Courter 28me classe/Sacond Class Mai n* 0046 1645, Same Ave. 0., Vancouver, (604) 730-9575, vol 29 n° 25 Vendredi 18 octobre 1996 Fax: (404) 7309576. odese Secronive : 102627.2172@xonpusenecon OO "ros case fied Commissariat aux Langues Officielles: L’entrée en scene de Goldbloom PAR MAMADOU GANGUE C'est aujourd’huiautour du Com- missariat aux Langues Officielles de se saisir du dossier des compressions bud- gétaires de la SRC, ala suite de plaintes des communautés francophones et an- glophones en milieu minoritairea travers le pays. VICTOR GOLDBLOOM, le Com- missaire aux Langues Officielles, entant que garant du respect du bilinguisme fédéral, met son poids dansla balance. II vientde demandera Madame Sheila Copps, Vice-premier Ministre et ministre chargé du Patrimoine, de reconsidérer {a déci- sion prise par la présidence de la CBC- SRC de sabrer, 4 compter de l'année prochaine, dans les services offerts aux citoyens canadiens en matiére de radio- télévision publiques. intervention de M. Goldbloom rentre dansle cadre de cette volontédeson organisme de veiller 4 ce que tous les Canadiens, sans considération de leur lieu géographique, puissent be.réficier, dans leur langue officielle, des services quele gouvernement fédéral, et par con- séquent les Sociétés de la Couronne se doivent, en vertu dela Charte fédérale sur le bilinguisme, de respecter pour mainte- nir 'équité en matiére de service a l’en- semble du Canada. Encore plus, son en- trée en scéne est en soiunavertissement au gouvernement fédéral. Ce dernier, tout en étant bien entendu, en toute logique, préoccupé par son régime minceur, ne doit pas, a l’aveuglette, dynamiter des pans entiers de ses institutions sans au préalable prendre conscience qu’il sape les fondements de sa politique. Dés lors, il s’agit bel et bien d’un enjeu quivaau-dela des compressions de laSRC entant quetel. Un enjeu quimeten cause Ottawa. C’est celui du droit a l’ex- pression dont il doit aprés tout étre le protecteur. Les plintes adressées au Com- missariat aux Langues Officielles, tout en réclamant l’'application stricto-senso du réglement, raménent par ricochet a ce droit d’expression. L’atout de M. Goldbloom, en plus de son réle “d’ombudsman”, c’est celui de pouvoir tirersurlasonnette d’alarme en espérant peut-8tre avoir l’oreille de ceux qui ont créécetype d’organismedont le but estde veiller au respect des minorités linguisti- > ques au pays. Ne pas luidonner créditce serait faire de lui et de soninstitution une sorte de potiche, chose du reste difficile- ment concevable. Lescontingences poli- tiques immédiates doivent céder le pasa l’6coute du pays profond. Le Ministére du Patrimoine, par ses obligations, dispose certainementde cette oreille. Sinon, ils’emmure dans sa tour de verre a mille lieues de ceux qu’ilest censé servir. Radio-Canada International (RCI), la voix du Canada a I’étranger, a bénéficié 4 sontemps de cette volte-face gouvernementale... M. Goldbloom représente, quant a lui, la voix des Canadiens en milieu linguistique minoritaire. Quel poids leur donne Mme Copps?Q) aleil de Colombie-Britannique Les massacres au Burundi rappellent le génocide au Rwanda: La communauté internationale se doit de réagir MSF- La région des Grands-Lacs: au 4 Canada, cela évoque des eaux bleues et de jolies maisons de campagne. En Afrique, c’est la région tourmentée qui entoure les lacs Tanganyika et Victoria. Ces demiers mois, 14 vo- lontaires canadiens ont participé aux missions de Médecins Sans Frontié- res dans cette région. Les Grands- Lacs, c’est le Rwanda ot 800 000 personnes ont été massacrées lors du génocide de 1994 alors queles divers pays dumondetestaientsans réaction face a la situation. C’estle Zaire, ot des millions de Ruandais se sont ré- fugiés dans des camps ravagés parle choléra et ot les massacres ethniques se sont poursuivis. C’est aussi la Tanzanie, ot |’afflux d’un nombre sans cesse croissant de réfugiés exa- cerbe les tensions. C’est]’Ouganda, ou couvent les mémes problémes. * Enfin, c’estle Burundi, pays ot envi- ron 150 000 personnes ont trouvé la mort dans une série d’affrontements meurtriers opposant Hutus et Tutsi ces deux dermiéres années, et ot des milliers d’autres ont fui vers le Zaire et le Rwanda. Le massacre a lieu, lentement mais sirement, et non pas sous ]’influence d’une fureur meur- triére comme cela fut le cas au Rwanda. Voila pourquoi ceconflitest passésous silence, ou presque. En décembre dernier. Méde- cins Sans Frontiéres publiait un rap- port officiel temoignant de la situa- tion qui contenait un appel 4 la fin des massacres. La violence et la situation explosive n’avaientpas vraimentsus- cité d’inquiétude jusqu’au 25 juillet demier, datedu coup d’ Etat ot lechef Tutsi Pierre Buyoya a renversé le président . Hutu Sylvestre Ntibatunganya. La communauté in- ternationale n’a pratiquement pas (VOIR "MASSACRES"EN PAGE 6) Gaspashow met le cap sur la Cote-Ouest photo: La troupe de Gaspashow (voir détails en page 12) PHoTo par Louise LEBLANC |