enseignement de base dans toutes les écoles de la province et qu’il soit enseigné obligatoirement a tous les éléves de la premiére a la dixiéme année. Cette recommandation devait toucher quelques 500 000 jeunes . ll s'agissait, croyait-on alors, d’une recommandation qui — permettrait enfin a la Colombie-Britannique de se diriger vers un bilinguisme un peu moins étroit que le cadre restreint des quelques 20 000 étudiants qui fréquentent actuellement les écoles d’immersion francaise. Il était dés lors permissinon de se réjouir, du moins d’espérer que le Ministre de |’Education suivrait cette recommandation et annoncerait que |’étude de la langue frangaise serait bient6t une réalité dans toutes les écoles de la province. Depuis cependant, il y a eu le jugement de la Cour supréme du Canada sur|’affichage au Québec. Ce jugement, les événements et les nombreuses déclarations qui ont suivis ne sont probablement pas étrangers a cette décision du Ministre. En tous cas, il est de plus en plus évident qu’au Canada anglais le bilinguisme se résume a parler le frangais au Québec et I’anglais dans le reste du pays! Quant aux francophones et notamment a |’Association des parents de programme du francais qui souhaitent depuis plusieurs années instaurer un Conseil scolaire Francophone en Colombie-Britannique, il serait peut-6tre temps quiils comprennent que la seule chance qu'il leur reste pour arriver aleur fin est de prendre une bonne foi pour toutes les grands moyens. Patrice Audifax ig SOE] Leseul journal en francais de Gotom4is de la Colombie-Britannique Président-Directeur: Jacques Baillaut Rédacteur en chef: Patrice Audifax Journaliste responsable de I‘APF: Yves Lusignan Journaliste-coopérant: Pierre Sejournet Photocomposition: Suzanne Bélanger Coordinatrice administrative: Diane Poissant Publié par le Soleil de Colombie Ltée 980 Main, Vancouver, V6A 2W3 Te) we wo re Association de la 683-7092. Presse francophone 683-6487 Abonnement 7 an: hors-Québec Courrier de 2éme classe Canada, 15$ - Etranger, 20$ Numéro d’enregistrement: 0046 Les lettres adressées au Soleil de Colombie par ses lecteurs doivent étre lisiblement signées par leur(s) auteur(s). La rédaction se réserve le droit de corriger ou de raccourcir le texte s'il est trop long. Les lettres doivent étre accompagnées d'un numéro de téléphone et d'une adresse afin de pouvoir, au besoin, communiquer avec nos.correspoffdants. Toutefois, ala demande, les adresses et numéros de téléphone pourront ne-pas 6étre publiés. 4