Le Soleil, mai 1993 6 Les Volcans Des records impressionnants ~ LEPLUS GIGANTESQUE de tous les volcans est le Mauna-Loa a Hawai aucentre du Pacifique. Son altitude est de 4171 métres, mais sil’on tient compte de sa hauteur a partir de sa base réelle qui se situe au fond de I’océan il atteint alors prés de 9 200 métres. Son volume est de 50 000 kilométres cubes, de quoi recouvrir d’une couche de lave épaisse de 100 métres, un pays aussi grand que la France. Actif depuis fort longtemps (pres d’un million d’années) il a, en 150 ans, fait une quarantaine d’€ruptions, ce qui explique son énormité. LE PLUS VOLUMINEUX des volcans, dont la base repose sur un continent, est le Kilumandjaro en Afrique de |’Est. Ce géant de 5898 métres est actuellement endormi. Bien que son volume soit dix fois plus petit que celui du Mauna Loa, il est dix fois plus important que celui de l’Etna (3340 métres) qui est encore actif. : LES PLUS HAUTS volcans terrestres se trouvent au Chili. Ce sont : le Nevados Ojos de Salado (6885 métres) actuellement endormi et le Llullaillaco (6723 métres) encore actif. Mais en réalité leur hauteur ne dépasse pas 2000 métres car ils reposent sur des montagnes de 5000 métres d’altitude. LE PLUS VASTE CRATERE AU MONDE, le Garita, aux Etats-Unis, ne fait pas moins de 45 kilométres de diamétre. Toujours dans ce méme pays, celui du Buldir en Alaska est de 30 km. Viennent ensuite le Taupo en Nouvelle-Zélande et l’Aso au Japon avec 20 km. Le cratére de Santorin qui mesure 17 kilométres sur 11, et qui fit ruption aux environs de 1500 avant J.C. a depuis été recouvert par la mer. Celui du Piton de la Fournaise dans l’ile de la Réunion, encore actif, mesure 11 kilométres de long sur 6 de large. ce leur diamétre dépasse 1,5 km, les cratéres prennent le nom de : «CALDERAS>», ce qui signifie «chaudron> en portugais et en espagnol. Les cratéres se forment lorsque la lave qui jaillit retombe sur les bords de la bouche du volcan en y ¢difiant un anneau de cendres et de blocs. Les calderas sont plutét formées par les effondrements du cratére sur lui méme. Les projections volcaniques different Pe eas Les éruptions hawaiennes d’uhe éruption a Pautre ea : : On les appelle ainsi car souvent la lave n’est pas projetée : elle bouillonne au fond du cratére en y formant un lac. Les laves presque liquides donnent des éruptions sans explosions ni projections. Trés fluides, elles peuvent dévalerles pentes du volcan, sous forme de coulées, et par- courir des distances assez considérables 4 des vitesses atteignant 80 km 4 ’heure. Au cours de l’éruption en 1938 du Nyamuragira au Zaire, la _ lavea rattrapé des antilopes. Dans la méme région en 1977, le lac de lave contenu dans le cratére du Nyiragongo s’ est brusquement vidé. Les coulées se sont échappées a une vitesse de 60 km4 l’heure Les matériaux €jectés pendant les érup- tions présentent diverses formes et diverses textures. On distingue les poussiéres aussi fines que de la farine, les cendres, qui ressem- blent plut6t a du sable qu’a de la cendre de cigarette, les /apilli (petites pierres en italien) qui peuventatteindre la grosseur d’une ballede tennis, enfin, les bombes volcaniques qui sont des masses beaucoup plus grosses et prennent au cours de leur projection des formes fuselées (d’oi le nom de bombe) qu’elles gardent pen- dant leur retombée sur le sol. Il est é€vident que de la région qui tentaient de s’enfuir furent en- ces bombes ne contiennent pas d’explosif. gloutis dans la lave en fusion. Des éléphants % subirent le méme sort. On peut encore voir le moulage de leurs corps dans la lave refroidie. Les éruptions péléennes Elles tirent leur nom du volcan de la mon- tagne Pelée, a la Martinique et se caractérisent par des éruptions de lave pateuse, dure. Parce que cette lave épaisse peut parfois boucher la chemi- née, il arrive que les gaz atteignent des pressions Les éruptions vulcaniennes __ Les €ruptions vulcaniennes (du nom du f Vulcano dans les iles Lipari, en Italie) se carac- térisent par une lave assez épaisse pouvant compresser les gaz dans la cheminée au point oii f des explosions plus ou moins fréquentes envoient dans les airs des projections de «/apilli» et des : , «bombes». Lorsqu’il y a des coulées de lave «nuées ardentes» de cendres brilantes et de gaz durant les éruptions vulcaniennes, celles-ci se : dangereux qui répandent la mort 4 plusieurs kilo- solidifient rapidement mais peuvent malgré tout Mauno-Loa metres de distance. s’étendre sur plusieurs kilométres. lonne de lave est poussée et sort en montant au- dessus du cratére comme une aiguille rocheuse. {| Mais il peut arriver aussi que la pression des gaz Vienne a bout de la masse rocheuse. Il se produit alors une violente explosion projetant en |’air des L’éruption du mont Saint-Helens s L’éruption du mont Saint-Helens en 1980, aux Etats-Unis, fut la plus importante de I’histoire du pays. Une énorme avalanche de blocs fit déborder le lac Spirit quise trouvait au nord du volcan. D’immenses fleuves de boue descendirent dans les vallées sur une distance de 50km. Ce fut aussi la plus dévastatrice (il y eut évidemment d’autres €ruptions trés importantes avant notre ére). Soixante personnes périrent, 250 maisons et chalets furent détruits, 7 ponts, 60km de route et un train furent emportés. Des foréts entiéres furent dévastées et des centaines de kilométres carrés furent complétement recouverts par les blocs et les cendres éjectés. Moa © > Cb’ par les fissures ouvertes du volcan. Les habitants exceptionnellement grandes. Dans ce cas, la co- ©