4 hod we ae of && CIWS | a soleil DE COL Le Soleil de Colombie 3283 rue Main Vancouver, C.B. Ss Hebdomadaire : 30 cts Courrier 2éme classe internationale de la francopho- nie, qui vient d’avoir lieu a Québec, a réussi a donner un regain de vitalité a la francopho- nie mondiale. Les discours étaient impressionnants, méme si lauditoire, formé — principale- ment de dictateurs africains, n’était pas tout a fait respectable. Les orateurs parlaient de commonwealth francophone, de coopération, de renouveau et d’avenir radieux pour la langue de Moliére. Délire d’enthousias- me qui frise la francofolie mais qui ne devrait tout de méme pas faire oublier le fait que de par le monde, la francophonie est mal partie, d’autant plus qu'elle survit principalement dans des régions manquant de vitalité. Face a l’anglais, le frangais semble perdre du terrain sur tous }, - les fronts. En Egypte et au Moyen-Orient, c’était principalement les com- munautés juives et chrétiennes qui formaient les piliers de la francophonie dans cette région. L’émigration et le déclin du pouvoir économique de ces communautés font que la langue frangaise est en déclin en Egypte, au Liban et ailleurs. En Israél, bon nombre de gens dont les parents avaient étudié en francais dans divers pays arabes, préfé- rent prendre |l’anglais comme deuxiéme langue. En Afrique du Nord, l’Algérie fait des efforts pour minimiser limportance de la _ langue francaise qu’elle a héritée de Yépoque coloniale. Quant aux pays d’Afrique noire qui sont officiellement francophones, ils sont souvent au bord de la faillite économique, sont souvent peu peuplés et ont rarement plus de 10% de leur population qui est capable de s’exprimer en francais. Par contre, c'est langlais qui prédomine dans les pays africains. qui de par l'économie, la démographie et la puissance militaire, sont dotés d'une vitalité leur garantissant un réle important a jouer dans l’avenir du continent. Exemple : Afrique du Sud, Kenya, Nigéria et Zimbabwe. Dans l’Extréme-Orient en plein ~ essor économique, le frangais est pratiquement inexistant. I] ne vivote tant bien que mal que dans les trois pays les plus pauvres de la région Laos, Viét-nam . et Kampuchéa. AY échelle mondiale, le francais se situe derriére le chinois [935 millions], l'anglais [300 millions}, Tespagnol [266 millions], l'arabe [166 millions], le bengali [160 millions] et le portugais ~~ — 8 “ALR Wh TO ae nf | [132 millions, dont 122 au Brésil]. Photos: Langue et Société No. 20, Automne 87. Le seul pays indépendant et francophone des Caraibes, Haiti, est aussi le plus _ arriéré économiquement et politique- ment. En Amérique latine, si la bourgeoisie se dit parfois francophile, elle n’en continue pas moins a apprendre I’anglais plutét que le frangais. : Le Canada est sans doute un des rares pays ow la langue francaise connait une certaine expansion. En Belgique, les régions franco- phones sont maintenant écono- miquement et démographique- ment moins dynamiques que les régions néerlandophones. En Europe, généralement, 1’ensei- gnement du francais comme deuxiéme langue céde la place a l'anglais, méme dans des pays latins comme I'Italie et 1’Espa- gne. Une quarantaine de _ pays étaient représentés a la conféren- ce de Québec, mais la plupart ne sont que trés_ partiellement francophones. En fait, la France est le seul pays dont le francais soit. la langue maternelle majoritairement parlée. Mais méme en France, les industries culturelles sont de plus en plus menacées par la présence anglo- amé€ricaine. Dans le domaine des sciences, les Francais ont maintenant tendance a publier leurs travaux © Radio-Canada La Belle Equipe Par Roger Dufrane Il existe au centre des cités modernes des blocs de béton armé, déserts a certaines heures, heureusement parsemés d’oasis de verdure et de vie : le quartier chinois de Vancouver, grouillant de senteurs exotiques et de visages plissés, Robson, naguére germanique, aujour- d’hui peu 4 peu cosmopolite, et aussi les alentours de Radio- Canada, rue Hamilton. Sept heures du soir. Le ciel refléte des teintes oranges aux vitrines des immeubles. Ici et 1a; des voitures se rangent aux abords des théatres, ot quelques rires_disparaissent dans _ le crépuscule. A notre tour nous nous enfoncons, parmi les visiteurs dans les méandres de Radio-Canada. Nous entrons en petit groupe dans l’ascenseur; T pour Tozt s’exclame un joyeux drille en me regardant, et un autre, S pour Sous-sol, finalement S ce sera puisque nous allons au grand Studio. Nous y voici aprés avoir passé les salles de Maquillage et Habillage, dans une sorte de petit théatre a technologie de haute pointe, éclairage téléguidé, écrans dissimulés... Ce n’est pas la Belle Equipe de Julien Duvivier qui date de 1937, il s'agit de la belle équipe de 1987, toute la belle Equipe de la rue Hamilton a Vancouver. Dans la salle comble, sur une estrade vivement éclairée voici Georges Lafléche. On1l’a connu chanteur, animateur, chroniqueur sportif et le voila Directeur. Puis se présente Pierre Claveau pour nous rappeler les programmes intitulés Ce Soir et Génies en herbe. Nous reconnaissons dailleurs Philippe Bourbeau, Stéphane Gasse, d’autres encore, toujours jeunes et dynamiques, mais gardons-nous de citer des noms sans oublier tout le personnel féminin, entre autre Elisabeth Roux a la météo, qui fait la pluie’et le beau temps. On sait que le travail de Radio et de Télévision demande demande des exigences, de la vivacité, de la ponctualité, et tout cela avec le sourire. C’est donc la que tous préts, tout prés du grand écran, nous attendons la surprise que nous réserve la saison 87-884 Suite en derniére page nil i VOL. 20 NO. 20 VENDREDI 11 SEPTEMBRE 1987 ate TEUR : ANDRE PIOLAT . V5V 3M6 Canada Second Class Mail no. 0046 Sommet de la francophonie de Québec iy Le Francais: : @ : 6 qu ei avenir e Par André Lesire On aurait presque fini par : croire que la Conférence La porte Saint-Jean, & Québec. = A propos + du sommet | de Québec * Radios, télévisions, journaux, tous les unanimes a considérer que le Sommet de la francophonie de Québec a été un succés, ce qui est vrai dans la mesure ow il n’y a pas eu d’attentat, de scandale, voire de querelles de drapeaux entre Québec et Ottawa. Il reste cependant qu’on ne peut juger de la réussite ou de l’échec d’un tel événement que par ses résultats et, a cet égard, le sommet de Paris - qui lui aussi avait été un succés - n’a pas tenu ses promesses. A l’heure du bilan, force est de reconnaitre que sur le plan des réalisations, la perfor- mance est plutét faible. A tel point d’ailleurs que beaucoup des projets qui ont été présentés a Québec cette année sont ceux qui nont pas été réalisés l’année derniére a Paris. Pour des raisons inhérentes a la politique frangai- se, MM. Mitterrand et Chirac ont en quelque sorte joué contre la francophonie en faisant passer leurs intéréts de politiciens d’abord. Politique oblige! Bref M. Mitterrand qui avait pris des engagements au nom de la France lors du premier sommet a tout laissé entre les mains de M. Chirac lorsque celui-ci est devenu premier ministre. Bien entendu, M. chirac ne s'est pas senti obligé de tenir les promesses de ses prédécesseurs. Résultat : un bilan peu impressionnant si ce n'est TV5, un projet né a Paris, qui renait 4 Québec et que les Canadiens, du moins les Québé- cois, pourront voir dés le printemps prochain... En somme, c’est en 89 a Dakar qu'on pourra porter: un jugement définitif sur le sommet de Québec. En terminant, toutes nos félicitations aux journalistes de Radio-Canada 4 Montréal; ils ont vraiment bien choisi leur moment pour faire la grével! Patrice Audifax ~~ 4