i | | | Mae revialls: | Chronique du Canada Francais UN FONCTIONNARISME BILINGUE : La loi sur les langues of- ficielles compte cinq an- nées d’existence. Le fran- cais et l’anglais y sont Pproclamés langues offi- cielles au Canada: La loi institue trois mécanismes destinés A donner suite a cette proclamation: la bi- linguisation de la fonction publique fédérale, lacréa- tion de districts bilingues, l’institution d’un commis- Sariat aux langues officiel- les. Le commissaire aux langues est en fonction et accomplit un excellent tra- Les districts bilin- gues n’ont pas encore vu le jour. Le gouvernement d’Ottawa vient de délimiter les secteurs officielles dans la fonction publique. En juin 1973, le Parle- ment canadien avait adop- té une résolution consa- erant l’égalité des langues officielles dans la fonction publique. La résolution vi- .sait un double objectif: as- surer a tout Canadien un service dans la langue of- ficielle de- son choix; per- mettre aux employes fe- deraux la langue officielle de leur choix également. ll a fallu une année pour permettre aux experts nommes par -le Gouvernement et aux représentants de ]’Allian- ce des fonctionnaires de tracer le profil linguisti- que du fonctionnarisme fe- déral ‘en fonction de ce double objectif. Le président du Conseil du _ Tresor, l’honorable Jean Chrétien, a rendu public le résultat de cet- te recherche. Des 281,604 postes ecxistant dans la fonction publique, 169,576 sont reconnus comme é- tant de langue anglaise, 53,584 comme hilingues, 22,938 comme ambivalents Enfin, une question de- > meure difficile 4 cer- ner: qu’entend-on par fonctionnaire bilingue. Ne désespérons pas. : Le travail est commence. - Les cours de langues pour les fonctionnaires por- tent des fruits. Des uni- tés de langue frangaise existent ct un fonctionnai- re canadien-frangais peut prétendre travailler en frangais et communiquer en frangais avec ses Su- périeurs sans se faire ta- per sur les doigts. A moins d’imprévu, le gouverne- ment actuel est au pou- voir pour 2 ou 3 ans et il a Vappui a peu prés una- nime de la Chambre pour les mesures de bilinguisa- tion dans la Fonction publi- que. - 1.e. soit anglais, soit fran- cais, enfin 35,566 comme francais. Grosso modo, la connaissance du frangais est exigible des fonction- naires travaillant au Qué- bec, dans le Nord du Nou- veau- Brunswick et — dans administration centrale 4 Ottawa. Hors de ces lieux privilégiés, le nombre des bilingues demeurera in- fime. La bilinguisation at- des langues. de travailler dans “six mois auparavant. eee oe teindra les hautes sphéres de l’administration. C’est ainsi-que la proportion des bilingues- devrait étre de 93% dans les postes de di- rection et de 37% parmiles cadres administratifs. Dé- ja, selon un rapport de la Commission de laFonction publique, le pourcentage des francophones au sein de la Haute Direction est pas- sé de 14.4% en 1971 a 18.4% en juillet 1974. Le rapport de 1’Honorable Chrétien ne couvre que la premiére phase de la bilin- guisation de la Fonction publique: cclle de l’identi- ‘fication des postes - selon le critére de la langue of- ficielle. Le plus difficile reste 4 faire: c’est ]’appli- . cation. de ce planthéorique. Cette application doit tenir compte, au départ, de cer- taines restrictions, par. exemple les employés uni- lingues ayant plus de 60 ans sont soustraits a4 la clause du bilinguisme; les employes unilingucs peu- vent conserver leur poste méme s’ils refusent de de- venir bilingues. Le gouver- nement s’est donné une marge de manoeuvre de 4 ans, ments peuvent survenir d’ ici 1978. De plus, la coo- pération des fonctionnaires et de leur syndicat de- meure un facteur essentiel. Montréal : orteil greffé a la place d’un pouce MONTREAL - Une opéra- tion dans le genre duquel excellent les spécialistes chinois a été pratiquée pour la premiére fois au Québec par des chirurgiens mont-_ réalais qui ont amputé un - jeune homme de 18 ans de son gros ortcil droit pour le greffer ensuite ala place du pouce droit que le pa- tient avait perdu dans un accident de travail survenu wise Les deux principaux auteurs de l’opération, les docteurs Jean-Paul Bossé et Gilles Frenette, ont oeu- vré dix heures pour raccorder ; l’artére, deux veines, deux tendons, et surtout deux nerfs, en plus de l’os et de la peau. Ils ont aussi prescrit quatre mois de convalescence au patient, qui est rentré chez lui, 4 Val d’Or, en Abitibi. AVEZ- VOUS _ VERIFIE LA _ DATE D*ECHEANCE DE VOTRE ABONNEMENT ? | mais bien des événe-_ Le Soleil de Colombie, 17 Janvier 1975, 1l- ae a a _ Swe ee ~~Voyage enEurope par Roger DUFRANE «ty MERCREDI LE 28 AOUT Hier soir, a mon re- tour de Suresnes et apres une. demi-heure de repos A mon hotel de la Rue de Dunkerque, je Suis monte 4 la Butte Montmartre. Montmartre, Mont des Martyrs, dit l’etymologic. li y- parait bien par la hasilique, qui se dresse toute blanche dans le ciel du soir, sur le haut-lieu des antiques religions. Pa- ris, qui offre de quoi amu- ser sans fin les savants par ses musées et ses e- glises, séme a profusion, au-dehors, de quoi amuser fee naAdguds. 31a pase a Tour Eiffel et son gigan- tesque ascenceur, ailleurs les bateaux-mouches, icile funiculaire. C’est un wagon qui grimpaille vers les hauteurs de la butte en de- meurant constamment dans la position horizontale. Du bastinguage de la Ba- silique, qui vogue, toutes coupoles deployees, au- dessus de l’océan de la ville, la vue se perd dans les lointains,. A cette heu- re dorée of descendait le soleil, la colline bohéme s’animait d’étrangers et de metéques. Sur la Place du Tertre, des commergants costumés en artistes, le bérét en téte et la pipe au bec, confectionnaient des chefs-d’oeuvre pour bon- . nes poires. Ancrées 4a la place, la Rue Norvins, la Rue des Saules, conser- vaient un cachet Vieille France, une vieille Fran- ee envahie de Junettes noi- res et de caméras. Ce n’est pas 14 que git le vrai Montmartre, mais dans les intérieurs ot le visiteur n’a pas accés, et peut-étre dans ce jardin, en contre- .j...bas .du.paryis.de la basi- ities Ss Paris. Basilique du Sacré-Cceur 'devenu lique, ou je me penche vt d’o montent vers moi des voix. A la fois inconnues et familiéres. Ja, des con- cierges, des retraites, des jeunes femmes, coulent les heures paisibles du soir. lls se plaignent de lin- vasion touristique, des si- dis qui pullulent au pied de la butte, du cot de la vie. Ils évoquent leurs va- cances trop bréves aubord, d’une mer francaise ou dans quelque village non encore souillé par les aofitiens. Ce ‘matin, je descends en taxi de la Gare du Nord 4 la Place des Vosges. On l’appelait jadis la Place Rovale et il s’v deroulait de somptueux carrousels. - Des fagades de briques 4 cordons de pierre, des pi- geons dans un jardin a la francaise, des arcades noi- res comme autant d’en- trées de petits tunneis. Le domaine des rois et des grands bourgeois est celui. des petites gens. Un étudiant lit sur un banc du jardin;un ser- . révasse au concierge en Ville unc gent de soleil; -interpelle une autre. Il est trop Ot pour visiter la maison de Victor Hugo. Je flane sous les arcades, contemple Ics tofts d’ar- doises qui luisent de l’au- tre cote du parc, m’arréte devant Vinscription d’un restaurant; — La vigne est un arbre divin. JA vigne cst micre du vin. Respectons cette vieille mére : Qui donne A téter dans un. verre. : Me voici remontant le Boulevard Sébastopol. Un détour pour admirer l’égli- se Saint-Nicolas-des- Champs et ses tourclles d’allure médiévale. Voici la Porte Saint-Martin, plus trappue que sa soeur Saint- Denis, un arc de triomphe en miniature. Les rues.en pente de Mont- martre; les boutiques de tissus dans la rue, comme des soukhs marocains. Les coupoles du Sacré-Coeur se détachent sur un ciel d’orient. La verdure et les terrasses ol se meuvent les touristes- La-haut, nouveau regard sur Paris; une mer de maisons; au loin la Tour Eiffel. Quel- qucs nuages ronds, immo- biles, se détachent sur 1’a- zur. Les ombrelles rouges de la Place du Tertre con- trastent avec les verts feuillages. Une vieille sor-_ ciére, d’une’ voix jeune encore, la sebile 4la main, chante des romances 1900. Je redescends, en mere- tournant fréquemment, vers la Place Saint-Pierre. La m’attend Adrienne, la Miss de moi, une amie d’enfance. Elle m/’offre a diner dans sa petite sal- le A manger. Dans la fe- nétre, au sixiéme étage d’un. vieil immeuble, se decoupe une superbe car- - te postale du Sacré-Coeur. Une enquéte blanchit le ministre Laporte QUEBEC - Les autorités gouvernementales du Qué- bec ont divulgué un rap- port d’enquéte concluant 4 l’absence de preuve quant aux accointances coupables que le défunt ministre Pierre Laporte, tué durant la crise d’octobre 1970, au- rait pu avoir avec le monde interlope. lLe premier ministre Ro- bert Bourassa a aussit6t qualifié le document de *‘claque aux salisseurs du Parti québécois”’, négli- geant le fait que les au- teurs du méme rapport impliquent plus ou moins formellement trois autres proches du Parti libéral, dont un député actuel, un ancien chef de cabinet mi- nistériel et un organisa- teur électoral, outre un officier de la police pro- vinciale. s : tisez. ET UTILISEZ NOS PETITES ANNONCES te