Le ———— Sea , x | : y Le Soleil, page 8 LA FRANCOPHONIE: Le Senegal par Edith Dear "Un peuple, un but, une foie" (suite de la semaine précé- dente). La population du Sénégal se composait en 1961 de 42. 500 francais, 10.000 étran- gers et 2.180.000 africainse Le groupe africain le plus important est celui des ouo- lofs : 709-000. Il fournit en pays surtout les collets blancs. Les Séréres sont par- ticulierement doués pour la culture de l'tarachide. Les autres tribus : les Peulhs, les Toucouleurs, les Diclas les Mandingues, les Sarako- les, et les Maures, cultivent aussi l'arachide et contri- buent & la culture du riz, du mil ou du millet, haricots, et bk la culture maraichtre des fruits et des 1légumeso La péche est trés impor- tante car en plus dtétre si- tué sur le bord de la mer, le sénégal posséde plusieurs fleuves importents : le Séneé- gal qui parcoure presque la moitie du pays, le Sine, le Saloum, le Gambie et le Casa-~ mancee L'élevage est aussi une facade importante de 1'é- conomies On y trouve du lait ‘en grande quantite car tes tétes bovines se chiffraient & 1.400.000 en 1960, et four- nissaient une producticn lai- tiére de 26.400.000 gallons. -a 1L'tembouchure On estimeait @ 7.500.000, les ' oiseaux de basse-cour & la mé- me époqueée Gtest déja sous Louis XV que le Gardinal Richelieu encouragea les francais A former des grou- pements coloniaux, tout d'abord : du fleuve Séné- gal, puis graduellene nt 4 l'in- térieur des terres, sur le par- cours du Sénégal. Deux ports de mer furent fondds : DAKAR et SAINT LOUIS. Monsieur Andre Brue, premier gouverneur, V7 je- ta les fondements d'un serieux établissement colonial de 1697 8 1723, mais aprés lui s'ecou- le une période d'inertie et parfois méme dtoccupation an- glaise. Faidherbe, gouverneur du Sénégal de 1854 a 1865, sut asseoir solidement la domina- tion frangaise, soumit diver- ses tribus récalcitrantes, les Meures du Soudan, constrvisit des routes qui réunissaient Saint-Louis et Dakar, organisa ltadministreation et commenca. le systéme des ecoles africai- nes» Le Sénégal devint en 1902 le siege de L'administration de la Federation de 1'afrique Occidentale francaise, de 1a ‘vient l'influence qu'il a jous sur l'histoire de tous les au- tres pays de l'Afrique franco-- phoree : Depuis cette date, Dakar est la capitaleoc ‘ Depuis les premisres annees du vingtiéme siécle, le déve- - loppement du Sénégal progresses dtennée en année, et presque a pas de géante i Dans le domaine de l'teduca~ tion, le Sénégal fournit un floron magnifique-au bilen de l'enseignement en Afrique. Son taux de scolarisation n'est pas spectaculaire mais ses lites universitaires assument un réle dirigeant éminent. Un systéme d'enseignement moder- ne est essentiel & 1texpansion économique ‘et au développement politique d'un pays, et cecil, jes autorités du Sénégal 1! f cnt bien compris. Dakar a 6t6 la premiére ville au sud du ’ . s iJ Sehara a ouvrir une universi= té en 1948. Il existe aussi plusieurs écoles techniques ou lten forne des cadres pour 1tirdustrie.s : Un effort considerable a, guesi été feit pour ta santé publique. Les sept hopitaux principaux peuvent recevoir 4.615 malades. L'aide de san= té aux familles est propagee par 25 centres de sante, 137 dispensaires et 39 centres de maternitéo : Son réseau de communica- tion n'est pas moins specta- culairee Plusieurs -:outes réunissent les villiges éloi- enés aux ports de mer et fon- cent m&me dans les pays voi- sinse Il:y a eu moins 13 aé- rcdromes et une voie ferrée de 1.675 kilométres. par Roger Dufrane Une Galerie de Rois Sur la rue Georgia, écrasé entre de hauts batiments, on découvre le bel édifice moder- ne du Musée d'Art de la ville. Derniérement, on y montrait une Gollection représentant des rois et reines d'Angle- terre, cette monarchie si mée- lee, par des guerres et des alliances, & l'histoire de la France d autrefoise Ce sont des reproductions de peintures célébres de la "National Portrait Gallery" de Londres. Pour récreer 1! ambiance, les organisateurs du musée nous regalent en sourdine d'tairs de chasse et de menuet»: Sous les tons rous-= sis, patines, de ces anciens tableaux, oeuvres d'artistes Italiens et Plamands, les peintres modernes peuvent prendre des legons de techni- que picturale : Art de draper les tissus, de rendre avec force les expressions du vi- SAZC, dteq ilibrer ombres et lumieres. Contrairement a ce quton pourrait croire, les person- nages, saisissants de natu- rel, ne sont pas flattes, ni les brefs commentaires qui accompagnent les tableaux. Ces légendes, je me suis ab- stenu de les lire toutes. Je voulais me former une opinion tibre et personnelle : lire sous les physionomies, les attitudes, les costumes, l! evolution morale des classes privilegiees de jadis. Le déclin du Moyen Age, qutil fut francaiis ou an- glais, mélait singuliére- ment avidité et religions - Les rois, apres avoir agra- di leur patrimoine et rempli leurs coffres-forts, mains orantés, agenouillés, se pré- parent A la vie future. En retrait des peintures, un buste de bronze -nous montre Henri VII et Isabelle dtyork dans une telle attitude. La Reraissance fut un temps de luxe et de ripailles. Le roi Henri VIII en témoigne, en son pourpoint alourdi de pierres precieuses. Ce Barbe= Bleue ai poil roux épousa successivement six femmes et en fit périr deuxe Suivons-le au Camp du Drap dtor. 1520.6 Une ville fortifiége sur la céte de France. Henri VIII et sa suite serpentent en cortege vers un pavillon tis- Voir Carnet Pom a mae | ‘CARNET d'un PROMENEUR